Mois: novembre 2022
CHAISE MUSICALE À TOLÈDE
Un exercice, à peine camouflé, de la force pour un jeu de pouvoir auquel son action s’est livrée au sein d’un groupe de luxe, aurait dû le prévenir que prendre la tête de la haute couture lui fera devenir certainement l’homme à abattre. Ainsi Pavlosky, après un mois de présidence, abandonne son poste devant la pression du groupe LVMH. Un bureau très animé, selon nos sources, où l’enjeu pour le seigneur est de contrôler toute la mode Française. Et, pour cela, rien de mieux qu’un bon exécutant : le seigneur n’aime pas les gens intelligents car personne ne l’est plus que lui.
Donc, dans le champs des investigations, il trouve un homme au costume de Monsieur Jourdain, car « tout ce qui n’est point prose est vers ; et tout ce qui n’est point vers est prose » a-t-il appris par cœur pour paraitre cultivé. Sorte de juge galérien qui n’entend rien à la couture et dont la silhouette anonyme et vague à telle point que, quand vous lui écrivez, il ne vous répond point !
On peut s’interroger sur cette nomination d’un homme qui n’y entend rien à la couture, mais on a bien vu un Jacquemus, qui lui ne sait ni coudre ni dessiner et se prendre pour un couturier, alors pourquoi pas ? Il sera une sorte de rouage du pouvoir qui se distingue de l’administratif pur, c’est toute son histoire de Casaoui qui capitulera devant la peur de perdre sa place, pour se mettre au service d’une congrégation de céphalo-abstinents, car là, il y est facile d’y briller. Lire la suite »
GLOBULUS DE ROOS & ROOS
L’eucalyptus est une graine bien cachée, dont on perçoit le parfum à l’instant même où l’on entre dans sa forêt. Quand je la regardais lors de mon voyage au sud de Sydney, la forêt bleu lance un poème par sa vibration : on ne peut être à la fois regard de femme et homme que l’on regarde, entre les deux la poésie du parfum de « Roos and Roos » fait pont.
Globulus est la richesse des sens cachés, il s’entoure du sommeil calme et tranquille de la Belle et impénétrable forêt de Tasmanie. Parfum à peine conçu, qui détourne vers des sensations du corps inséparables de l’immense sensation de l’être. En tête, l’eucalyptus Globulus et ses deux aspects : l’essence des feuilles (aromatiques) et l’extrait de bourgeons (verts fruités) pour une fraîcheur vive.
En cœur, essence de menthe pour un vif éclat épicé de cardamome du Guatemala. La facette verte amplifié en fond, la Cascalone souffle un vent de fraîcheur aquatique comme si Poséidon, fils de Cronos, avait posé son trident dans la flacon. Une note mousse cristal (proche de la mousse de chêne) pose une facette boisée. Un futur grand parfum assurément…
FM
UN PARFUM NOMMÉ COGNAC
Remy Cointreau entre sur le marché de la parfumerie, avec un flacon d’un prix complètement extravagant ; 5 500 euros pièce. Vous pourrez l’exporter au Quatar et en Arabie Saoudite là où vous ne pouvez pas boire d’alcool, un subterfuge, pourquoi pas ? Connu pour sa fine « Louis XIII », fils de Catherine de Médicis et de Henry IV, le groupe Remy Cointreau souhaite intégrer le marché des parfums de luxe avec le lancement de sa nouvelle Maison nommée « Psyche ». A ce prix là, cela sera un « Flat Con » qui vous obligera d’arrêter votre psychanalyse.
En s’appuyant sur son expérience en matière d’assemblage et de vieillissement des spiritueux, le groupe veut certainement vieillir le parfum « infus de cène ». On a toujours cette facilité à nous prendre pour des imbéciles, alors que les Nez de la maison respiraient trop d’alcool avec les marqueteurs pour sortir une billevesée pareille.
Mais, une marque qui date de 1724, l’année où Jean-Baptiste Grenouille (personnage du livre de Patrick Süskind) naît, et par ce biais, viendront-ils rejoindre ce monde regorgeant d’odeurs agréables ou répugnantes. Lire la suite »
BONDAGE BONNE NUIT LES PETITS
Pour apprécier le bondage, commencez jeune et portez des lunettes Balenciaga. La marque a fait l’objet de critiques pour sa dernière campagne publicitaire, qui met en scène des enfants tenant des ours en peluche ligotés en bondage. Il est vrai que la maison de couture est connue pour ses choix hors normes en matière de « gode »… Euh, pardon de mode, comme les sacs poubelles et les crocs à talons. Mais, certains fans pensent que la marque est allée trop loin cette fois-ci. Le problème avec les cours de bondage, c’est qu’il faut arriver à « pointe ».
