Mois: avril 2022

PRÉCIEUSE MAIS PAS RIDICULE

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Elle avait regardé avec attention son conseiller des grâces* et accueillant son amie sur une commodité de la conversation*, prêt de l’empire de Vulcain*, elle regardait sur sa tête la jeunesse des vieillards*. Ses miroirs de l’âme* brillants comme des diamants, pour son promis, elle lustrait son visage et éructait des écluses du cerveau*, en remuant son rusé inférieur* qui se trémoussait comme un instrument de propreté* en action.

Epuisée par ce travail, elle s’allongeât sur l’empire de Morphée*. Sa belle mouvante* fit un geste lui demandant de s’approcher, et ayant les perles de la bouche* scintillantes comme le flambeau de la nuit*, lui avec l’interprète de l’âme*, lui mordilla doucement son agrément rustique*, pour remonter doucement à ses coussinets d’amour*. Elle sentit les contrecoups de l’amour permis* et se rapprocha de l’universelle commodité* pour prendre avec délectation un verre de vin que venait de lui apporter un nécessaire*. Lire la suite »

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LE PARADOXE DE LA STRATÉGIE

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L’attaque de la Russie en Ukraine provoque chez certains la peur d’une escalade. D’autres sont dans le déni et font comme si de rien, mais beaucoup d’entre nous se disent qu’entre la pandémie, les catastrophes naturelles et la guerre, nous n’avons plus aucun répit, et avec la rapidité de la fibre, le paysage géopolitique et économique se recompose et s’adapte à un nouveau monde à la vitesse de la lumière. Bienvenue dans le monde extraordinairement complexe de notre futur.

Voici le paradoxe de ce nouveau monde qui fait qu’une bonne idée stratégique peut devenir mauvaise et inversement. Un bon exemple, c’est celui du général d’infanterie qui a le choix entre deux routes dont l’une est plate, dégagée et facile et l’autre tortueuse, escarpée et semée d’embûches. Normalement, il devrait prendre la route la plus facile, mais pour surprendre l’ennemi, il aura peut-être plutôt intérêt à prendre la route difficile, qui fatiguera davantage ses hommes. Le paradoxe continue s’il se dit que l’ennemi va s’attendre à ce qu’il prépare un effet de surprise et choisisse la route difficile à cette fin et que donc il a intérêt à prendre la route facile pour créer cet effet de surprise…

L’illustration parfaite de cela, c’est la percée allemande en 1941 en Russie qui prend les Russes complètement par surprise. La progression des Allemands est extrêmement rapide et ils gagnent des dizaines de kilomètres par jour. Cela semble être une victoire. Sauf que, ce faisant, ils s’éloignent de leur base et la logistique devient de plus en plus problématique. Parfois, le paradoxe de la stratégie peut vous amener à pousser trop loin jusqu’à provoquer des effets pervers non voulus. Lire la suite »

PAIRE & FILS

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Vous avez envie d’en mettre plein les mirettes à votre réseau, et les instruire aux boutiques pas secrètes mais discrètes, et ainsi casser la routine des achats de produits de mauvaises qualités pour venir chez ces marchands dont les adresses s’échangent sous le manteau, car « hush-hush », suivant le dicton parisien, ne donnez pas les bonnes adresses de peur d’être dérangé par des clients plus bonobos que bobos.

Mais, saurez-vous garder un secret ? Car chez « Paire et fils » ce n’est pas seulement une bonne adresse, connue seulement des seuls vrais parisiens, non par snobisme, mais par le temps plus long que les autres à résider dans la ville de Talleyrand.

À mi-chemin entre La Samaritaine, qui est plus un cabinet de curiosités qu’un grand magasin, « Paire & fils » donne sur deux rues emblématiques de la capitale parisienne, à coté de l’immeuble de Yves Montant, 26 place Dauphine là où en 1314, Jacques de Molay, dernier grand maître des Templiers, y fut brûlé vif et de l’autre juste au-dessous de la maison de Pierre Joxe. Lire la suite »

JE JURE COMME UN CHARTIER

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En nourriture comme en littérature, il faut mieux maîtriser ses classiques et le Bouillon Chartier tenait bonne place dans notre répertoire du sacro- saint Iphone perso des bistrots de Lutèce, un peu désuet mais abordable. En changeant de siècle, Chartier semble avoir aussi changé de business model. En 1860, cet ex-boucher, appelé Alexandre Duval, invente des établissements où l’on ne vendait que du bouillon avec les bas morceaux du boucher. C’est dans cette lignée que Camille et Frédéric Chartier s’inscrivent avec la création en 1896 du premier « Bouillon Chartier » dans le quartier des Grands Boulevards.

