Mois: juillet 2022

IN THE BACKROOMS OF THE DÉPÔT

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Riccardo Tisci sought the advice of Jared Buckhiester for the second edition of his Friends and Family series. Black leather biker jackets, tough boots, and utilitarian silhouettes are featured in the collection. It has been said by Buckhiester that Riccardo and I have a similar love of workwear aesthetics. I draw a lot of inspiration from the masculine archetype that inhabits these clothes in my work as an artist. Lire la suite »

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LA MAITRISE SUR LE GATEAU

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Les annonces se multiplient avec celle de Boss, qui vient d’inaugurer son tout premier café à Rome, s’associant à l’historique bar-pâtisserie non loin de sa boutique. Une expérience unique, où se mêlent design et restauration aux influences romaines. Espérons que la nourriture ne sera pas aussi indigeste que les tenues des SS de la dernière guerre fabriquées par le couturier.

Voici donc le nouveau leitmotive des maisons de luxe, un engouement pour la gastronomie comme nouveau levier de croissance, en convertissant des espaces commerciaux moins rentables. Il dédie ces derniers à des cafés à 25 euros : un Must, et en enrichissant leur offre, leur image se modifie et le vêtement devient visiblement accessoire du luxe. Lire la suite »

UNE AUTRE PAIRE DE MANCHES

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« Une autre paire de manches… » Vous avez déjà certainement entendu cette expression qui signifie que l’on s’attaque à un travail plus difficile, mais pourquoi les manches ? La formule, en effet, fait allusion aux habits médiévaux dont les manches n’étaient généralement pas fixées aux vêtements, elles étaient justes accrochées superficiellement. A la même époque, on pouvait changer les manches de ses vêtements en fonction de l’activité que l’on allait exercer. Passer d’une paire de manches à une autre signifiait donc que l’on allait faire des choses tout à fait différentes.

L’avantage ; c’est que l’on pouvait ainsi nettoyer les manches salies sans passer toute la tenue au lavoir. Et de la même manière on connut à la belle époque le faux col qui permettait de décrasser le col sans toucher à la chemise.

Mais, dans certains cas, au moyen-âge, les manches étaient plus que cela… Lorsque la dame les séparait de sa robe et les offrait à son galant, c’était pour lui la promesse d’une nuit ou l’autorisation d’un doigt de cour au sens propre du terme (l’expression d’ailleurs vient de là). Alors l’heureux soupirant arborait comme un trophée les manches de sa belle. Lire la suite »

TAISNE RIOCOUR AU SOMMET DU SUBLIME

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C’est pétillant un voyage au cœur de la Côte des Bars, une journée à travers la féérie des rayons du soleil qui se couchent sur les vignes, et qui émerveillent. Voilà donc le palais du plaisir avec sa volupté du superflu et de la fantaisie, qui nous emmène au cœur du médiéval pour finir sur la colline de la Bio dynamique.

Il y a en France parfois des chapelles, qui, sans bruit, exportent l’image de celles-ci dans toute sa grandeur, sorte de déesse abstraite qui fait s’échapper d’un flacon, après une très légère détonation, la joie d’un seigneur du vin et de Bacchus réunis. Voilà donc la Côte des bars avec ces 866 hectares de vignes, et une commune qui possède la plus grande superficie viticole de toute la Champagne.

C’est Pierre qui nous accueille avec sa fratrie, il veille au sommet du plaisir des autres à l’égal d’Hélios. Coco Chanel disait sur le champagne : « Je bois seulement du Champagne à deux occasions. Quand je suis amoureuse et quand je ne le suis pas ». Ici on produit en famille du nectar qui aide à l’émerveillement des papilles, mais surtout, on est passionné. La terre de Ricey passe du mystique au divin avec Pierre, c’est renversant, mais bouleversant aussi. Un concept d’historiens me direz-vous ? Non, je pensais plutôt à un réseau de liens qui régit une famille pour un ensemble de pôles qui fondent les pentes du cœur des autres. Lire la suite »

LUNETTE BLANCHE POUR VIE NOIRE

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Il n’est pas comme la muse de Sainte-Beuve qui est plutôt d’une nature chauve-souris et qui préfère l’obscurité à la clarté. Il embrouille, et son talent ce sont les sous-entendus d’insinuations prudentes ou perfides de précaution. Il croit avoir inventé « les peut-être », les « il me semble », les « on pourrait dire », les « me serait-il permis de penser »… Autant de locutions abominables qui sont la petite vérole de son style footballistique. KB9 nouveau porte-drapeau de la marque Jean Paul « Grossier » et de lunettes blanches pour nuits noires. Oubliez donc ses frasques en jet privé, l’affaire Zahia et les « vidéo tapes » de ses copains qui cartonnent : cocktail de sexe, mensonge et vidéo pour un professionnel du buzz.

