Mois: mai 2022

BALENCIAGA LE MASQUE ET LA TUNE

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Le hard chic ou le concept de la femme « A Régnier », la mode se réinvente toujours par ses déviances, mais la question est : pourquoi les grandes tendances sont-elles toujours liées au sexe et à l’argent ? Voici Demna et ses créations cagoules en Latex, avec des mannequins qui prennent des poses troublantes pour vendre plus des os que la viande, mais surtout vendre des parfums, des chaussures et de la verroterie.

Toi Hard, moi Sado, nous dit Demna, la mode en avait assez de présenter des mannequins aux teints blafards et unisexes, alors les gourous ont remis la sexualité au centre de leurs images en les masquant pour une mascarade à la Margiela. Osez, et il en restera toujours quelque chose ! Mais, porter une cagoule en latex, même les Afghanes ne le souhaitent pas, quittent à devenir « Kaboul ».

La surabondance des images de ces femmes témoigne de la tradition masculine de mise en image d’objet du désir. Ce n’est pas sexuel, mais sensuel diront les couturiers, image de « La Belle et la Bête ». Voici la domination masculine toujours plus érotisée, pour une vérité des agressions contre les femmes toujours certaines et pour les défendre, il faudra donc retirer la présomption d’innocence aux hommes. ( je sens que je vais me faire des copines). Mais, j’ai vécu l’époque où les femmes sur l’avis de leur conseil, pour récupérer leurs enfants en cas de divorce, affirmaient que leur père avait des attouchements sur ses enfants, et immédiatement celui-ci était mis en prison pour s’apercevoir qu’il était innocent six mois plus tard, et les conséquences sur sa vie familiale. Lire la suite »

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ORA HUMANUM EST

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Insolite de manger sans assiette, à même la table ! Plus rien ne me surprend vraiment de ces nouveaux concepts de restaurant à Bobos, qui sont pleins de végétatives plus que de végétariennes. Une nouvelle Rome culinaire, dans le confetti du Saint Empire végétalien gustatif de Lutèce. Et de plus dans la rue de Philippe de Girard, l’inventeur de la machine à filer le lin. Mais qui le sait parmi cette faune de beautés périmées, adeptes du métier à « pisser ».

C’est au cœur de « La Caserne », la plus vielle caserne de pompiers de Paris, mais aussi le plus grand accélérateur de transition écologique et sociétale dédié à la filière mode luxe et tutti quanti… mais une demeure à pompiers pour les gens de mode ! It makes sens. Un restaurant végétarien où ici, on mange sans assiette, à même la table ! peut être bientôt sans nourriture, mais certainement sans client à terme.

Les mets d’un huluberlu, qui singe ce boucher star d’origine Turc Nusret Gökçe, étale votre nourriture comme on rentre à confesse. Lire la suite »

DIOR LORD OF DOGTOWN

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Pour idéaliser le surf et le skateboard, il faudra regarder « Romy and Michelle’s High School Reunion » et leurs vidéos de « No Doubt » des années 90, et ainsi, vous comprendrez pourquoi. Quand Jones est arrivé à Los Angeles à l’adolescence, il n’a pas été déçu, car la vision des hucksters, hipsters, et hippies mélangés avec les investisseurs des nouvelles technologies, qui se retrouvent pour se muscler le corps sur Venice Beach, et mangent ensemble un pain à 16 dollars de chez Gjusta, y sont légion et impressionnent le petit Kim. Lire la suite »

BALENCIA GAGA

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Une nouvelle paire de baskets « Balenciaga », qui véritablement suscite des interrogations, car la semaine dernière, la marque de luxe a dévoilé sa dernière création, une basket en toile en édition limitée unisexe « very, very crado ». Sneakers disponibles entièrement détruites, au prix de 1 850 $US, une paille ! Selon la marque, la basket Paris mais plutôt « Tarie » est pour une tenue décontractée intemporelle avec semelles en caoutchouc et toile usée jusqu’à la « corne » ce qui lui donne un aspect usé ». Adeptes des clubs sélects de la capitale à éviter. Bien que l’idée soit certainement créative, mais pas vraiment nouvelle, beaucoup de réactions sur les médias sociaux pour critiquer la marque et de son « insensibilité » sur la marchandisation du chic et surtout de la pauvreté.

