PARIS FASHION WEEK 2019
MANISH ARORA UN PAPILLON FAUNE
Thubten Sangpo n’est pas un sanglot comme on aurait pu le supposer. Manish Arora ou le bouddhisme brassé avec Kamakura, que ma voisine avait confondu avec « Kamasutra » ; une ex-avocate Russe qui, autrefois, tirait sa subsistance à passer sa langue sur ses lèvres en signe de satisfaction devant l’idée d’un mets succulent qui n’était autre que son patron. Beaucoup plus de léchages que de plaintes qu’elle consignait à foison pour le Barreau.
Des Ryangban de la dynastie Joseon assises au premier rang, croisant les jambes plus-que de raison si bien que leur robe s’étirait prête à éclater. Se pavanant devant le spectacle, qui attire particulièrement leur yeux débridés, faisait ainsi ressortir leur gémellité due seulement au même chirurgien esthétique. Elles sont fans du couturier et sont priées, par la maison, de ne pas claquer « l’apôtre », car il faut comprendre que, pour cette saison, son moyen d’exaltation, c’est sa palette de couleurs et son but, la clarté et l’évidence des choses de la mode.
Des kimono plus mono que Kim (lisez Kim Kardashian), un échantillon grandiose de pigmentation qu’il fût possible de rencontrer et interdit à l’imagination du public car trop de détails pour les blogueuses de moches qui continuent pendant le show à se prendre en photo. Lire la suite »
MA CONCIERGE A UN VUITTON
Un nouveau magasin Louis Vuitton, rue Beaubourg, me dit la Marquise de la Nymphe Enfeu, cela n’est pas vraiment extravagant, car la vente d’occasions se porte bien. Un Cash Express, chantre du magasin de la crise, propose une source regorgeante et profonde de sacs de luxe multi-marques. J’ai même vu un « Kelly » qui, d’ailleurs, n’est pas resté très longtemps en vente car la marque des tourneurs en rond – j’ai nommé ceux qui pratiquent l’Axel piqué – est venue le racheter pour le remettre en vente certainement dans la boutique du Faubourg.
Protection du patrimoine et des marques étaient claironnées aux actionnaires de Louis Vuitton, mais, qui peut protéger sa marque aujourd’hui ? Avec les revendeurs de « second hand », l’internet et la contrefaçon ainsi que tous les supports de vente mondiaux, et ne parlons pas des clientes qui s’y mettent en alimentant le marché de l’occasion. Les marques sont soumises à toute sorte de tortures et personne ne peut l’empêcher même pas le Seigneur des Arnault.
Entre la contrefaçon, qui règne en maître sur les marchés parallèles de la planète comme un sésame ouvre-toi, « Allibaba et les quarante voleurs » qui s’activent à grand coût de promotion mondiale, vous pouvez trouver la marque Louis Vuitton n’importe où. D’ailleurs, regardez le sac à main de votre femme de ménage qui vient travailler avec son speedy LV achetée pour noël au « Kilo Shop » du coin. Parfois, il lui est donné par la Vicomtesse comme étrenne qu’elle s’empresse de revendre sur internet. Lire la suite »
CHANEL VERT DE GRIS
On pourrait dire que Karl Lagerfeld était sorti du sous-bois pour nous présenter cette présentation de prêt-à-porter 2018/2019, et nous aurions pu voir la couleur de l’automne dans les « presques mort doré » au vu de l’invitation. Moi, je n’ai vu que la couleur vert de gris. C’est un service de sécurité impressionnant qui nous accueille à l’entrée du Grand Palais et nous sommes parqués sur le chemin de halage avant d’être fouillés comme des bestiaux qui vont prendre un wagon pour la Pologne.
Toutes les Vuittonnesses et les Baronnesses étaient présentes et elles arboraient leur nouveau sac « mamelle » pour certaines et, pour d’autres, leur dernier « Mac charnel ». Difficile de maintenir une pénombre d’automne dans un lieu baigné par le soleil de mars. Mais, Chanel n’a aucune limite, rien n’est impossible même celui de mettre un brouilleur de portable afin que les journalistes ne puissent pas retransmettre en live le show de la maison aux deux C. La « fourrire » est de retour me dit la baronne. Non, tu rigoles, je lui répondis. Non, je te promets. Bref, en effet, fausse ou vraie, peu importe, la fourrure est de retour chez Chanel, et cela va remuer dans les chaumières des bobos parisiens du Châtelet et institutionnels de Péta qui viendront voir la prochaine fois les « Pétas » qui m’entourent à foison. Lire la suite »
POIRET L’ART CHINO DECO
Nous étions venus voir du Poiret et nous avons vu du Yiqing Yin. Trouver un nouveau vocabulaire qui nous permettrait de passer de la femme de 1918 à la femme de 2018, voilà un tour de force qui mérite toute notre attention mais la créatrice sino-française réussira-t-elle cet exploit ? Paul Poiret surnommé « le magnifique », le chantre de l’Art Déco depuis 1903 est le premier avec Madeleine Vionnet à décorseter la femme en créant des robes à taille haute. Émancipation ! Effectivement, même 100 ans plus tard, le sujet est toujours d’actualité. Et, l’art ? me direz-vous, celui que le Seigneur des Arnault veut marier avec ses marques ? C’étaient aussi, à l’époque, la vision de Paul Poiret en s’associant à Duffy pour des imprimés extrêmement audacieux.