Voici donc la réédition de la lunette de soleil 56-6106, modèle phare des années 90 qui n’a jamais été dessiné par le créateur et n’a pas vraiment eu de succès non plus. Avec ses montures or, qui singent toujours une copie de la Maison Cartier de l’époque, très popularisées par Yves Mourousi sur TF1, qui lui se faisait financer son mariage par des sponsors. Tout change pour que rien ne change.

Une réclame où la ville est vue par les yeux d’un suburbain : couleur orange de l’aube comme si le soleil se levait à Paris avant la banlieue. Le « benêt-luxe », nouvel ambassadeur de la culture française et du savoir-vivre est à l’image de ces bimbos qui m’avaient dit : « nous avons rencontré deux français super sympas, Rodriguez et Akim, je pense qu’ils étaient cuisiniers car ils avaient toujours de la farine sous le nez ! » Lire la suite »

LE SAVIEZ-VOUS ?

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C’est en allant à la collection de Franck Sorbier que je passai au 20 boulevard des Italiens et que j’admirais une impressionnante façade qui fut, probablement à l’époque, due à un architecte qui était atteint du « Façadisme ». Le saviez vous ? Pourquoi cet immeuble construit en 1839 a-t-il été appelé « Maison Dorée ». Est-ce pour les dorures qu’il agrémente, le fer forgé de ses balcons ou parce qu’il abrita le restaurant le plus cher de la capitale et le décorum le plus luxueux ?

En tout cas, cet établissement fit les beaux jours des grands boulevards ; Balzac et Proust, d’ailleurs, l’évoquent dans leurs œuvres respectives. Alexandre Dumas y installa, en étage la rédaction de son éphémère revue « Le Mousquetaire » mais aussi le cuisinier des lieux qui inventa le tournedos Rossini pour le compositeur italien du même nom. Lire la suite »

CACHÉ UN RESTAURANT !

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C’est le resto le plus introuvable de Paname au fond d’une allée où le revêtement très inconfortable des pavés du roi vous empêche de marcher, et cet estaminet porte bien son nom. Il s’appelle « Caché » mais c’est une « fucking » bonne planque ! Car pour le trouver il faut se transformer en Vasco de Gama. Accueil excellent et les entrées arrivent. L’enchantement commence par des saveurs inconnues et des mélanges parfaits. Pour le plat, nous voulions un turbot mais malheureusement il n’y en avait plus ce soir-là. Le serveur nous a proposé un bar avec la même sauce. Cela faisait très longtemps que je n’avais pas eu dans mon assiette un plat aussi subtile, il est vrai que la gastronomie humaine est un perfectionnement de l’envie.

C’est un peu comme le Gallimard de la rentrée littéraire. On ne sait pas si c’est bien, mais on en a tellement entendu parler qu’on serait trop sot de ne pas en tourner quelques pages. Ne serait-ce que pour s’assurer un quart d’heure de conversation lors du prochain diner en ville avec des Designers d’aires d’autoroutes Bulgare. Lire la suite »

TED BAKER UN CABAS NOMMÉ DÉSIR

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Voici ce vieux monde qui s’abîme, et disparaît de la noble arène que je connaissais, où le penseur que je suis et sa voix souveraine parfois, combat pour que quelques produits puissent faire la différence. Regardez ce couple ; elle avec son Ted Baker nouveau, et lui avec l’ivresse d’un instant de bonheur, de lui avoir offert ce nouvel objet de son désir.

« Aime ici, ou si tu n’aimes pas, va Avenue Montaigne pour ne pas trouver mieux, je lui aurais dit ». Eh bien, puisqu’il le faut, sans trouble et sans murmure, fort de cette même passion dont vous vous enivrez pour certains chaque jour, et si vous cherchez, bien sûr, un cabas de qualité pour un prix de 170 euros, vous y êtes, et vos copines en seront jalouses, alors rendez-vous à la boutique Ted Baker de Paris, dans le sein de la culture britannique, à proximité de l’hôtel de Sens, là où Marguerite de Valois séjourna quelques temps, et où la reine Margot de la légende apparut dans le roman d’Alexandre Dumas.

Il suffisait d’un mot pour le définir, sublime ou « addictant » pour en avoir envie, et quand les rayons du soleil en vain chercheront les sommets des tours de Notre Dame, quand viendra l’heure fatale Lire la suite »

HAUTE CLÔTURE PARIS 2023

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Voici la contradiction la plus flagrante de la mode, c’est son nouveau statut de pilier de la culture populaire, un spectacle que tout le monde peut suivre ou même pratiquer dans les commentaires. Pourtant, une grande partie de l’audience sur Instagram est dominée par la dissection des collections de couture de passionnés de la mode en pantoufles et en neurones au chômage technique.

Certains de ces « pseudo-journalistes » en herbe n’ont probablement jamais assisté à un défilé de mode, et ne seront jamais en mesure d’acquérir un vêtement de Haute Couture. Toutefois, ils ont une véritable passion pour la mode ce qui leur fait penser qu’ils sont indispensables, et comme la bimbo qui travaille pour 1 200 euros de salaire brut chez LVMH et qui a une carte de visite avec le logo « Vuitton », elle se prend pour le haut du panier de la Fashion Week. Une d’elles m’a dit un jour : « la mode, c’est moi ». Elle était standardiste chez Vuitton.

