PARIS FASHION WEEK

FASHION LE PACT DES MOUS

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C’est le fils du prince de Venise, qui vient à Biarritz avec sa « Smala D’arec », pour tenter de faire recycler les vêtements de son designer phare, j’ai nommé le démon de » Bidî « , Alessandro Michele. Voilà une idée bien saugrenue : recycler un design des années 70, qu’il aurait pu prendre directement dans les stocks des « Kilo Shops » de Paris. Pour un bain de foule, avec sa trempette de la renommée, mais il est vrai que quand on se regarde dans une glace il y a toujours matière à réflexion !

Vous êtes bien grand Monsieur, sans doute ! Mais, le monde est plus grand encore, et il l’est assez croyez-moi pour qu’on y vive longtemps sans jamais vous y rencontrer. Malheureusement, vos vêtements inondent la planète et coulent à l’image de la fontaine de sang de Charles Baudelaire, comme un long murmure, alors que la seule musique couture que vous produisez sont des bruits incongrus passé minuit, « pet à votre âme » et gare au gaz à effet de serre. Vous imaginez remplir ce monde de vos vêtements déjà vu en ignorant volontairement que la mode est un éternel recommencement, et comme un sphinx de granite rose et sinistre, ou comme le colosse aux mains sur les genoux, pensif et calme, qui attend le moment de parler à l’aurore, vous vous faites appeler le penseur de Corymbe. Lire la suite »

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DIOR UN THÉ A L’HIBISCUS NOIR

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Un thé a l’hibiscus noir servi sur un plateau de sable… rose. Hier, au moment où le soleil était sur le point de se coucher, juste où le cycle de celui-ci plongeait dans les étoiles, là où, à cet instant, le sable du désert devenait d’un rose indéfinissable, comme si une vague dans sa grande justesse apportait sa force pour nous jouer le New Look masculin pour la prochaine décennie, a un point tel que c’était comme si le Maître de Granville était de retour.

Voici la splendeur d’une mer de sable rose, le début d’une mode qui va briller pour l’éternité, et qui brille parmi la constellation couture, je retiens mon souffle à tomber dans une transe aussi forte que le séisme de la Soufrière en furie. Kim Jones tient le monde entre ses mains, il le serre contre sa poitrine avec toute la richesse de l’humanité, et se promène d’une étoile à l’autre pour nous offrir un trésor qui provoque en moi une faim de lumière. Lire la suite »

PARCE QUE JE LE DELVAUX BIEN !

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Delvaux a planté son drapeau rue Saint-Honoré en ouvrant un emplacement temporaire pour ce qui sera plupart un magasin permanent. Le décor thématique, qui s’inspire de René Magritte, est formé d’une série de portes en partie ouvertes, un ciel bleu vif parsemé de nuages, et des découpes flottantes d’hommes assortis et portant un chapeau melon. L’Affaire Thomas Crown avec Pierce Brosnan avait popularisé le maître auprès d’un public plus jeune dans le film de John Mc Tiernan

La société a un partenariat de longue date avec la Fondation Magritte, artiste belge emblématique, et avec un sac à main portant l’inscription «Ceci n’est pas un Delvaux», qui se traduit par «Ceci en est un justement». La marque vole au-dessus d’un nid de surréalisme que cultivait l’artiste. A la vision de la pipe de Magritte, certaines bimbos de la télé-réalité se seraient esclaffées : « bien sûr, cela n’est pas une pipe ! » Magritte et la mode, quel rapport me direz-vous ? Parce que tout simplement le père de René Magritte était tailleur.

La « si délicieuse » directrice artistique, Christina Zeller, explique que la marque aime ajouter un peu d’humour à son offre d’articles en cuir de haute qualité, qui comprend une sélection unisexe de coques d’ordinateur, de portefeuilles et de sacs de voyage. Car elle sait que la mémorisation d’un produit par l’humour est bien plus rapide et beaucoup plus forte pour tout type de produits. Lire la suite »

LADY TURQUOISE

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Voici la grâce qui remplit une jeune fille de 16 ans qui cherche dans la capitale de la mode une robe de soirée désespérément. En se promenant dans les rues de Paname, arrivant de cette île continent si lointaine, l’Australie, la jeune fille invitée à la dernière du spectacle de « RuPaul », fameuse drag queen américaine, son modèle, se promène rue St Paul et rentre dans une boutique, douce comme un bijou, un cabinet de curiosités, un cocon qui l’attire irrémédiablement, pour rencontrer Nico, Designer de son état, le maître des lieux.

