FASHION WEEK MILANO 2021
POUTINE UN FOSSILE POUR DES ENERGIES
Poutine est définitivement le gangster des combustibles fossiles, mais, à terme, l’énergie propre pourrait lui couper l’herbe sous le pied. La guerre contre l’Ukraine est financée par l’immense richesse pétrolière et gazière de la Russie, mais le conflit pourrait annoncer la fin de la partie pour la mafia des énergies carbones. Pendant des décennies, les dirigeants du monde entier et les PDG des Big Oil ont été heureux de fermer les yeux sur l’autocratie et les fantasmes de construction de l’Empire du président, le Nicolas II de supermarché.
Ils sont tous accros aux combustibles fossiles, accrochés à l’argent facile de l’or noir et du gaz et moins dangereux que le marché de l’opium en Afghanistan. Et nous, les Européens, aidons à financer les pipelines et les plateformes de forage, pour acheminer autant de pétrole et de gaz que l’on souhaitait tombant ainsi dans une spirale de dépendance inéluctable. Pour Poutine, l’argent des combustibles fossiles a nourri ses ambitions les plus sombres. Celle-ci non seulement a aidé à mettre sur pied la force militaire qu’il a envoyée en Ukraine, mais il lui a également donné les moyens de cacher des milliards dans des banques offshores qui vont lui permettre d’éviter les retombées économiques de la guerre pour son pays.
Depuis JR Ewing, le pétrole et le gaz sont contrôlés par des voyous. Les Pétro-États utilisent l’argent et leur pouvoir de manière peu recommandable et agissent de manière à freiner les accords internationaux visant à réduire les émissions de carbone (et si des journalistes curieux, comme le dissident saoudien Jamal Khashoggi, posent trop de questions, ils finissent par être découpés en morceaux avec une scie à os). Pendant ce temps, les dirigeants occidentaux promettent rituellement de rompre leur dépendance aux combustibles fossiles par des appels creux à l’indépendance énergétique. Lire la suite »
CARTIER ET LES ARTS DE L’ISLAM
Un prêté pour « un vomi », le Musée des Arts Décoratifs présente « Cartier et les Arts de l’Islam, aux sources de la modernité », coproduit par le Musée des Arts Décoratifs et le Dallas Museum of Art, ce dernier monstre de la délicatesse et du savoir-vivre Texan ; une collaboration exceptionnelle dirigée par le Musée du Louvre et le soutien financier de la Maison Cartier. Cette exposition expose les influences des Arts de l’Islam sur la production de bijoux et d’objets précieux de la Maison de haute joaillerie, du début du XXe siècle à nos jours. Plus de 500 pièces bijoux et objets de la Maison Cartier, chefs-d’œuvre de l’Art Islamique, dessins, livres, photographies et documents d’archives retracent l’origine de cet intérêt pour les motifs orientaux, probablement mieux à regarder que les derricks de pétrole.
Louis et Jacques Cartier, petits-fils du fondateur, qui ont joué un rôle significatif dans la naissance d’une esthétique nouvelle empreinte de modernité, donnent la puissance de la maison et de son passé, comme une bouteille d’oxygène constamment sur notre dos, Incha’Allah. Un baisé de la mort, car il ne faut pas courir « deux lèvres » à la fois.
Anonymode
LE SERPENT AUTOUR D’UN A
D’où vient, ce signe qui apparaît dans toutes les adresses des courriers électroniques, l’inénarrable arobase, mais qui l’a inventée ? Ce signe bizarre qui n’est ni une lettre ni une ponctuation ni un point à la ligne et que l’on utilise tous les jours. C’est dès le début du Moyen Âge que des moines copistes l’auraient utilisée. Toujours soucieux d’économiser le précieux parchemin et de condenser le plus d’écriture possible dans l’espace le plus réduit. Les scribes auraient donc inventé cette figure de serpent qui se mord la queue, mais chez les moines, le mieux c’est le bien d’autrui.