Mais… Allez venez, Milord, vous asseoir à ma table, ici c’est convivial, on partage même les carafes d’eau et les bagages des voyageurs qui retournent dans l’Est de la France. La carte, elle, n’a pas changé depuis le passage à l’euro, et propose avec constance des assiettes à prix défiant toute concurrence. Lire la suite »

UN PET DE DIABLESSE

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Lors d’une de mes balades bucoliques dans Paris, c’est derrière l’Hôtel de Ville que le nom d’une rue m’a intrigué, la Rue Lobau. En faisant des recherches, j’ai trouvé un Maréchal de France de Louis-Philippe. Mais, avant cela, cette rue s’appelait la rue du « pet du diable ». À se demander pourquoi un nom aussi diabolique ? La Maria Chiuri aurait-elle habité entre le quartier Saint-Gervais et celui Saint-Merri ? En fait, la légende raconte qu’il s’agissait d’un menhir préhistorique à la mode de Bretagne qui trônait en ces lieux. Les parisiens du Moyen Âge, n’ayant jamais vu une pierre aussi gigantesque et aussi lourde, estimèrent que seul le Maître des Ténèbres pouvait avoir construit un tel monument.

Mais, voilà qu’en 1451, les étudiants de la faculté de médecine, parmi lesquels se trouvaient François Villon (écrivain et poète de France), enlèvent la colossale pierre afin de faire enrager les autorités parisiennes. Ils arrachèrent le menhir de la Rive Droite pour le déposer Rive Gauche, rue de la montagne Sainte-Geneviève. Les hidalgos parisiens de l’époque, en bon stakhanovistes, récupérèrent le menhir pour le transférer au palais de la cité où il demeurait. Mais, dans la nuit, les sauvageons vinrent à nouveau le chercher pour le déposer cette fois-ci place de la Bastille. Lire la suite »

McQUEEN FALL WINTER 2022

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Le McQueen de Burton est réfléchi mais aussi concentré sur de l’artisanat et de la haute couture pour un retour à la couture de l’exception culturelle à la Française.

De New York, elle montre comme YSL, en son temps, un smoking avec un panneau arrière orné de cristal et un bandeau pailleté de sequins avec une chemise pour un look glamour et sobre afin de parader sur les tapis rouges des cérémonies des Oscars.

Il y avait aussi des combi-pantalons aux coupes franches reprenant les couleurs psychédéliques de ces champignons vert hallucinogènes et jaune « acides dulés ».

Bleu électrique pour la pénurie de gaz, et rouge vif du sang de l’Ukraine. Energie, dynamisme ; une collection que ne laisse pas indifférente pas sa qualité de fabrication.

UN VRAI SOVIET EPONGE

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Quelles sont les motivations d’acquisition d’une petite entreprise par un grand groupe de Luxe ? Tout d’abord, les grandes entreprises ne sont généralement pas performantes pour démarrer une nouvelle activité. En outre, elles manquent souvent de passion et d’esprit d’entreprise car les employés sont plus des fonctionnaires qu’autre chose.

Plus encore, les grandes entreprises ne sont pas performantes en matière d’innovation et de conception de produits ou services innovants. Mais aussi, les petites peuvent venir prendre la place des grands ; l’exemple le plus flagrant est Yahoo contre Google. Alors, les chefs d’entreprise, pour se prémunir d’une concurrence qui pourrait les tuer, les achètent à coup de milliards, comme a fait Citizen Zouc avec Instagram.

La réussite d’une entreprise nouvelle n’est pas mesurée par la rentabilité immédiate. Elle est mesurée par la façon dont elle identifie un problème sur le marché et qu’elle y apporte une solution… Dans une entreprise mature, la mesure de sa réussite est très différente : c’est le profit qui compte avant tout. Lire la suite »

LE CAUCHEMAR DE MADISON

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Progressivement, les utilisateurs des médias sociaux sont devenus plus à l’aise pour partager des détails intimes de leur vie avec des inconnus et des entreprises, ils sont devenus plus adeptes des spectacles et de la gestion de leur marque personnelle, mise en avant d’activités qui peuvent impressionner les autres mais qui n’approfondissent pas les amitiés comme le ferait une conversation téléphonique privée.

Une fois que les plateformes des médias sociaux ont appris aux utilisateurs à passer plus de temps à se produire et de moins en moins à se connecter en réel, le décor est planté pour la principale transformation de notre société qui a commencé en 2009 : l’intensification de la dynamique virale.

Avant 2009, Facebook offrait aux utilisateurs une simple chronologie, un flux ininterrompu de contenus générés par leurs amis et leurs relations, avec les publications les plus récentes en haut et les plus anciennes en bas. Le volume de ce flux était souvent d’un écrasant contenu et reflétait fidèlement ce que les autres publiaient.

