Mois: novembre 2021

LE BIGLOTRON DE LA LANGUE

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Je ne sais pas si la langue française a pu influencer le breton, mais la langue bretonne a donné quelques mots à notre parler national. Il y a bien sûr Dolmen et Goéland, ce qui ne vous surprendra pas. Mais, d’autres mots sont plus étonnants : cohue, qui vise une foule turbulente, découle directement du breton « Koc’hu » : une halle qui était bruyante et agitée. Quant à baragouiner, si pour certains le terme vient du latin barbaros, l’étranger qui bredouille ainsi la langue en bégayant, il viendrait pour d’autres du breton « Bara : le pain », et « Qwin : le vin ». Comment a-t-on fait pour que cette expression qui désigne un langage incompréhensible, en parlant du pain et du vin arrive à baragouiner ? En fait, figurez-vous que quand les bretons arrivaient dans les auberges de France, ils réclamaient du pain et du vin au Tavernier, et disait : »bara et qwin » au plus grand émoi du patron qui ne comprenait rien, du moins au début.

Si vous dégustez un repas à califourchon ! Souvenez-vous que le terme est issu du breton, Kall qui signifie les testicules, et du latin « furca », la fourche. L’image est frappante… Il a bien fallu donc deux langues pour obtenir ce mot ! CQFD.

Pendant que la Bretagne est prise de celtomanie, le latin se répand quasiment partout dans le reste de la Gaule. Ironie du destin, c’est exactement au moment où le monde romain entre en pleine déliquescence que sa langue s’impose. Lire la suite »

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BALMAIN POUR QUELQUES DOLLARS DE PLUS

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Balmain collabore avec Netflix à l’occasion d’un film « The Harder They Fall » traduisez « Plus dure sera la chute », un présage certainement pour une chute de « rien ». C’est à l’occasion du film de Jeymes Samuel, produit par Shawn Carter (qui n’est autre que Jay Z) que ce film met en scène l’histoire d’un esclave afro-américain devenu l’un des plus légendaires cowboys du Far West. Un univers, qui passionne le jeune créateur, le Wonder Boy ayant confondu avec le Wonder Cowboy : « J’ai passé une grande partie de mon enfance à regarder des westerns américains », explique Olivier Rousteing, ce qui lui donne, en effet, une connaissance très approfondie de l’histoire de l’Amérique et de ses garçons Vachers, un « Broke Back Mondain » in black, pour un « long-métrage » qui aura certainement attiré le créateur. Mais, pour la couture, c’était déjà la même chose, il regardait la Reine du Shopping avec Cristina Gastrula.

Quand on lui a dit que c’est grâce à Lafayette que les Américains sont Américains, il aurait dit  » le Brexit existait déjà à l’époque des Galeries Lafayette ? » Cela ne s’invente pas ! Le créateur, comme il aime à s’appeler se prenant pour Dieu, imagine alors des pièces de prêt-à-porter « Andro Jeans » ayant entendu un nouveau mot, ceux-ci avec franges, daim, coloris neutres et Tutti Frutti, reprenant les costumes de ce célèbre Cowbow  » L’arrière-train sifflera trois fois » ou « Prête-moi ta main cow-boy » pour non pas l’attirer sur la frange mais sur la fange.

Il déclare conjuguer les codes du luxe à l’esprit de l’aventure pour créer la collection la plus tendance de l’année, au passage oubliant que Karl avait déjà fait une collection croisière au Texas de ce type, pour les riches texanes si distinguées. Lire la suite »

FONTANEL MISE A NUL

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Une pub sur son dernier livre ou une vraie réalité ? Pourquoi poser nu et pourquoi garder ses cheveux blancs, alors ? Ma femme a plus de 60 ans et ne se montre pas dans la tenue d’Eve et, pourtant, croyez-moi, elle pourrait aisément plus que cette « Puntarelle » qui nous fait toute une salade de son corps ! Tellement vaniteuse qu’elle fait retoucher ses radiographies médicales. On aimerait plutôt trouver Jamie Lee Curtis en couverture car à 63 ans, « The body » reste « The Body ».

Mais, pourquoi est-elle obligée de se mettre à poil « l’haineuse » ? Est-ce pour se prouver quelque chose ? Veut-elle qu’on lui dise qu’elle est extraordinaire ? Et bien, NON. C’est non seulement disgracieux et peu flatteur pour la condition féminine, mais pas vraiment une réalité pour la femme de plus de cinquante ans.