Une petite fille aux cheveux clairs qui porte des baskets violettes et tient un ours assorti, tandis qu’une fille aux cheveux rouges porte un T-shirt Balenciaga noir et tient un ours en peluche blanc, harnaché et habillé de vêtements bondage, avec des sangles et des chaînes noires couvrant les corps velus des nounours, tandis que les enfants se tiennent respectivement sur un lit, et trop au lit pour être honnête.
Les photos font la promotion de la nouvelle gamme de lunettes de soleil, de sacs et de bijoux pour adultes de Balenciaga, mais la publicité a été critiquée par de nombreux internautes pour le choix des vêtements utilisés. Lire la suite »
ALESSANDRO MICHELE QUIT GUCCI
Is Gucci about to undergo a major transformation? Alessandro Michele is leaving the brand as creative director. According to a source who spoke anonymously, Michele “was asked to initiate a strong design shift” to revitalize the brand, but she didn’t.
In the past, Pinault has shaken up one of Kering’s key brands. In a surprise move last November, Pinault fired Daniel Lee from Bottega Veneta, despite his strong performance and critical acclaim.
Matthieu Blazy, who worked in Bottega’s studio before becoming creative director at Burberry, succeeded Lee at the brand. The artisanal roots of the brand have been returned by Blazy in just two seasons.
Michele’s latest show for Gucci in September was one of the highlights of the spring 2023 season, but Pinault is likely to do the same. Both his signature androgynous looks as well as more restrained and classic tailored looks were presented by the designer. It is true that producing clothes not to sell in stores requires a real new definition of the target and design.
LE 52
Le 52, élément atomique découvert en 1782 pour un minerai qui provient de l’or de Transylvanie, espérons en entrant que l’on ne va pas rencontrer le prince des Ténèbres, le comte Dracula. Vous l’aurez compris, le 52, c’est le coup de cœur du moment, un délicieux mélange du quartier de la rue Saint-Denis qui monte, et de la gastronomie du Saint-Empire romain germanique. Une déco intelligente et hyperlogicime de style industriel : murs en pierre et éclairage sombre avec bougies sur les tables qui donne cet air cosy qui a attiré notre attention et a transformé la belle hyper maquillée en Loukoum à consommer tout de suite.
Les plats sont bien présentés et un service délicieusement pertinent d’assiettes aux accents des plus grands chefs, qui promet sans décevoir. Tellement bien reçu que ma bimbo du moment me dit que nous avions été repérés, car jusqu’à la fin du repas juste après les photos des plats, nous avions trois serveurs à notre service qui virevoltent pour notre agrément, sous l’œil amusé de deux goudous qui se tiraient des galoches à en veux-tu en voilà. « Il y a des hôtels pour cela » me dit ma voisine qui, elle, aurait voulu aller participer à cette « doublette » de l’enfer.
C’était si bon, qu’après trois bouchées, on a levé les serviettes pour les faire tourner à la Patrick Sébastien, en s’imaginant un instant être en « Trans S’il Nana »… Arrivés au dessert, on était un peu plein comme des loutres, mais nous avons quand même rendu un demi-honneur à deux cuillères d’un biscuit chocolat, crumble, groseille, glace chocolat. Lire la suite »
DANS LES YEUX DE ZIZOU
Votre fils ne remarchera plus jamais, voilà ce que l’on dit aux parents de ces enfants que la vie a détruits. Alors, ils vont découvrir de l’intérieur un monde parallèle, un monde où les gens te regardent avec gêne ou avec compassion, un monde qui existait sans que j’y fasse vraiment attention et que les modeux oublient toujours. Bien sûr, il y a quelque exemples de jambes bionique à 50 000 euros qui parfois viennent sur les défilés. Moi, je parle de l’autre monde, ce monde qui vit à son propre rythme et qui porte ce nom qui fait peur et qui dérange : les handicapés.
