LONDON FASHION WEEK 2019

VRILLAGE WESTWOOD

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C’est le loquax de Viviane, le bavardage de la couture par son jeune gode Michel qui est transformé, pour la circonstance, en couturier loquace. Au mot loquace, nous apercevons la bouche aux lèvres rouges sanguinolentes autour d’un parterre de people qui attendent avec impatience le défilé d’Andreas, le tyrolien de ces dames, « l’autre y chien » qui remue la queue quand on lui parle de la douairière

Si quelqu’un vous dit que pour réussir dans la couture il faut coucher, croyez-le ! Car, dans ce cas de figure, c’est exactement la vérité et c’est ce que nous voyons aujourd’hui à Londres pour le défilé de Viviane Westwood. La million dollar mamie nous donne une leçon de savoir-vivre pour les générations futures. Écologiquement vôtre, la maison vient de se transformer en usine de recyclage de vieilles fringues au kilo que l’on revendra dans les boutiques d’Oxford Street, mais, même à Oxford, il n’y avait aucune intelligence.

Alors, j’ai sonné au 221 Baker Street pour demander à Sherlock s’il pouvait retrouver un couturier perdu dans les limbes du grotesque. Seul le docteur Watson m’a répondu que c’était sans espoir, car Jacques, the Cooper avait déjà demandé à la faucheuse de passer par la Fashion Week de Londres. Espérons, qu’avec le Brexit, ces deux hurluberlus n’aient pas la bonne idée de venir présenter leur usine de retraitement de vêtements à Paris. Lire la suite »

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MARY KATRANTZOU LONDON 2019

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Il y a d’abord l’air, qui comme un souffle court, pourrait d’une force déraciner la plus grande des tours de Canary Wharf. Il y a le feu jaune qui réchauffe le cœur, et, puis la terre solide et forte, et pour finir l’eau de source ou de mer, qu’importe, si elle est notre mère à tous «terre, air, feu et eau». Le thème du spectacle de la femme née dans la patrie de Périclès, nous montre une palette de couleurs arc-en-ciel avec une utilisation exubérante de volants et de plumes, : un clin d’œil à la couture des Anglo-sans-façon des années 70 et 80.

Bizarrement, les pièces les plus extravagantes de cette collection sont les plus commerciales, telles que les robes multicolores intensément perlées, noyées dans des motifs tourbillonnants de fleurs. À une époque où la production de masse fait de moins en moins place à un travail soigné, qui demande temps et abnégation, la créatrice prend le contre-pied et prouve bien que les clientes fortunées sont en quête de rareté.

La protégée de Ralph Toledano est un savant mélange de culture, légèreté et de sophistication, Mary produit sûrement sa meilleure collection, en tout cas, la plus commerciale. Après les reproductions des colonnes de Buren et des colonnes grecques, voici la théorie des quatre éléments, un thème qui provient encore de la Grèce Antique. Mais, n’est ce pas la meilleure façon de décrire et d’analyser le monde ? Un poème couture de Charles Baudelaire et de ses Fleurs du Mal. Lire la suite »

CHANEL VERY GOUDE

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Il avait déjà sévi dans les années 1990. Jean-Paul Goude avait, en effet, réalisé plusieurs films publicitaires pour Chanel, notamment celui avec Vanessa Paradis dans une cage aux oiseaux pour Coco mais aussi avec Carole Bouquet « de jasmin, bien sûr ». Devant le succès très mitigé du nouveau parfum Chance, qui visiblement ne porte pas bénéfice, la maison de la rue Cambon, reprend une vieille collaboration avec le publicitaire New-Yorkais le plus connu de France. Une « Chance ». Peut être !

Pour l’occasion, le célèbre photographe a troqué l’univers du jeu, exploité dans une précédente campagne, pour celui de l’audition théâtrale, qui sera une lourde addition pour la maison du Kaiser. Un court métrage d’une trentaine de secondes qui met en scène une multitude de figurants, offrant un rendu graphique dynamique et jeune, paraît-il.

Après les vidéos d’humour avec l’actrice Camille Cottin, la maison de Gabrielle essaye de rajeunir sa clientèle avec des messages plus ciblés sur les générations millennials. Mais, ce chant du signe ne relancera pas les ventes, car la seule solution de rajeunir la marque est de prendre un nouveau créateur, et non pas des ex-jeunes stars connues dans les années 80. Toutefois, il est vrai que chez Chanel on ne vieillit pas, on mûrit… Lire la suite »

SAVAGE BY RIE ANNAL

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Savage ou Rihanna veulent ajouter une nouvelle corde à leur arc : le « style-simplisme ». Rihanna pense sûrement que faire des vêtements est aussi facile que de chanter, pensant faire comme la « Kim Chiante ». Car si la bimbo, la plus inculte de la côte californienne, y arrive, alors, pourquoi pas elles !

Son appétence pour la mode n’avait échappé à personne étant présente, depuis quelques saisons, chez Dior et Vuitton pendant les défi­lés Haute Couture. Habillée dans des silhouettes « Belle Arte » tendances signées Dior, la cliente devient compétitrice, pensant peut-être devenir une marque qui pourrait être rachetée par le Seigneur des Arnault. Faire de la mode, pour ces artistes, c’est prendre un « Ghost Couseure ».

L’argent semblerait, pour certains, décupler leur capacité de vouloir faire, sans forcément vouloir réussir. Ces envies insultent les petites mains de la couture et autres maîtres d’art qui ont, pour acquérir leur savoir-faire, dû peiner plus que de raison. Le travail de la couture a quelque chose de semblable à la mort. C’est une soumission à la matière et les Rihanna et autres égéries n’y entendent rien.

Charcutière sanguinaire de la couture de Whitechapel, elle découpe et charcute le design, en se délectant des cadavres des autres. Elle assassine la mode à grand coup de Nogent, infatigable barbouilleuse de prêt-à-penser, elle remet sur le métier toujours la même rengaine, une mode avec la profondeur de jugement des concierges et des filles entretenues. Lire la suite »

FRANCK SORBIER

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C’est le seul couturier qui pouvait réaliser les costumes de l’oeuvre de Verdi, pouvant magnifier une héroïne de roman, qui s’étourdit dans le luxe et les plaisirs, pour oublier la terrible maladie qui menace ses jours. Cette histoire mélodramatique sied parfaitement au Maître d’Art qui est d’abord un humaniste, et qui habille aussi les plus grandes héroïnes de notre temps. Franck Sorbier au Capitole, voilà une vision bien dans son temps, il est à parier qu’au même titre que l’on voit sur l’ensemble des photos de mode des danseuses modèles insufflées dans la profession par le maître. Bientôt, nous verrons Vuitton réaliser les costumes des pièces des théâtres des grands Boulevards, mais celles-ci seront des pièces seulement rapportées pour les médiocres de l’âme.

A Toulouse, le lieu nommé Comédie est exceptionnel par son histoire, et c’est seulement en 1671 que la scène fut installée de façon permanente et que furent construites des loges pour les Capitouls (les élus du capitoulat, conseil municipal qui dirigea cette ville). Mais aussi une histoire de capitellum (Chapiteau) d’où le nom, et de bon aloi pour le couturier qui a présenté, autrefois, sous des chapiteaux dans la cour carrée du Louvre. Lire la suite »