Evitez cette exhibition mal placée, chère Madame : Ayez plus de pudeur surtout, et plus de classe ! Car la femme de plus de cinquante ans ne vous ressemble nullement. Et puis, vous n’avez que 59 ans, pas 80 non plus, et heureusement que vous vous considérez encore en forme à votre âge ! Mais, il y a mieux quand même, et parfois par des femmes qui ont eu trois enfants ou plus… Sachez qu’après cette exhibition, votre vie sexuelle va se réduire maintenant à « vieille peau de chagrin ». Il est vrai que vous l’aviez déjà mise à nu dans un de vos livres en nous parlant du désert de Gobi. Participez à une cause humanitaire, chère Madame, serait plus utile et plus intéressante car aucune femme n’est insignifiante si elle choisit de ne pas l’être. Lire la suite »

CHANEL 5 FLEURS ET AGRUMES PAR JOUR

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L’idée, que les hommes sont assez intelligents pour régir la planète, témoigne d’un orgueil démesuré. L’iconique flacon « Chanel N°5 » va être le premier parfum de la maison à intégrer du verre recyclé, paraît-il ! Vraiment n’importe quoi !!! Je ne sais pas qui est cette personne si cultivée qui a inventé cette foutaise ! Véritablement il ou elle n’a jamais mis les pieds dans une verrerie et c’est bien regrettable. La caractéristique du verre des fabricants de Flaconnage, c’est que depuis la nuit des temps on réintègre 20 % de groisil, c’est-à-dire du verre d’une précédente fabrication ou production antérieure que le client pense invendable à cause de petites bulles microscopiques, appelées bouillons, devenues des défauts, et que la cliente finale ne remarquera certainement pas. Vous avez compris dans un flacon Yves Rocher il y a un peu de Chanel et « lycée de Versailles ».

Mais, les maisons ne sont pas en reste ; toujours plus de marketing, et que devant des clients incultes et bimbos de supermarché ou autres crétines qui déambulent à foison dans des boutiques vides surtout de sens, on peut leur faire avaler n’importe quoi. Bientôt, ils vont découvrir que le sable utilisé pour fabriquer le verre des flacons provient de la forêt de Fontainebleau et que celui-ci est naturel et était là depuis des milliers d’années, « un Viol de Nuit » intellectuel. Lire la suite »

GUCCI LE SARDE CÔME DE KAPOSI

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Mardi, Gucci a fermé à double tour Hollywood Boulevard en utilisant le « Walk of Fame » ou « l’avenue des Etoiles » afin de réaliser son défilé. Pour la circonstance, des projecteurs éclairaient le ciel comme pour la première de Howard Hughes et de son fameux film les « Anges de l’Enfer », un signe certainement. Gucci avait aussi débarrassé l’avenue des sosies de célébrités, des bonimenteurs, des évangélistes ainsi que les homeless. Les touristes, quant à eux, qui avaient volé 14 heures pour venir voir le Théâtre chinois de Grauman en ont été pour leur frais. « Gucci Love Parade », mais à qui cette maxime était-elle destinée ?

Alessandro Michele, appelé par nos services le « Diable s’habille en Nada », voulait être costumier avant de se lancer dans la mode. Malheureusement, pour nous, personne n’en a voulu dans les théâtres. Hollywood, c’est l’Olympe américaine aurait-il déclaré, confondant avec Olympe de Gouges, qu’il prononce de gourde, confondant avec les Venus crapuleuses qui pullulent sur Hollywood Boulevard, et où vous avez peu de chance de rencontrer la sublime Julia Roberts ; des Robert, certes, mais tous en « silly conne », comme sa collection !

Un fauteuil de réalisateur portant le logo Gucci m’était destiné ainsi qu’aux 500 invités du premier rang. J’ai dit à la jeune Bimbo, qui était là pour nous placer, en voyant Gucci sur le dossier de mon siège que je m’appelais Anonymode et non Gucci. J’entraperçu l’effroi de cette donzelle lisant frénétiquement son bloc en espérant qu’elle avait la réponse à ma question.