Ce signe médiéval résumait donc deux lettres en une seule, un (d) qui s’enroulait autour d’un (a) pour former le mot « Ad » en latin autrement dit « à » ou « vers ». Exactement le sens actuel de notre signe pour nos emails. Au 7e siècle, des marchands florentins utilisaient ce signe pour symboliser une unité de mesure appelée « Amphore »: un peu plus de 20 litres. Et au 19e siècle, le signe prit aux États-Unis le sens de prix unitaire par exemple devant un panier de plusieurs pommes chez l’épicier l’indication @1$ signifiait que chaque pomme coûtait 1$. C’est d’ailleurs pour cet usage commercial que le signe apparut sur le clavier des machines à écrire outre-Atlantique.
En 1771, quand l’ingénieur américain Raymond Tomlison créa le courrier électronique, il eut l’idée d’utiliser ce caractère, qui lui faisait de l’œil sur une touche de sa machine. Avec lui le signe marqua donc la séparation entre le nom et l’adresse électronique. Et ce signe ne figurant dans aucun alphabet d’aucune langue, il évitait ainsi les erreurs. Lire la suite »
DANS LA CÉCITÉ DE LA FASHION WEEK
Voici le chaos de la Fashion Week de Paris 2021. Une grande partie de l’énergie autour des défilés s’est évaporée grâce aux fonctionnaires de la Fashion Week de Paris, étant incapables de réinventer le modèle de celle-ci. Peu créatifs, ils diffusent des vidéos; se transformant en youtubeurs, mais surtout entubeurs publics. Quand on aperçoit le choix de leur nouveau poulain, issu de leur propre école et, faisant partie de leur propre réseau, d’une agence pilotée par leur valet aux ordres de leur processus organique, la créativité s’en trouve oubliée. Des crapuleux en désamour du métier et incestueux en rêve, faute de pouvoir l’être en réalité, haïssant leur prochain, à moins que ceux-ci ait un style léché ou soit courtisan des dépôts de fonds de bouteilles.
Avides de renom, ombrageux, vantards, et très méthodiquement qui croient que la couture Française est un grand sac académique. Ils font passer deux ou trois idées de grands hommes, déjà six pieds sous terre, et les dévident sur une bobine sans fin. Rien de rien, pas la moindre petite idée, pas de chose qui pourrait faire écho à la différence de l’exception culturelle Française, le vide sidérant mais surtout sidéral. Lire la suite »
GÖREME ET LES HUIT FILLES DU DÉSERT
Il est vrai que quand on est amoureux, rien ne compte plus que la douce que vous enlacez. « On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans » disait Baudelaire, mais quand on est amoureux, on a toujours 17 ans. Ces chambres troglodytes, à trois heures d’Ankara par la route de l’ancienne voie de l’Orient-Express qui, autrefois, emportait Agatha Christie via Mossoul jusqu’à Bagdad, sont digne d’un voyage dans l’Orient de nos songes. Littéralement taillées dans la roche, ainsi, il n’est pas besoin de climatiseur malgré la chaleur extrême du désert ! Toute la ville de Göreme est remplie de maisons troglodytes où les habitants de la Cappadoce vivent dans ces trous béants depuis des siècles.
Et, même en plein désert, une américaine hurle dans le couloir sur un pauvre turc car son wifi est trop lent. Regardez la vue, lui dis-je car, pour moi, cela marche très bien. Elle regarde à l’horizon et se retourne avec un air interrogateur, je ré-enchéris : et, bien oui, moi avec mes « huit filles »(Wifi), cela marche très bien. Mais, elle, assurément, ne manquait pas de haut débit, mais c’était le HD de la beauté périmée.
Si vous souhaitez séjourner dans une suite mythique, vous y êtes ! Et pour les lève-tôt, entendez six heures du matin, vous pouvez observer le spectacle des ballons à air chaud s’élevant dans le ciel en silence, comme si des bulles de savon colorées flottaient dans l’azur pour votre seul plaisir. Voilà donc un bijou mêlant son odeur aux vagues des senteurs de l’ambre, avec de riches plafonds ainsi que des miroirs si profonds qu’ils attisent la splendeur orientale du lieu, là où tout n’est que beauté, luxe, calme et volupté, comme aurait pu dire Charles Baudelaire. Lire la suite »