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DANIEL BRÜHL GOOD BY KARL

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L’acteur allemand, Daniel Brühl, incarnera Karl Lagerfeld dans une prochaine mini-série consacrée à l’ascension du créateur allemand dans les années 1970, marquées par une soi-disant rivalité avec Yves Saint Laurent, mais, en réalité, surtout avec Pierre Berger et Jacques de Bascher que ce dernier paya pour ne pas toucher à son amant.

« Kaiser Karl », une coproduction du service de streaming Disney+ et de la société française de production Gaumont, basée sur la biographie du même nom de la journaliste française Raphaëlle Bacqué, publiée en 2019, que personne ne connaît dans la mode, mais qui écrit dans le monde, dont le propriétaire n’est autre que le gendre du Seigneur des Arnault, Xavier Niel.

Brühl est connu pour ses rôles dans « Inglourious Bastards » et « Woman in Gold », mais surtout dans l’excellent film de « Good Bye Lénine ! » . Il y a aussi en préparation Jared Leto, qui tourna « House of Gucci », pour un rôle sur Karl dans un long-métrage soutenu par la maison de couture Karl Lagerfeld elle-même. Si Karl m’était conté qui, après la mort, voulait que tout soit terminé, le voilà remis en scène pour l’éternité.

FM

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BALMAIN REQUIEM POUR UNE FRIME

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Il est indéniable qu’Olivier Rousteing ait fouiné l’histoire de Balmain au cours de ces dernières semaines, mais pas que… Et, en faisant remonter à la surface un monogramme Labyrinthe, qu’il n’aurait pas pu créer lui-même, il continue sa copie en la transformant en « L’An pire du Mioche. » Taille pincée des robes du fondateur de 1953, il y avait également des jupes de forme New Look du Maître de Granville « Dior », qui ont refait leur apparition comme pas magie.

Pour les chapeaux, Stephen Jones à la manœuvre et cela a accentué l’aspect d’un autre temps des silhouettes. Puis, sont apparus des robes et des blousons tailleurs avec les carrés en imprimé Vuitton. Le « serial copieur » a encore frappé ! Cela n’est plus vraiment une recherche dans les archives mais un véritable travail de spéléologie, le trou de Padirac à lui tout seul.

Hybridation issue d’un assemblage « Noeud à la Mabille », et d’un blouson en éventail à la « Mugler », et, pour finir, saupoudrez le tout d’une pâle copie piquée de-ci de-là pour faire une collection « Sang pour Sang » collection des autres. Le minet de Balmain, surnommé « deux semaines d’Esmod, », nous montre une fois de plus son incapacité à créer par lui-même ses collections. Lire la suite »

VICTOR WEINSANTO LE BAIL DE L’ENFER

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C’est une égérie fabriquée de toute pièce par le « Flop Fringant » et Jean Paul Gaullé, le créateur à « Con sonance » et trébuchante germanique vivra en théorie parce qu’en théorie tout se passe toujours mieux. Victor Weinsanto, en étudiant le « balai » à Stuttgart, là où on fabrique les Porsches et où les sols sont ‘brillants’ comme le quatrième navire de la Marine française pour les cultivés, finit par pondre une collection digne d’une vieille Peugeot.

Après avoir réalisé qu’il voulait être créateur de mode, il se forme à l’école Atelier Chardon Savard à Paris, où il découvre « le plaisir de s’amuser ». Paris est une fête surtout dans le Marais pour un feu d’artifesse perpétuel qui est la formation principale des modeux Français aujourd’hui. Il s’attribue deux ans avec Jean Paul Gaultier, où il a appris le fondement du savoir-faire, de l’artisanat et du processus créatif.

Seul devant sa page blanche, voilà un faux couturier industrieux laconique comme un écho qui ne réfléchit jamais. Mais enhardi par des brigands plus furtifs qu’une flotte d’élèves de l’IFM. Il est aussi léger qu’un oiseau qui volerait avec une enclume. Nous sommes à Paris dans la « Perfide Graillon » celle des journalistes qui ont l’accréditation de dire tout et surtout n’importe quoi.

FM

YVES ST LAURENT MASCULIN FÉMININ

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On avait vu apparaître en milieu de l’après-midi, une boîte noire, comme si on voulait cacher des informations de ce milieu aussi fermé. Nous avions déjà eu sur les bords de Seine, la boîte à cons, et la boîte de pandore, voici donc la boîte à songes.

C’est dans une atmosphère d’une nuit d’hiver, que l’évidence même du vestiaire, qui se voulait à la fois classique et puissant, stigmatise la femme du maître d’Oran. L’idiome des lignes pour trouver le langage des étoiles, pour un subtil dosage de la veste masculine avec des épaules extra-larges qui jouent avec le féminin, tout en douceur et en maîtrise ; une collection sculpturale, racée, avec des coupes célébrant le volume

La toge en tissu tartan était la réponse du voyage de Rome aux Highlands de Connor MacLeod. Au plafond, des candélabres qui représentaient la galerie des glaces de Versailles, dans une ambiance à demi dans la pénombre, comme si le groupe Kering voulait masquer le front row des Bimbos qui se pâment devant les photographes.