Pour des gens qui n’ont pas « pognon sur rue », honnêtement c’est un affront pour ceux qui sont confrontés à la pauvreté, et ayant fait un article sur le sujet il y a une semaine sur « Féticher la pauvreté », le luxe continue sa provocation, juste pour le buzz mais surtout pour des buses. Lire la suite »

LIMOGÉ LE SAVIEZ-VOUS ?

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L’origine du mot limogé est relié au général Joffre, qui a dirigé les armées françaises lors de la guerre de 1914-1918. En août 1914, alors que les Allemands mènent une offensive stratégique vers l’Alsace-Lorraine et la Belgique, le général Joffre doit organiser ses troupes et gérer une crise dans le haut commandement de l’Armée française. En effet, compte tenu des échecs des premières batailles menées contre les Allemands dès le début de la guerre, le général décrète que certains de ses officiers généraux sont des incapables.

Convaincu qu’il lui faut cependant s’en contenter, mais entrevoit une solution le 15 août 1914 dans un télégramme que lui fait parvenir au Ministre de la Guerre. Celui-ci lui confirme que des officiers n’apportant pas satisfaction peuvent être mis à la retraite sur simple rapport motivé du commandant en chef.

De fait, 40 % des hauts gradés de l’armée se retrouvent ainsi disgraciés moins de deux semaines plus tard. Ils sont d’abord envoyés à l’arrière du front, puis dans la XIIe région, laquelle comprend la Charente, Corrèze, Creuse, Dordogne et Haute-Vienne… où se trouve justement Limoges. De là serait née l’expression se faire limoger, c’est-à-dire être démis de ses fonctions et envoyé à Limoges. Lire la suite »

LES SOUS QUADRAJEUNAIRES

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Ils sont paresseux, égoïstes, intolérants, souvent une casquette avec la visière sur le cou, un T-shirt fluo, un short, et surtout une planche de skate extra-longue, comme le prolongement de leur pénis virtuel. Résolument indépendants, ils se sont libérés de toutes les contraintes que constituent nos règles de vie en société. Leur travail est choisi à une besogne subie, c’est leur leitmotiv de vie.

Leur vie sexuelle se résume aux vidéos sur internet car ils n’entendent rien aux femmes et préfèrent la veuve poignet à une sexualité trop compliquée. Ils ont moins de 40 ans et collectionnent les Nike, Jordan, et se foutent complètement des montres de luxe, leur Apple Watch reste le dernier lien qu’ils ont avec cette terre, mais surtout avec leurs amies.

Ils entretiennent leur corps comme des décathloniens, mais bien sûr, ce constat de juvénilité décontractée concerne plutôt les cadres bobos que les travailleurs de chantier. Toutefois, la société doit évoluer admettre qu’à 40 ans aujourd’hui, on est moins vieux et moins mature qu’il y a encore quinze ans. Les limites ne cessent de franchir une ligne qui derrière elle aussitôt se referme, en une vague de peu de mémoire, reculant ainsi à nouveau l’horizon du franchissable. Mais il est vrai que moi je suis un vieux con…

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NATIONAL UN ESTA POUR MINET

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Parqués comme des bestiaux dans un chemin de halage de l’autre côté d’un trottoir sale de Paname, la patronne ou manager ne traverse pas la rue et nous hèle de l’autre côté du trottoir, une réminiscence probablement de son ancien métier de la rue Quincampoix chez Denise. En « front » « National » de ma splendide école, voilà l’hôtel restaurant des Arts et Métiers où, c’est sûr, nous avons bien vu les « Artistes », mais pas le métier.