Voilà donc la collection, c’est comme si l’on avait voulu mélanger en littérature Alain Finkielkraut, Yann Moix et Michel Houellebecq ; un savant compost pour créer une présentation nauséabonde. Nous appelons ça un couturier ! Un furieux disloqué perdu dans les méandres de Dédale, et en le nommant par son nom, cela n’est pas injure, car on pourrait le braire aussi. Regardez cette splendide veste verte en satin duchesse et ses nombreux défauts. Lire la suite »

LES DUELLISTES DU LUXE

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La notoriété de Tiffany & Co. a atteint des sommets après la diffusion d’une publicité d’un genre nouveau pour la marque mettant en scène Beyoncé et le rappeur Jay-Z. Une campagne pour des produits de luxe très controversée dans l’histoire de la Joaillerie plutôt traditionnelle. Mais, à qui fera de l’ombre le Seigneur des Arnault ?

Dix mois après l’achat de son nouveau diamant, pour le montant abracadabrantesque de 16 milliards de dollars par le groupe LVMH, Tiffany & Co. est en pleine « Taille ». Ses ventes ont explosé et cela beaucoup plus rapidement que ne le prévoyait son nouveau propriétaire, laissant ainsi Cartier sur « le Carat » pour le marché Américain. Lire la suite »

MADAME AU-DELA DE NOS RÊVES

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Le savoir-vivre, paraît-il, s’installe dans le Ier arrondissement comme une touche de cuillère à pot qui vient transpercer les flans du Cheval Blanc du Seigneur des Arnault. Voilà l’histoire d’un « Songe d’une Nuit d’Automne », et si le comptoir m’était conté, ce restaurant hôtel parisien pourrait représenter les arts narratifs Français. Il est vrai que les écrivains ont étroitement lié leurs créations aux institutions de bouche ; c’est un peu l’histoire de Paris, et c’est Tristan Bernard qui compte parmi les premiers dramaturges à utiliser les estaminets comme une unité de lieu.

Nous voilà au pied de l’ancienne poste du Louvre, et une soif froide d’un soir où l’été indien faisait rage dans la capitale, nous faisait rêver de la douce sensation délicieuse d’un cocktail à base de sureau nous coulant dans la gorge comme si Dionysos lui-même, divinité des transgressions et de l’ivresse nous attirait dans ce lieu. Madame Rêve tout un programme !

Deux jeunes filles placées à l’entrée, ex-mannequins, bimbos du restaurant Pouchkine, vous regardent du haut de leurs talons comme deux déchets de la ville de Paris, avec ce regard qui nous laisse à penser le message suivant : « vous, vous n’avez pas le droit de rentrer ici « . Mais, avec la mode, j’ai l’habitude, et je ne me laisse pas impressionner. Je me dirige directement au bar et là un grand black en livrée blanche nous accueille. Une table carrée de deux couverts étalait sa robe de marbre à nos pieds, si luisante qu’elle semblait vernie. Les verres, l’argenterie brillaient sous les flammes de douze candélabres perchés au plafond et cela donnait une ambiance du 19 siècle. Seul un homme trône au milieu de cette taverne moderne, errance d’un pilier de bar façon « Hemingway », qui cherche cette inspiration aveuglante absente de lumière. Lire la suite »

L’UBER SHIT DE L’AMAZON

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Sur les scanners de la police, on peut entendre plusieurs individus qui discutent des marques Françaises : « Tu veux combien de Vuitton lui dit l’un. Tu me mettras trois Dior répond l’autre. Il est vrai que Dior est toujours addict ! En réalité, les scanners de la Maréchaussée balayent toutes les fréquences des dealers de banlieues qui ont choisi de nommer chaque produit par un code mémorisable facilement. Ainsi, un kilogramme de cocaïne représente trois sacs Vuitton, deux sacs de méthamphétamine, quatre sacs Chanel, et ainsi de suite… On savait déjà que dans le luxe « la came isole de force » mais, vous avouerez que cela prend des directions insoupçonnées.

Alors donc la drogue de l’horloger, c’est le bonbon tic-tac, et pourtant, quand vous voyagez dans Paname, vous pouvez admettre que les vapeurs de Marijuana sont légion et vous entourent à chaque coin de rue. Vous pouvez sentir les vapeurs de ce THC qui encombrent vos narines sans jamais vous faire rêver. Voici les Attrapeurs de rêves qui n’attrapent rien, que seulement le sentiment d’être en haut de la montagne, là où Paul-Emile Victor découvrait le Groenland, le point zéro.

Une odeur âcre qui parcourt la ville, comme le crachat de la Soufrière, et voilà maintenant les boutiques de Cannabis, rue St Martin, qui s’installent. Chaque recoin de Paname sert à faire rouler la machine à rêves, laissant la population dans un flou Hamiltonien, et nous donnant une vision exsangue de notre société. Lire la suite »