FASHION WEEK LONDON 2020

JEAN PESTE L’ANUS

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Le simple entreposage par Amazon de produits contrefaisants pour la parfumerie, vendus par un tiers dans le cadre du programme « expédié par Amazon » ne constitue pas une atteinte à la marque. Une société titulaire d’une licence sur une marque de l’Union Européenne par exemple « Davidoff » constate que des flacons de parfum « Davidoff » sont offerts à la vente par un revendeur sur la marketplace allemande d’Amazon, dans le cadre du programme « Expédié par Amazon », aux termes duquel les produits sont stockés par des sociétés du groupe Amazon et expédiés par des prestataires externes.

Reprochant à Amazon d’avoir porté atteinte à cette marque en entreposant et en expédiant ces flacons de parfum, alors qu’ils n’ont pas été mis sur le marché de l’Union avec son consentement. La société demande aux juridictions allemandes de condamner la plateforme, ainsi que la société du groupe Amazon ayant stocké les produits, à s’abstenir de commettre à nouveau ces actes.

Les juges allemands posent alors à la CJUE (Cour de Justice de l’Union Européenne) la question suivante : une personne qui stocke pour un tiers des produits portant atteinte à un droit de marque sans avoir connaissance de cette atteinte détient-elle ces produits aux fins de leur offre ou de leur mise sur le marché si ce n’est pas elle-même mais le tiers qui, seul, entend offrir les produits ou les mettre sur le marché ? Autrement dit, les sociétés du groupe Amazon font-elles usage du signe litigieux en entreposant ces produits ? La réponse a été non. Lire la suite »

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NO BREAKFAST AT TIFFANY’S

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Dans une grande salle de convention, le magna du luxe Français, chemise blanche et costume bleu roi, « un signe », ouvre le séminaire annuel de « Louis Vison Mouette and Psy » qui réunit les cadratins du premier groupe de luxe mondial venus de toute la planète. Chronique d’une journée de l’homme, le plus puissant de la planète, qui formate nos rêves : enfin des autres. Même au sommet, le propriétaire voit tout, contrôle tout, surveille tout… Soudain, un homme arrive prestement des coulisses, monte sur la scène et glisse un petit mot au « Polie Techni Chien » que celui-ci regarde du coin de l’œil sans rompre le fil de son discours.

Sur le bout de papier, que lui tend son chauffeur, en charge également de sa sécurité, il lit : « Appelez votre secrétaire de toute urgence ». Le patron mesure aussitôt que quelque chose de grave s’est produit. Ces consignes sont, en effet, strictes et toujours respectées : il ne doit jamais être dérangé sous aucun prétexte, et seuls sa secrétaire et son chauffeur ont son numéro personnel. Lire la suite »

JE VÉGÈTE A RIEN

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Paris est divisé en deux catégories : à l’Est, les bourgeois-bohèmes appelés plus communément les Bobos et à l’Ouest, les Bonobos. Ce Paname est un grand cercle avec des arrondissements en forme d’escargot, et c’est probablement pour cela que l’on en bave un max. Dans la mode, on en bave aussi, mais celle-ci est celle du crapaud, et les nombreux Vegans ne se rendent pas compte qu’ils vivent dans une profession remplie d’animaux : Il y a des blaireaux, des requins, des lapins (je ne vous fais pas un dessin), des maquereaux, des poules mouillées et des gros porcs, que je n’ai jamais balancé car moi j’ai le respect « d’eau truie ».

Dans cette profession, tout va de « pie en pie », oh la vache, et tout part à « veau-lo ». Je suis Vegan dans la mode et, pourtant, ma voisine défend la civilisation « à steak ». Allez comprendre pourquoi ? Il est vrai qu’avec ses deux implants mammaires monstrueux, elle mange très sain, vraiment très très « sein ». Cette bimbo pense probablement que quand on est Vegan, on se fait trifouiller beaucoup plus souvent la botte ! Je lui conseille de se faire hospitaliser au CHU d’Orange. Normal, car compte-tenu de son cerveau, elle n’est pas à l’abri de finir comme un légume. Bref, il vaut mieux être sur la planète « Végète à rien ». Lire la suite »

ORNITHO-POESIE PAR VERONIQUE

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Entre le dessin indien mandala et les croquis de Picasso de 1938, Véronique Soboul-Polchi impose un style tout à fait nouveau ; des oiseaux de paradis, moitié végétaux et moitié volatiles, comme Giuseppe Arcimboldo mais en noir et blanc. Véronique nous laisse la couleur à notre appréciation, déterminée par les substances chimiques de notre cerveau, qui peu à peu viennent apporter une vision extrasensorielle. Vingt quatre paires de chromosomes contre 23 usuellement, elle fait cohabiter l’inertie et le mouvement.