C’était hier à la caserne en présence de Franck Sorbier, Julien Fournier et de la créatrice Dgena Mouclier ; quelques couturiers donnent de leur temps pour une cause juste, pour cette frontière étroite entre souffrance et espérance. Pour mettre les projecteurs sur des garçons et des filles qui ont leur cinq sens touchés, mais peu importe car c’est leur 6ème sens qui les délivre de ce monde, sous l’oeil incroyablement résiliant de leurs parents, qui sont force et rayonnement de l’intérieur. Lire la suite »
CHIVAS POUR UN SHIVA
L’alcool est brun mais rougit le visage, alors que l’or jaune noircit toujours le cœur. Vingt milieux sous les verges de « Victor Apollinaire » pour une édition limitée de Chivas créée par Olivier Rousteing. Un whisky pour commencer à voir double comme chez Gucci ou voir flou pour apprécier la mode du « Wonder Toy » en David Hamichetonne. Après Evian par Balmain, la maison a véritablement besoin de cash flow, il faut bien vendre quelque chose ! Alors l’eau d’Evian pour le Quatar est quand même mieux que le whisky interdit aux musulmans. Un « Shiva » sinon rien avait confondu le couturier, confondant Chivas et shiva, le dieu de la destruction de l’illusion et de l’ignorance : cela lui va si bien !
Rousteing est comme ce sultan, qui trahit par son compagnon, est persuadé de l’infidélité de tous les hommes. Il jure donc d’en conquérir un chaque soir et de lui faire couper la tête le lendemain. Trois années durant, cette barbarie consume la ville, et pour arrêter le cours de ce génocide gay, « Chère-Razad » de Whisky lui propose le mariage au grand dam de son père. Lire la suite »
LONDRES DEVIENT OFF SHORT
Le pays du Brexit reste toujours scruté de très près par les acteurs du luxe, et toutes les marques françaises y sont représentées. Elles ont tout simplement installé leur siège social à Londres avant la pandémie, et ante-Brexit prévenu par le Micron de Rothschild. Le marché britannique du luxe était, à l’époque, évalué à 56 milliards d’euros, mais le Brexit a rebattu les cartes européennes. Dans le secteur du luxe, Londres continue à tirer son épingle du jeu et n’a pas disparu du dessous des cartes. Pas question de laisser partir les acteurs, comme il vient de se passer à la Bourse ; Paris devenant la première place financière d’Europe. Voici donc la grenouille qui veut se faire plus grosse que le Rosbif.
Les bords de la Tamise tapissent le luxe Britannique à la Française, dans un périmètre bien identifié allant de Bond Street à Savile Row en passant par le grand magasin Harrods où Dior, il y a quelques jours, a inauguré sa nouvelle vitrine pour Noël, pour les étrangers atteints de cette nouvelle maladie londonienne « la fièvre acheteuse ». Lire la suite »
A LA FONTAINE DE SEXUS
J’étais en direction de Venise, et le train de 17h06, qui arrive, vomit son lot de navetteurs pressés de gagner la sortie à l’air libre de Venise-Santa-Lucia. Les néons roses et bleus éclairent un festival de chair et de blondasses, bouche en cœur, cuissardes plastifiées et jacket fluo. Ici, les dames s’exhibent et ondulent avec conviction et sans inhibition devant des passants indécis qui font du shopping. Certains réagissent dans leur pantalon, d’autres échanges de petits paquets, et des gamins se faufilent en riant, une altercation, des cris, un concert de klaxons, et la file interminable pour les vaporettos avance au pas d’homme entre le quai dénivelé.
Nous étions les amants terribles pour un voyage à la George Sand et Musset. A Venise, moi je fréquentais les lupanars, et elle, comme George Sand, me trompait avec mon médecin vénitien. Ainsi, la tempête n’était pas loin d’éclater, elle me lança : « rentre seul à Paris », et au propos, je m’envahis d’un sentiment mêlé d’amour et de haine. Je venais juste de fermer la dernière page de « on ne badine pas avec l’amour ». J’ai alors pensé : « j’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j’ai aimé toujours ». C’était le fumé de ces grands orages d’été où l’amour finalement est comme une cigarette : accoutumance, sommeil, et regret.
Je finis par retourner en voiture à Paname, et en remontant de Venise, j’ai viré le long du Rhin, pour voir la cuvée des vins de notre cousin. En arrivant dans le soleil, une blonde, ce jour d’automne, sauta dans une cuve pour faire couler le jus. Celui-ci coulait clair sous ses coups de reins. Lire la suite »