Il est vrai qu’après l’article sur Gucci à Milan (Objectif Nul), j’avais peu de chance d’être invité, mais ici, c’est le groupe où les gens sont intelligents, avec ce bon sens breton qui caractérise la famille Pinault. Lire la suite »

GLENN MARTENS FOR DIESEL

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Si quelqu’un avait encore des doutes sur le fait que Glenn Martens comprenne la mission qui lui avait été confiée chez Diesel, et bien, le défilé d’hier a balayé d’un trait de plume les sceptiques, vous savez ceux des fosses ! Le designer a glissé sur le Denim, et a fait un savant mélange de la Pop, des années MTV, ainsi que sur l’irrévérence des modeux du Palace et du Privilège des années 80.

S’associant à Durex pour une collection capsule, « et c’est bien normal », qui sortira en avril pour une grande protection. Deux cent mille premières boîtes de préservatifs ont été exposées, et rassemblées dans une installation autour duquel les mannequins ont défilé. Une bimbo, non loin de moi, se demandait quel coup une femme enceinte aurait pu prendre pour avoir une aussi grosse bosse ? Je lui répondis : C’est normal, elle n’a pas lu « Truman Capote ». Toutefois, cela n’a pas éclipsé la collection de Martens.

En s’appuyant sur sa vision, il se dégage une ambiance brute sous différentes formes, allant de mini-robes en jersey découpées au laser et de sweats à capuche post-apocalyptiques avec le lettrage métallique de la marque ; ainsi qu’aux bikers de la Route 66 avec des Lire la suite »

FENDI PAR LE PROFESSEUR JONES

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Nous sommes tous allés fouiner, un jour, dans l’armoire de notre grand-mère pour essayer ses vêtements, ses chaussures ou ses bagues… C’était si drôle de se déguiser ! Et, c’est ce que Kim nous propose dans cette collection : une énorme friperie à la Kardashian. Mais, il est vrai qu’ils ont le même prénom. L’allure est sage et un peu désuète, en plein dans la tendance actuelle, qui transforme le concept Karl de la maison en Maître Jacquemus et Maître de Vilmorin qui teindraient dans leur bec un forage ; il faut bien relancer « les bas ventres » de La Boîte!

Les friperies et le Kilo Shop sont remplacés par le « Kilo Kim » en mode « Kilo moche ». Il avait pris le « pli » de ne pas repasser, un comble ! Mais, seul l’éblouissement venait des sunlights au-dessus du bloc de mannequins en mouvement. Ce créateur a véritablement les dents de la chance, les yeux du brouillon, et les oreilles des murs.

Une collection champagne mousseux avec un verre d’eau de Seltz, sans bulle, servie dans la bottine d’une catin de supermarché. Une mode bien léchée, en somme, mais surtout, bien lâchée et, pour finalement, avoir un spectacle plus dans la salle que sur la scène. La prochaine fois, faites défiler les filles publiques du premier rang, cela sera plus intéressant. Lire la suite »

LUAR NEW YORK 2023

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Le créateur de mode Raul Lopez, dont la marque, Luar, un palindrome de son prénom, est en pleine planification de sa collection automne 2023. Dans son petit bureau, où il est assis avec deux assistants, des tissus à motif pied de poule rangés sur deux portants de vêtements. La pièce sentait bon, comme le miel et le musc. Sur le mur, derrière le bureau, sont épinglés quelques photos : « Le temps passe vite mais ne soyons pas traumatisés », griffonné sur une fiche, une date importante pour lui, celle de la Fashion Week de New York. Lire la suite »

PROENZA SCHOULERISMS 2023

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Chloë Sevigny et sa phrase préférée : « Je suis fière de mon intégrité mais assez déçue par mon cynisme » a ouvert le défilé Proenza Schouler hier. Il ne s’agissait pas d’un défilé anniversaire nous ont dit les créateurs dans leur studio de Soho, mais juste une rapide recherche dans les archives de McCollough et Hernandez. En grandissant, ils se sont débarrassés des Schoulerisms qu’ils ont tant imposé au fil des années. Lire la suite »

FRANZ LISZT LE PREMIER SUBTIL BIEBER

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Vers 1835, Franz Liszt est une grande vedette et l’on parle de lui à travers toute l’Europe. Quand le pianiste arrive dans une ville pour donner un spectacle de ces géniales interprétations, les foules se massent sur son passage, des jeunes filles crient ou se pâment en lui jetant des fleurs, et l’attendent dans la rue en bas de son hôtel ou l’appartement qu’il empreinte à des amis.

« Connu comme le Houblon », les fans cherchent des reliques : une mèche de cheveux, un mégot jeté par la fenêtre d’une calèche, un verre sur lequel il aurait posé ses lèvres… Pour satisfaire son public, Liszt invente des auditions d’un style nouveau. Il se met en scène seul avec son piano, sans orchestre et sans chanteur. Le concert, c’est moi explique-t-il. Mais, comment qualifier cette formule, alors inspirée par l’anglais ? Le mot « récital », qui signifie déclamation ou récitation, s’imposera à lui .