Comme un fœtus en mal de mouvement, voilà deux corps et deux natures comme une poésie ornithologique et fantomatique, en noir de chine et en papillé pour le symbole du dessin qui nourrit. Grâce à la plume de chine qui crisse et les traçant d’un geste plus « signe » que mouvement, vous avouerez que pour un oiseau quelle image !

Un trait au dynamisme fondamental, au geste élémentaire, exorcisant l’encre et criant de rage dans la puissance des esquisses, qui libère le corps en proie à l’inertie que l’esprit sans vergogne veut nous imposer, et que la raison nous force par nature au vacillement. Une exposition à ne pas manquer, à la boutique Philippe Model, Maison 19 rue Racine Paris 75006.

Anonymode

COPERNI LE PRODROME DE MODE

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Coperni, les deux français Arnaud Vaillant et Sébastien Meyer qui n’avaient déjà pas faire de miracle chez Courrèges, reprennent leur marque « Coperni » en pensant qu’ils vont toucher les étoiles, et nous apprendre que la terre tourne sur elle-même et que la lune est un satellite de celle-ci. Les jeunes sont ainsi. Ils pensent qu’ils sont venus au monde très jeune dans un monde très vieux.

Le duo s’est rencontré en 2009 à Mod’Art International à Paris. Voilà, certainement le problème ! Il est vrai que les gens qui refusent de vous inviter sont souvent des incertains, et de surcroît souvent pas les meilleurs ! Voici la mode dans un prosaïque descriptif de la minutie manquante, découpant les couleurs, inspectant l’atome et pointillant l’éléphant pour le côté pachydermique. Ils finissent par donner aux yeux de l’esprit la sensation insupportable d’un sentiment d’un corps en tôle brillante qui ne fait que de vous éblouir, et qui vous empêche de voir les « Mûres », bien connue les mûres ont des abeilles.

Il y a assez de bitumeuses comme cela et les choses vulgaires n’ont pas besoin d’être augmentées par un nombre qui submerge jusqu’à l’écœurement. Que l’on se passe le mot concernant ces couturiers faiseurs de bric-à-brac, se dissimulant derrière des paradoxes truculents et des axiomes pour la populace. Lire la suite »

HLA x AEX LONDON 2020

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Pour appréhender une collection, chacun dispose de ses propres équations, mais les créateurs sont tous confrontés au doute fondamental et à la fameuse angoisse de la robe blanche. Le doute du créateur commence par la tentative de se convaincre lui-même de la nécessité de son travail qu’il est sur le point d’entreprendre. L’inspiration naîtrait-elle donc du doute ?

Présentement, nous n’avons aucun doute sur ces chinoiseries, un semblant d’essais pour attirer l’attention sur une couture où plus on est de fou, moins il y a de riz. C’est la confrontation entre la force du désir de l’Empire du Milieu et la fragilité de leur technique, qui n’est pas adossée à la sécurité d’un savoir. A la question si celui-ci a peur de présenter à Londres avec les européens, ce dernier répondrait probablement non, mais comme disait Sarah Bernhardt : « Rassurez-vous, cela viendra avec le talent ! »

Pour cette collection, voilà que le bon vieux costume de Slimane, non revisité, fait son retour de façon aussi inattendue que paranormale. C’est comme le disque des années 1970, c’est bien noir, cela brille beaucoup, cela a un trou au milieu, et sa grésille dans nos yeux. L’effet de la mousseline comme imperméable ne va pas nous éblouir, loin s’en faut, coupe approximative, une belle brochette de créations que même Zara ne voudra pas copier, un comble! Lire la suite »