La mode actuelle est donc à la fois démocratique par sa portée et snob par son goût. Tout le monde, en d’autres termes, peut être snob ! Snob vient de « Sine Nobile » en latin, qui veut dire « qui est sans Noblesse » ! Il y a donc deux approches esthétiques qui s’affrontent ; la première est dominée par des références aux couturiers précédents, presque à la manière d’une chanson à succès qui reprend un refrain des années 1980 comme « Born to be Online ». Lire la suite »

BALMAIN DANS GAULTIER OU INVERSEMENT

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Un conseil qu’Olivier Rousteing a reçu de Jean Paul Gaultier pour sa collection couture : « sois simplement toi-même », une déclaration profonde de la part de la légende française. Le Wonder Boy de la mode a pu enfin faire sauter les blocages que lui impose la maison Balmain, paraît-il.

Dans les ateliers, c’est la concentration maximale. Rousteing a réalisé quelques croquis de l’enfer complexes ! Lors d’une avant-première, exclusivement pour le siège de Jean Paul Gaultier, il discutait de la réalisation. D’ailleurs, les petites mains perplexes n’ont rien compris à ses dessins, pas vraiment étonnant ! Chez Balmain, ce sont les stagiaires qui se mettent à la tâche ; pas en fonction de ses élucubrations mais en fonction de leur propre interprétation. Et d’ailleurs, le Wonder est toujours content car il voit à la fin du Mugler, du Montana et d’autres pensant que c’est lui qui a réalisé la collection tout étonné !

En hommage aux innombrables contributions de Gaultier à la mode, il a accepté la tâche avec beaucoup de respect et de soumission surtout. Il était l’un des rares créateurs à pouvoir être à la fois directeur de la création, icône et connu dans le monde entier, comme moi, nous dit le petit couturier modeste. D’ailleurs, quand il voit une mare à purin, il croit voir son armoire à glace.

Véritable source « d’aspiration », il ne pouvait pas réaliser ses modèles sur des poupées puisque qu’il n’avait pas de grand-mère, mais Olivier fait l’éloge de la réputation de Gaultier pour le superbe savoir-faire et son large éventail d’expressions, une seule en vaut mille, il avait mis Miss France au masculin et Schiaparelli en parfum. Lire la suite »

SORBIER A MI-LONGUEUR DU SURNATUREL

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Nous n’avions jamais douté qu’il fut un poète de talent, et quand je parle de lui, ma parole est morte de la satire et du ricanement. J’ai pris des avions, traversé des frontières et touché des corps auxquels manquaient le goût de l’encre, pour une image du monde qui me semblait à la fois familière et exotique, peuplée d’ombres blanches et de souvenirs qui riment avec le silence de mon père, mais jamais voyage, ce jour ne fut si transportant.

Et quand les esclaves de la mode, les autres que j’appelle les indigents, pardonnez-moi, car je ne puis les citer, car je n’ai jamais acheté d’esclaves et je ne veux pas commencer. Je déclame Franck Sorbier quand les autres « Instagramises ». Voici donc la collection de Franck Sorbier le point fort de la vraie Fashion Week où nous arrivâmes avec la faim de quelque chose de meilleur que les autres ne nous ont pas donnés, et que la lumière, engendrée par le maitre des créateurs, diffuse comme un vrombissement d’aile d’inséparables, pour nous donner envie de continuer.

Il y a des palais et des lieux où l’âme subitement exulte, où l’espace s’élève et déploie un champ magnétique qui vous bouleverse, car la mode c’est cela, l’admiration de la douceur du subtil mélangé au sublime. Lire la suite »

PATOU DANSE AVEC LES POULES

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Le haut des nouveaux paniers ne fait pas exception au ridicule qui a la propriété de faire venir d’en haut la foudre, et d’en bas, la lapidation. Apprendre à devenir insensible aux moches devient presque une habitude, et même avec la chimie des psychotropes, beaucoup de journalistes n’arrivent plus à exprimer leur envie de plume. Certains couturiers, perdus par leur « agence de pestes », ne savent plus rien du fonctionnement de leur usine à gaz, de cet accouplement chimérique qui produit en un seul animal le patrimoine génétique d’une limace et d’un PagesPaon.

Une nouvelle société se construit « avec des créateurs sans ambition» : qui sont nourris par des Agences de rien, d’anciens postulants à la couture refoulés par leur peu de talents, et c’est ainsi que ces pauvres bougres deviennent les laquais d’une couture d’envieux les empêchant de se sublimer.

Ainsi le sexe, grand pourvoyeur du métier de la mode prend le dessus, et reste la solution a un vertige de la réalité, que l’on masque à foison. Les incapables de ce métier ne sont qu’un « compte de faits » plutôt qu’un conte de fée, ce qui devrait être. Lire la suite »