SORBIER
SORBIER LA TYRANNIE EST BARBARE !
Comme un éclair violent jeté à la face du monde, voilà le couturier dans son approche de l’immortalité des grands artistes. C’est un feu divin qui l’anime, il méprise les choses communes et cela me ravit. Voilà la féerique perception des choses qui changent chaque saison et qui est toujours une aventure pour la déesse Vénus. Le voici hissé au rang des autres dieux de la couture en sublimant le sublime et en créant l’immortelle beauté.
De la Haute Couture, voici l’insaisissable poète des temps nouveaux, qui parsème de ses graines d’Apollonide pour transformer notre monde et pour finir par nous le rendre tout entier dans sa forme originelle. C’est le plus doux des messages et le plus violent aussi de la Fashion Week, mais le plus réel à la fois, comme une divinité remplie de frénésie, la Covid stigmatisée dans une robe de Franck Sorbier, comme pour mieux la contrôler.
Soudainement, celle-ci se fait déesse devant ces humains aveuglés et envieux, et par son enfance retrouvée en abondance, il se fait guerre pour les autres, mais lui c’est la guerre pour la douceur et la poésie d’un monde toujours plus violent. Sous le nom de « il medico de la peste » ou le médecin de la peste, ce costume associé à un personnage de la commedia dell’arte, personnage énigmatique qui porte un masque vénitien dont la forme macabre ressemblant à un vautour, forme due à Charles de Lorme, premier médecin de Louis XIII. Lire la suite »
SORBIER, LES CHEVAUX DE FEU
Et le cheval longea ma page avec sa cavalière et ombrait ce que j’écrivais. Il tourna lentement la tête, et comme s’il avait eu peur que je lise en son cœur de bête, étirant son chanfrein, afin de toucher le soleil du Mexique. Il s’élança en roi jouant avec sa liberté éternelle, il galope, plus vite encore sans se soucier du monde qui l’entoure et frôle les aficionados de la Fashion Week, mêlant le vent et ses crins d’or, mais surtout venant sans le savoir faire onduler la robe de Franck Sorbier dans l’horizon de Neptune.
Aujourd’hui l’espace est splendide, sans mors ni éperon, mais surtout sans brider notre esprit. Comme deux anges que torturent une implacable calenture d’organza, dans le bleu cristal du matin nous suivons le mirage lointain ! Oh ! la belle Amazone Mexicaine ! Son jeune front rayonne d’orgueil, et le plaisir lui brûle les pieds par le bonheur de galoper en un lieu si proche d’un totem que l’on mangerait comme un Kuki !… Des Amazones nées filles de La Caballera par la Nymphe guerrière de Mario Luraschi, cela ne s’invente pas. Autrefois, elles vivaient près du Rio Grande et les voilà seules parmi les belles à revêtir l’armure de notre poète de la couture, Franck Sorbier.
Leurs regards hautains enveloppent les mâles engloutis sous les flots de la beauté de la scène. Parmi les rayons morts et les cendres éteintes de la Haute Couture, le président Morand applaudit à tout rompre devant ce spectacle, nos lèvres et nos mots ne profaneront pas l’immortel souvenir de l’étreinte que le couturier nous impose, lui qui est loin très loin de la couche obscène et de l’impur repas que nous sert usuellement la Paris Fashion Week depuis le début de la semaine. Lire la suite »