La situation a commencé à changer en 2009, lorsque Facebook a proposé aux utilisateurs de « liker » publiquement des publications. La même année, Twitter a introduit quelque chose d’encore plus puissant : le bouton « Retweet », qui permet aux utilisateurs de soutenir publiquement un message tout en le partageant avec tous leurs followers. Facebook a rapidement copié cette innovation avec son propre bouton « Partager », qui est devenu disponible pour les utilisateurs de smartphones en 2012. Les boutons « Like » et « Share » sont rapidement devenus des fonctionnalités standards de la plupart des autres plateformes. Lire la suite »

MONARCHY LA MARQUE ROYALE

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Devons-nous nous résigner interminablement à n’être que les hérauts et les exégètes soumis de l’infiniment reproductible ? Regardez la mode puis régurgiter, redire les mêmes histoires, synthétiser les mêmes pensées, déclamer les mêmes vers comme la parure de paon. Eh bien non, alors allez chercher et trouvez une marque en dehors de toute « Monarchy » où la mesure de l’imaginaire donne au monde quelque chose de subtile et de sublime à la fois.

Voilà donc la poésie du beau, un instant par lequel toute la mémoire admet de se taire, pour laisser place au jaillissement. Et que si vous devenez royal celle-ci vous emportera dans l’ardeur d’un jeune businessmen pour psalmodier en votre cœur la poésie du chic. La « Monarchy », finalement,  n’est que la tyrannie du beau ? De quoi faire pâlir les Français et leur roi Louis XIV, chantre du luxe de l’hexagone. Lire la suite »

A MICHEL QUI AIMAIT TANT MES TEXTES

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Tu étais le plus reconnaissable de nos acteurs Français, et c’est moi qui vais te rendre aimable, toi l’homme de « La femme infidèle » si froid et si machiavélique. Tu planais en apesanteur les yeux brillants, pleins de candeur, et de subtilité, bouche en croissant au beurre pour jouer « Le Colonel Chabert ». Ce soir, je broie du noir car je viens de perdre ton au revoir, et j’ai les mains moites, les mêmes, que ce chef d’entreprise haïssait, si bien modelé dans « Le Jouet ».

Voici mes cortèges de larmes qui tombent, et je suis pétrifié par cette nouvelle. La gorge serrée et le cœur battant, je voudrais une dernière fois voir ton sourire, même si celui-ci doit me coûter ma fortune, car il enrichira ceux qui le recevront, sans appauvrir celui qui le donne.

Ton souvenir restera éternel, et personne n’est assez riche pour s’en passer ni assez pauvre pour ne pas le mériter. Tu créais le bonheur dans les foyers et tu étais le signe sensible de l’amitié de « Tous les matins du monde ». Nul n’a autant besoin d’un sourire même sarcastique que celui qui perd un ami. Alors, salut l’artiste, adieu à ce tigre recréé par la magie de ton interprétation où Michel tu te glissais avec génie dans la peau de « Clémenceau » pour au final nous donner un bouquet d’émotion. Lire la suite »

LES SOINS DE GLACE

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C’est en Laponie finlandaise de l’arctique que se trouve une région appelée d’Inari-Saariselkä, une destination unique avec une nature vierge (définition dans les dictionnaires « qui reste non pénétrée par l’homme »). C’est le pays où le soleil brille à minuit et où les pingouins viennent en smoking danser tous les soirs sur le tapis blanc glacé de mes songes ; passer du rêve de Venise au rêve de la Laponie…

Je me souviens de cet instant merveilleux où, devant moi, est apparue la vision à peine ébauchée d’une image flou de la beauté blanche, assourdie par le bruit du monde. Le soleil, à notre arrivée, blanchissait la terre comme un cœur de ténèbres lumineux adepte du Taoïsme à en oublier les autres humains, ces soi-disants civilisés. A la vue de ce miracle, mon coeur s’est remis à battre, ivre de voir se ressusciter en moi le souffle divin de l’écriture.

Superbe bâtisse en bois, qui se fond dans le décor entre rondins majestueux et feu qui crépite dans la cheminée. Situé à Saariselkä, le Wilderness Hotel Muotka & Igloos propose un grand choix d’hébergements. Vous pourrez séjourner dans de superbes chalets avec vue panoramique sur la voie lactée, ainsi que des chambres d’hôtel en pleine nature avec sauna où vous pourrez avoir la chance, en cuisant doucement, d’observer des aurores boréales. Lire la suite »

MARGARET QUALLEY AND CHANEL

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Margaret Qualley, vous l’aurez reconnue sur la photo, est la fille de Andie MacDowell. Nouvelle égérie de Chanel et star de la série « Maid », si vous ne l’avez pas vu, à ne pas manquer ! Histoire d’une mère célibataire qui se bat pour subvenir aux besoins de sa fille et contre le harcèlement psychologique de son compagnon.

La belle Margaret adolescente, a grandi à Asheville, en Caroline du Nord. Elle participe au « Bal des débutantes », à Paris, puis travaille la danse dans la compagnie « American Ballet Theater » tout en suivant un cursus à l’académie française de New York. À l’âge de 17 ans, suivant une offre d’apprentissage de la « North Carolina Dance Theater compagnie », Margaret Qualley s’oriente vers la comédie en étudiant à la « Royal Academy of Dramatic Art » de Londres. Difficile de trouver plus féminine et plus naturelle dans l’époque actuelle.

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