Le couturier fit scandale certainement plus-que la couturière chinoise adoubée par Didier Grumler le grand Maître des passoires sans trou. Quand Paul Poiret lança, en effet, la jupe culotte et la jupe entravée qui força les fashionista de l’époque de trottiner telles des geishas. Ces deux dernières firent, malgré tout, fureur dans la bonne société parisienne. La Baronne de la Cystite Reynale, qui a bien connu Poiret, me souffle à l’oreille : « Ah! si les hommes voulaient s’aider ! Ah ! si les femmes voulaient céder. » Lire la suite »
BALMAIN CROÛTE QUE CROÛTE
C’est une bien triste profession ; celle où l’on accepte qu’un créateur-designer ne sache pas monter, ne serait-ce qu’un tailleur, sans une équipe autour de lui ! C’est une bien étrange profession que d’adouber un mystificateur qui prend les idées des uns et qu’il mixte avec celles des autres pour refaire quelque chose d’anciennement nouveau pour lui-même. C’est un bien étrange métier que d’accepter quelqu’un qui n’a jamais fait aucune étude dans une école, et qui vient prendre le travail de ceux qui ont payé et trimé pour concrétiser leurs passions et pouvoir vivre leur rêve de couture. C’est un bien étrange métier de choisir une créateur en fonction de son appartenance à un groupe ou à sa sexualité, discriminant, de ce fait, les autres.
C’est une bien étrange activité de prendre la création d’accessoires réalisés par d’autres et se les approprier sans vergogne pour une marque qui n’est même pas la sienne ! Présentez vos excuses à Monsieur Balmain, à Monsieur Givenchy, à Monsieur Guy Laroche, à Monsieur Montana et à tous ces grands créateurs qui ont fait la mode et ce qu’elle est aujourd’hui, que vous rapinez à foison.
Bien étrange situation que celui de la couture où des inconnus ont un avis sur tout et surtout un avis, sans avoir aucune légitimité. Il est vrai qu’au royaume des aveugles les borgnes sont rois. Lire la suite »
DIOR SOUS LES PAVÉS LA PLAINTE
Un pantalon trois quarts en carreaux de salle de bain, ainsi que des bottines de sécurité pour travailleuse du « Rex », un pull en laine sur lequel on peut lire : « C’est non non non et non ». Toujours à la pointe de la contestation, Maria, la militante est toujours là. Elle balance son « porc » mais chez Dior, c’est un pécaris. Ah, années 80, quand je vous tiens ! Collez aux murs les affiches de tout ce qui peut se faire en couverture de mode à l’époque du « girl power ». Attention, cela va chauffer pour nous les hommes.
C’est une plongée dans l’époque de Diana Vreeland où, à l’époque, la jeunesse faisait trembler la terre. Diana, la rebelle, mais surtout, la journaliste et l’éditrice de mode américaine qui avec Carmel Snow fera le succès du magazine Harper’s Bazaar, donne un message de ces femmes indépendantes et durs qui seront un modèle pour Maria Gracia.
Une redéfinition des « Miss Dior » avec boléros et robes du soir en patchwork, tels les premiers sacs de la « bagagerie » après guerre, des tailleurs en peau d’agneau mais aussi des robes en mousseline de soie rouge de « Bayadère », robes de flamenco et dentelles blanches, il vaut mieux avoir une silhouette slim. « Tu parles » me dit la Baronne « pas facile pour porter avec ma surcharge provinciale ». Des sabots non pas de denver, mais suédois pour une militante féministe portant une casquette de poulbot parisien, en passant par des tailleurs pantalons masculins et des lunettes rouges style 70’s, représentant l’indépendance qu’ont gagné les femmes à l’époque des sixties pour pénétrer dans l’univers des hommes. Les murs en célèbre leur lutte par un décor réalisé par Alex de Betak. Lire la suite »
LES PLÉBÉIENS DE LA PARIS FASHION WEEK
La Fashion Week de Paris commence aujourd’hui et c’est Jacquemus qui s’y colle pour le premier défilé. C’est au Petit Palais que le couturier, appelé aussi le petit callisthénie de la mode car il faut, pour certains, mettre leur encéphale en mode « on » pour comprendre le créateur, fera son show. La deuxième collection, l’une des plus attendues de cette Fashion Week, sera Céline avec Hedi Slimane à la manœuvre. Malheureusement, trop court et pas assez de temps pour l’ex de St-Laurent pour détruire complètement la marque emblématique du Seigneur des Arnault.
A la place de Céline, nous aurons donc, la nouvelle marque « Poiret » qui, certainement, ne dira pas grand chose aux jeunes générations et aux demi-mondaines. Quand à Champagne et Gnole, elle pensait qu’on allait lui offrir un poirier pour sa terrasse et avait demandé qu’on lui livre plutôt du numéraire pour remplacer. En fait, c’est la Chinoise Yiqing Yin qui fera ses armes sur la marque la plus emblématique de France. N’y avait-il pas un créateur Français pour cela ? Une sorte de dote pour la créatrice comme un présent fait au futur pour dissimuler l’imparfait. Nous remercierons Monsieur Didier Grumler pour ses visions.
Dior et Maria, très Grace Chiuri, présenteront dans les jardins du Musée Rodin. L’Italienne aurait déclaré devant les statues de Rodin : « Elles sont plus maigres que celles de Bottero ». Le chemin de l’ignorance est pavé de bonnes éditions et, c’est quelques heures plus tard qu’Anthony Vacarello pour Yves Saint-Laurent fera son show devant les fontaines du Trocadéro ; rhume assuré et tempête sous narine. Plus tard, Serge Ruffieux, ancien de chez Dior, présentera sa nouvelle vision pour Carven dans une école élémentaire du 15ème district. « Dans une école ? » s’écrie la Baronne. Nous lui souhaitons un prospère mais rimé. Tandis que le défilé de Givenchy par Clare Waight Keller sera au Palais de Justice dimanche matin, à la Sainte Chapelle, mais Dieu est un vieux monsieur qui adore se faire prier, alors pourquoi pas pour elle ! Lire la suite »
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