« Alors … à nous, nous lance la serveuse, c’est pour quoi ? » Habillée de noir, elle sortait tout droit d’un film de Tim Burton et du cercueil de Sleepy Hollow. J’avoue que le personnel dans la restauration est difficile à trouver en ce moment, mais rien n’empêche quand même de les former, et en tout état de cause, de dire bonjour quand quelqu’un arrive dans cet estaminet plus Minet qu’Esta.

Une femme enceinte, qui attend patiemment dans la queue, fut prise d’un malaise, je courus en homme galant et bien élevé chercher une chaise pour qu’elle puisse s’asseoir. Le garçon, un Espingouin qui parlait à peine français, me fit remarquer que les chaises ne devaient pas bouger de leur emplacement ! « Mais, cette femme est enceinte ! » Il avait certainement pensé dans son esprit mycosé : « mais quel coup cette femme aura-t-elle pu recevoir pour avoir une aussi grosse bosse à cet endroit ? » J’ai pensé à ce moment là… « la Came isole de force! » Lire la suite »

VUITTON CALIFORNIFASHION

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Jeudi dernier, Vuitton a présenté sa collection croisière au Salk Institute of Biological Studies, qui surplombe l’océan Pacifique en Californie. Et regardant une mouette, qui joue avec un drone en vol stationnaire au-dessus de la piste, j’ai espéré que le spectacle soit aussi spectaculaire ! Croisière couture dans une architecture brutaliste de l’institut fondé par le pionnier du vaccin Jonas Salk et réalisé par l’architecte Louis Kahn, me donne à penser que nous aurons une présentation synonyme d’un fleuve de « Beaubourg » assez salé.

Les bâtiments en béton se reflète et ruisselle dans la  « fontaine de vie » qui traverse l’esplanade et se jette dans l’océan, créant ainsi une toile de fond incroyablement pittoresque. Et le coucher de soleil de la Californie inspire le créateur sur les nomades de « Mugler ». Ainsi Ghesquière a construit sa collection à partir d’images de caméras thermiques du bâtiment de l’institut, et il paraît que les jacquards et les écailles de poisson lui seraient apparus, Alléluia !

Les créations peuvent parfois être difficiles à digérer pour le béotien que je suis, tellement fantaisistes qu’elles frôlent le costume, et sans que l’on se préoccupe vraiment qu’une femme pourrait les porter. Robes de cérémonie métalliques aussi larges et lourdes que les tanks de Vladimir Vladimirovitch, et boléro à frange en cristal ressemblant à un parapente, « pour mieux voler certainement », en oubliant la loi des plus « Léger » que l’air. Lire la suite »

LES PARLEMENT’EURS

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Force est de constater que rendre compte de la réalité complexe du processus décisionnel Européen avec humour n’est pas chose aisée, et les visages qui se dessinent de ces charlatans du chien de Diogène, députés mercenaires, regardant l’absurde avec les yeux de ces ruminants qui regardent les trains passés, sont concentrés dans une série sur France 5. L’équivalent européen de la cultisme sitcom américain (Veep), pour brocarder un Parlement Européen comme une comédie à l’Italienne, qui vous fait hurler de rire et qui vous laisse néanmoins un mauvais goût dans la bouche au final.

Pour expliquer, tout en divertissant, la série « Parlement » nous présente, à travers les yeux de Samy, un jeune assistant parlementaire parachuté dans l’institution pour assister un député centriste dont l’activité n’a d’égal que l’intelligence, approchant du zéro absolu.

Avec Samy, nous découvrons peu à peu les différents ressorts juridiques et les jeux de pouvoirs au sein du Parlement. Les personnages, très caricaturaux et leur stupidité intrinsèque nous plongent dans une critique au vitriole des comportements. La série met en scène des députés sans réelle motivation, répondant à des injonctions et des mots clés tels des chiens bien éduqués. Dénonçant des députés inactifs laissant la main mise à une Europe technocratique. Lire la suite »

META VERGE

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Les modeux, et en particulier, ceux de la génération Z passent, semble-t-il, plus de temps en ligne que les autres, et ainsi explorent les possibilités du métaverse. Voici ce que les acteurs de la mode et du luxe doivent savoir sur ce nouvel univers émergeant qui ne l’est pas vraiment.