De sa petite voix douce, la jeune fille, qui est comme Desdémone, lui raconte son histoire. Pour une soirée, je cherche une robe avec un corset. Nico ne manquant pas de ressources, puisqu’il confectionne les robes lui-même, lui propose de l’habiller de pied en cap pour sa soirée (car au XIIIe siècle, le mot, issu du latin caput, signifiait tête ) : une robe noire avec un corset et pour accessoiriser sur sa chevelure abondante il dépose une tête d’oiseau vintage des années 30 avec plumes d’aigrette comme le Sirin. Il ornera aussi ses oreilles de boucles comme deux cascades qui couleraient de ses deux lobes comme les chutes d’Iguazu. « Avec les retouches, la robe sera-t-elle prête pour ce soir demanda la jeune ingénue de sa toute petite voix ? » Nico et François lui livreront l’ensemble à son hôtel en fin de journée, venant du même coup rehausser l’image des boutiques de luxe à la Française. Lire la suite »

RETOUR DE LA PANTHÈRE

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La montre Panthère de Cartier lancée en 1983 et interrompue en 1996 aurait pu être oubliée dans les tiroirs du temps. Pourtant, Cartier a décidé de nouveau de miser sur elle et de la relancer en 2017. Le désir du PDG, Cyrille Vigneron, est de recentrer l’offre horlogère de la marque sur la clientèle féminine, mais, l’ancien de Vuitton, avec son intuition légendaire, le pousse également à penser que cette montre correspond parfaitement à notre époque. Élémentaire, mon cher Watson, car ce dernier, en effet, demande à Richmont 25 millions de dollars pour avoir utilisé une de ses photographies sans sa permission dans une publicité de Cartier. Un Watson qui veut s’approprier la « panthirreux » me dit la Baronne, c’est comme un Géricault, un peintre français dont la trompette était le violon d’Ingres.

La montre Panthère, lancée en 1983, a rencontré un succès immédiat avec plus de 600 000 montres vendues. Ce succès provient d’un postula de base où on trouve tous les codes de Cartier : les chiffres romains sur le cadran, les aiguilles en forme de glaive, la couronne octogonale sertie d’un cabochon et le bracelet bijou rappelant que Cartier est avant tout un joaillier. Lire la suite »

LEONARD PARIS 2016

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leoanrd« Internal Server Error » – c’est la réponse de http://www.leonard-paris.com. Il est probable que la collection le soit aussi une « external error » ou plutôt une « internal error ».

Aujourd’hui, au Grand Palais, comme d’habitude, la marque Léonard faisait son show. En fait, la marque essayait de faire son show, car elle est confrontée comme toutes les marques qui sont sans directeur de la création, elle devient une marque morte et sans vie où la logique économique prend le dessus sur la création, ce qui donnera immanquablement le résultat de ce qu’annonce le site aujourd’hui ‘ Error’.

Logique économique du parfum vieillissant créé par Serge Mansau, il y a plus de 25 ans, celui-la même qui a fait en autre « Flower » de kenzo, etc… doit sa prospérité à un créatif de génie, qui a donné à Léonard ses lettres de noblesse, mais il y a bien longtemps. On oublie souvent que la notoriété d’une marque est également due à la réussite visionnaire d’un homme qui crée pour la marque.

Aucune marque ne fait exception, les maisons de mode sans créateur sont vides à la fois de sens mais aussi de contenu. Combien de marques sont mortes par l’oubli de ce postula de base, Lire la suite »

COPPÉLIA PIQUE PARIS 2016

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COPPELIA2016Coppélia Pique, est-ce le nom d’une jeune créatrice ? Non, c’est Axel Migé qui officine, consciente des difficultés actuelles face auxquelles les jeunes marques sont confrontées. La créatrice confectionne sa collection et l’a présentée à l’église st Merry tout nouvellement restaurée.

Rencontre avec l’univers d’une jeune créatrice qui a les pieds sur terre et la tête pleine d’idées. C’est le moment du « off de la Paris Fashion Week » du groupe Canal-luxe. Axel fait partie de cette génération de créateurs qui ont l’audace d’aller au bout de leurs projets sans complexe et malgré la difficulté de la tâche à accomplir, elle le fait sans pour autant se fixer des objectifs. La mesure est-elle le secret de la réussite ? Non, mais la clé pour réussir est de ne pas se perdre.

Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs, passionnée d’art, elle organise également des spectacles au musée (Centre Georges Pompidou) ainsi que des expositions (Galerie Debruille-Zlotogora, Salons des Miroirs). La créatrice a construit son propre univers, mêlant la mode et l’art. Lire la suite »