Visitant l’académie du « commun des immortels », Franz Litz crée en français le terme de récital : spectacle musical donné pas un seul artiste. Un mot qui ne quittera plus ni le langage ni la scène. Pour trouver d’autres mots inédits, il faut descendre dans les bas-fonds là où les voleurs et les filles de peu s’expriment en argot, un langage de reconnaissance auquel les honnêtes gens ne comprennent rien. Mais, en 1838 François Vidocq publie une nouvelle édition de ses mémoires en y joignant un glossaire de l’argot de la cour des miracles. Lire la suite »

SORBIER A QUI PROFITE LE DOUTE

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Voici donc le poète photographe de l’invisible, et c’est en gravissant les montagnes, en vainquant l’Everest blanc, en lisant Jack London, Victor Hugo, ou Jonathan Swift, que l’on apprend qui nous sommes ; un idiot, un poète ou un amoureux de la couture. Il faut tout cela et bien plus, pour comprendre la couture de Franck. Tout le monde sait qu’il adore ces petits moments de patience face au point boule ! Robe bustier, crêpe, mousseline et organza, le Lotus sacré ou Lotus d’Orient, qui symbolisent la pureté spirituelle dans la religion bouddhiste, l’inspirent à en mourir de plaisir. C’est là, à ce moment précis, que la maison engloutit dans son sillage, par une ivresse non feinte, la mode et particulièrement la Haute Couture.

Comme dans un tourbillon, mes méninges tournent plus que de raison et oublient les langues de serpent qui pensent que la mode sont les autres, alors que la Haute couture c’est lui et seulement lui.

Les canons de la beauté, d’un passé oublié, sifflent et cinglent dans l’air au-dessus de nos têtes comme pour nous rappeler que tout ce que nous avons vu, jusqu’à cet instant, n’est que du travail de manant. Alors, la mélancolie nous gagne et le seul travail si sublime du maitre des maitres, qui tisse des rêves avec une aiguille infinie de sublime, nous rend notre raison. Lire la suite »

J’AI DIT CÉTACÉ

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Une Bimbo déambule devant le centre de pestes du Palais des « Tokés ». Ayant mis des talons aiguilles, cette riche Texane avait un poids qui faisait de la publicité pour des loukoums, et avec ses chaussures « Loubou-catins », elle avait fini par trouver du pétrole au Texas. Une autre à la collection Rolland avait des chaussures en arête-de-poisson, et c’est à ce moment que j’ai dit « Cétacé ! »

Si Dieu m’avait fait l’honneur de me consulter, je lui aurais conseillé de placer les rides des femmes sous leurs talons, car si les talons hauts étaient si merveilleux les hommes de la profession en porteraient. Les sots usent des gens d’esprit comme les petits hommes portent des chaussures à talonnettes.

Une Bimbo, qui avait l’estomac dans les talons, mais qui aurait préféré avoir « l’étalon » dans l’estomac, me pousse pour venir mettre son séant ; une partie sur sa chaise et l’autre sur ma cuisse. Caricature de ces femmes qui fréquentent la Fashion Week, à qui il est interdit d’exprimer un semblant d’idées ou d’articuler un seul traître mot sur quoi que ce soit en dehors de leur éternelle préoccupation de prendre des « selfesses » comme un autodafé. (auto de fé;  venant du latin « actus fidei », c’est-à-dire « acte de foi )

Des parfaites crétines que vous pouvez reconnaître par leurs yeux de vache ahurie ou de chiennes qui pissent à demi noyé sous leur paupière supérieure botoxée, et qui vous regardent avec cette impertinence idiote que beaucoup paieraient cent mille euros pour le tableau de Magritte, celui avec la fumée au bout, mais cela n’est pas une P. Lire la suite »

LA MOUFFETTE DE PARIS

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C’est dans mes périples parisiens après la Fashion Week que je me dirige un après-midi dans la rue de l’Université appelée autrefois le chemin de l’université et qui aboutit à la place de la Contrescarpe. C’était la limite de Paris durant tout le Moyen Age. Le nom de Contrescarpe rappelle le chemin militaire tracé pour surveiller extérieurement les enceintes que Philippe Auguste avaient fait construire à la fin du 12e siècle pour protéger la jeune université. Philippe Auguste avait également fait construire des enceintes au Louvre mais cela n’était pas les mêmes.

Bref, au numéro « un » se trouvait jadis un cabaret appelé « la maison la pomme de pin » où un vin sucré au miel, appelé l’hypocras, y coulait à flots. Rabelais, de son propre aveu, lui devait le plus clair de sa joyeuse inspiration. Étudiant en médecine à Paris vers 1530, l’auteur de Pantagruel se rendait bien souvent dans ce cabaret avec ses condisciples et son ami le poète Clément Marot.

Le cabaret, qui existait déjà bien avant Rabelais, continuera sa carrière bien après lui. Puis il passa de mode, mais il subsista en accueillant les étudiants du quartier. Pourtant en 1853, alors que « la pomme de pin » était âgée de plus de 400 ans, vint le moment où il fallut aménager la place et sacrifier le vieil établissement. Lire la suite »