FASHION WEEK MILANO 2019
BOBBY LA POINTE DU CHIEN
La première fois, que j’ai entendu parlé de Bobby le chien, c’est en visitant le cimetière Greyfriars avec ma copine de l’époque, Claudine, bimbo de son état et grande suceuse d’idées devant l’éternel. Dans la ville d’Edimbourg, je regardais toujours intéressé cette contravention sous film plastique qui avait suscité pendant 24 heures beaucoup d’interrogation, mais après les six jours de pluie qui s’en suivirent, je compris enfin sa signification. Au détour d’une allée, je discutai avec un vieux monsieur, qui nous emmena alors sur la tombe de John Gray, le maître de Bobby. John Gray était un paysan venu à Edimbourg pour occuper un poste de policier. Il faisait partie des équipes de nuit et devait être accompagné d’un chien. C’est ainsi qu’il fit l’acquisition de Bobby, un gentil Skye terrier. Ils font la paire et tout le monde les connaît dans la ville. Après plusieurs années de travail en équipe, John Gray meurt et est enterré au cimetière du quartier.
La légende dit que Bobby marchait en tête du cortège le jour de l’enterrement et passa sa journée à veiller la tombe de son maître, n’acceptant pas d’être adopté ou d’être chassé. Au bout de 14 ans, le petit chien mourut à son tour et on lui érigea une petite statue à l’entrée du cimetière pour sa pugnacité. Aujourd’hui, il est impossible de passer à côté de son histoire. Tous les guides en parlent et l’histoire est racontée dès l’entrée du cimetière. Lire la suite »
GUCCI, BALANCE TON QUOI
Un sablier qui caracole en tête dans le temps Gucci ; celui qui s’affole, le temps qui expire pour qu’Alessandro Michel se souvienne en regardant ce pendule en métal aux lourds contrepoids suspendus par sa tige au milieu des invités. Une image sur la planète et le temps qui passe devant nous, peut être ! Mais aussi un message qui nous dit : « je me souviens de toi couture de tous mes rêves, je me souviens de toi, et par cet auguste pendule, patiné et griffé par les ans, qui représente le temps qui est passé si vite pour notre génération, je vois s’enfuir la Haute Couture et disparaître… »
Un balancier d’une horloge en hiver qui compte les pas de son passé, et, de sa grande aiguille qui frémissait au début de la création, et hésitait, lorsque la jeune fille/garçon de la demeure attendait la visite du couturier et viendra lui rappeler que les années 70 sont de retour. Les éléments caractéristiques de l’esthétique notamment les charmants effets de couleurs, et les graphiques attrayants avec un sens du mystère sur le genre ont donné naissance à une ligne qui ré-interprète les styles classiques du vêtement des bourgeoises de Neuilly. Lire la suite »
ET ARMANI CRÉA LA FEMME
Et « Armani… créa la femme ». De sa grâce redoutable voilant à peine l’éclat d’un ange, voici l’abondance des robes de mousseline, j’admire et je vibre de sa passion du métier, et comme un fil de soie qui divise le moment il m’emporte au firmament de la Fashion Week de Milan. Entre l’ombre et le soleil, la sagesse je regarde l’or léger que les modes murmurent et qui font sonner mon âme comme pour toucher l’aire pur des îles Gili de mon doigt, divine durée qui ne compte pas les secondes s’égrénant, mais qui les dissimule dans un bonbon où s’accumule tout l’arôme de la couture à la milanaise.
Une collection pour la terre de Giorgio Armani, fortement liée à notre planète, c’est la mode. Les bruns de la terre avec des touches de bleu dans différentes nuances, de gris et de rose clair composaient la palette d’une collection qui voulait célébrer la beauté de cette planète. « C’est ma façon de me souvenir de tous les éléments naturels et de leur importance « , a expliqué Armani en coulisses. « Nous n’avons qu’une seule planète, alors je veux lui rendre hommage à ma façon. » Il a injecté l’énergie des indigènes en retravaillant les codes » j’ai senti que lorsque tout le monde bouge dans la même direction quelque chose se passe. Lire la suite »
MOSCHINO MILAN 2019
La femme de Ken, choucroute sur la tête, transformée par Moschino en objet publicitaire de salon de l’automobiles et du juste prix réunis, est placée sur un podium par le créateur Jeremy Scott. Des Jackie Kennedy dans une « Onassis » de billets verts, elle fut la première à arborer cette coiffure « bouffante » laissant le champs aux demoiselles des années 60, talons Louboutin et coiffures à la « Empire State Building », voulant ainsi être plus grandes pour mieux s’affirmer. Coupes de cheveux improbables qui n’ont pas pris une ride, et me font penser à Amy Winehouse et sa légendaire coupe qui d’un rêve tapageur a ébouriffé la toile de la sagesse pour transformer sa coiffure en symbole de sa peur, essayant ainsi de tisser un semblant de tendresse.
Souvent l’arrivée de l’automne annonce grisaille et couleurs en berne, et notre vestiaire doit sortir du gris bitumeux et de l’anthraciteux, il faut que les couleurs fassent de la résistance. Le « dress code » de la saison pour Moschino est en technicolor Flashy… Voilà, une collection que le « Crémateur », Olivier Incertain, sera content de claironner « Oh plagiat », alors que celui-ci est souvent la base de tous les couturiers, excepté l’original qui lui, d’ailleurs, est souvent méconnu.
Une Barbie sophistiquée avec un long corps qui dessinait la structure du tissu en un plissé délicieux, des « sophistes », à qui on donne le language pour cacher leurs pensées. Lire la suite »
FENDI LE CIEL POUVAIT ATTENDRE
On pourrait multiplier les noms de ceux qui pensait comme lui êtres à multi-facettes. Lui qui avait trouvé un nouveau genre poétique, entre Goethe et la ville aux mille ponts, passant par les méandres de l’esprit nouveau, appelant les poètes à se tourner vers le métier de Charles Frédérique Worth, la poésie d’un monde nouveau formaté par la Westphalie, et qui provient d’une réminiscence de sa vie culturelle dominante et où son imaginaire s’enracine plus dans son musée mental, que sa bibliothèque, et c’est pour cela que Karl ne sera jamais remplacé. Lire la suite »
ALBERTA COULEUR DU BLANC
Je voulais commencer l’article : assis à côté d’Inès de la Prestance et de la fille de Sonia Nickel, mais l’humour a vite basculé à la concentration happé par le spectacle pour admirer la féerie du blanc et de l’élégance, comme si, sur le podium, le Taj Mahal venait pour briller de tout son blanc. J’écris comme on consulte un album de photos, une photographie au plus-que-parfait du subjonctif, la femme de la photo Iphone, blanche mais en couleur, comme la rêverie d’un poème à la milanaise.
La foutaise extérieure des bimbos de la Fashion Week, d’un seul coup, avait disparu. Nous sommes à Mediolanum et plus rien ne compte même pas la tristesse de la disparition de Karl, car « the show must go on. » Le ciel est blanc et le temps taille des images dans l’espace. La créatrice nous donne au stylographe avec une encre blanche, un abîme de sève comme le crépitement des aiguilles à en crever les yeux, laissant couler dans ma mémoire un flux « sans-gain » pour décrire la couture de l’italie.
Je fais le blanc dans ma mémoire ne voulant pas souiller cette collection d’une pollution imposée par ces messieurs de la famille, et je fais un effort surhumain pour me souvenir de cette belle chose : elle était blonde, elle était blanche, et ses cheveux tombaient sur ses yeux de faïence, comme un tir en plein cœur d’un artilleur de Mayence. Lire la suite »