Il y a beaucoup de supputations autour du métaverse, que l’on pourrait définir comme un environnement numérique hyper-interactif et créatif où les gens travaillent, jouent, se rencontrent et font des achats. Un concept qui existait déjà il y a 19 ans avec (Second Life) mais les concepts, toujours trop en avance, ne marchent jamais. En plus, à l’époque, les bandes passantes de l’internet étaient tellement faibles que cela empêchait le virtuel de fonctionner avec la fluidité demandée.

Ainsi, pour les marques, et plus largement pour l’industrie de la mode et du luxe, cet environnement virtuel pourrait bien offrir de nouvelles possibilités et ainsi faire basculer dans le luxe les générations futures. Ces jeunes consommateurs férus de technologie viendraient booster les perspectives de croissance du Seigneur et Consorts. Lire la suite »

LA DAME BLANCHE DE JAVEL

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À Boulogne, sur les bords de la Seine, se dressait une succession de lavoirs. On disait d’ailleurs que les eaux du fleuve lavaient mieux que toutes les autres de France. Les ménagères boulonnaises ont une certitude, c’est en souvenir de la corvée matinale d’une dame bourguignonne que les eaux de la Seine blanchissent si bien le linge ; ne histoire ou un conte  de « fait » que l’on trouve dans nos belles régions de la Gaule.

La légende raconte qu’un jour, une châtelaine des environs, voyageant en calèche et à cause de la nuit, finit sa course dans une fontaine à cause d’une femme blanche apparue sur la route. On ne retrouva jamais la trace de cette dame blanche. On dit que la fontaine était aussi profonde que le clocher de Pouilly, et que l’eau de cette fontaine, qui se jette dans la Seine, aurait des vertus de blanchiment.

Mais, les esprits rationnels voient dans cette lessive qui lavent plus blanc que blanc une autre explication. En face des lavoirs se dresse le quartier de Javel. En 1777, se construisit une manufacture pour les sels minéraux dans le but de produire à grande échelle les lessives « Berthollet ». Lire la suite »

REAL DRESS FOR FAKE JEANE

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Le Met Gala voit la Kim « Karda-Chiante » se distinguer en portant un petit bout de l’Histoire des États-Unis : une robe portée par Marilyn Monroe en 1962 pour souhaiter « Happy Birthday » au président Kennedy. Mais, cette démarche ne pose-t-elle pas des questions de préservation patrimoniale et d’éthique de conservation des pièces de musée ?

Le 19 mai 1962, au Madison Square Garden de New-York, John F. Kennedy fête son 45e anniversaire, et en plein milieu de la soirée, Marilyn Monroe arrive sur scène, avec une robe moulante de soie couleur peau, sertie de 2500 strass étincelants. La tenue donne une impression de quasi-nudité, comme si on avait simplement posé des diamants à même le corps. La star entonne un très sensuel « Happy Birthday Mister President », moment qui restera gravé dans la mémoire collective de l’Amérique.

Signée du styliste français Jean-Louis Berthault, cette robe est conçue spécialement pour l’occasion. D’après le couturier, Marilyn aurait posé entièrement nue pour qu’il puisse ajuster le tissu au plus près de son corps. Achetée pour un prix record en 2016 (devenant ainsi la robe la plus chère du monde), elle est aujourd’hui exposée au musée d’Orlando. On peut donc s’étonner qu’elle ait été sortie de sa vitrine pour le MET et pour Kardashiante avec son séant, qui lui n’était pas « à la Raie ». Faux seins, fausses fesses, faux ongles, faux cheveux, tu as des nanas à qui il ne manque que le « made in China » sur le front. Lire la suite »