Mois: mai 2021
AUVERGNAT MAIS PAS TROP
Bon, je sais, je vais en froisser plus d’un chez « Ernst and Young », mais comme disait l’autre, « sans liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur ». Blâmer, n’allons peut-être pas jusque-là, mais en nourriture comme en littérature, il faut mieux maîtriser ses classiques. Blâmer, c’est probablement trop fort, un peu trop punitif, un peu trop définitif aussi. Disons plutôt, avertissement, mot rouge sur le carnet des indices d’insatisfaction. Bref, avec ce patron-là, nous allons essayer de ne pas prêcher dans le désert ! Saint-Palais priez pour nous.
On avait tellement lu de bons avis sur Google que nous y sommes allés les yeux fermés sans réserver. Trop contents d’avoir une table à la réouverture, ni la pluie, ni le froid n’ont entamé notre enthousiasme. C’est un peu théâtral; le Plateau de Millevaches à Beaubourg, un peu façon l’Auvergne de gens qui ne sont pas Auvergnats ! A peine assis, on nous invite à déguster un pâté de porc.
Le serveur virevolte comme une « attachée de peste » avant une collection de couture de la mode Française. Nous prenons la côte de bœuf, et pas de chance pour la jeune Bimbo, qui m’accompagne, car j’ai les meilleures tranches. Elle essaie désespérément de mâcher pour finalement recracher les morceaux un à un, elle qui usuellement aime les nerveux. Pas mieux avec l’aligot sec comme le désert de Gobi car visiblement il avait été réchauffé au spot rouge de la cuisine du diable. Le vin proposé est bien et la mousse au chocolat superbe, mais le clafouti de la Venus crapuleuse était un étouffe-crétine, « cela ne m’a pas vraiment étonné ! ». Lire la suite »
UNE PLAISANTERIE A 15 MILLIARDS
Tiffany & Co vient promener son pop-up store, celui du thème du poisson d’avril, sur l’avenue du luxe la plus célèbre au monde : j’ai nommé « Rodéo Drive », voulant ainsi singer William E. Fredeman avec son Giorgio et ses bandes jaunes. En effet, le week-end dernier, le joaillier a organisé une installation sur le thème du diamant jaune dans ses locaux de Beverly Hills, faisant ainsi un clin d’œil à un récent poisson d’avril sur les média sociaux sur lesquels Tiffany affirmait que sa nouvelle couleur serait le jaune, changeant sa fameuse et célèbre teinte bleue verdâtre contre un véritable jaune « cocu », probablement pour les indécentes de lit.
Il est vrai que le succès de leur canular est resté dans les mémoires, suscitant une réaction virale sur la toile, et donc temporairement Tiffany a remodelé son site internet, pendant le week-end, avec un code couleur jaune. LVMH a l’esprit vif et irrévérencieux ! Cela étonnera beaucoup de monde, mais c’est le nouveau ton que la marque, sous la direction de ses nouveaux propriétaires, le très drôle Seigneur des Arnault, a décidé d’adopter. Lire la suite »
LE SELFESSE OU L’AUTODAFÉ DE L’INQUISITION MODE
L’idiotie des autres est toujours plus légère à porter, et si les bimbos devenaient le mètre étalon, alors le Self-fesse de ces dames deviendrait la norme incontestable de l’arrière-train qui sifflera trois fois, et par la même, je deviendrai l’enfant prématuré de Quasimodo et Franck Ribéry. Voilà donc ces maniaco-dépressifs du «posting Instagramic», ces érotomanes du tweet et névropathes de Facebook qui croient que Rimbaud est le meilleur rôle de Sylvester Stallone, et qui nous impose une nouvelle religion celle de la photo de votre fondement sans fondement véritable.
Des crétines à reconnaissance Fesse-ciale, qui pensent que le Canard WC est une révolution qui va les libérer des tâches ménagères d’un coup de bec ; « des sciences po-po certainement ! » Des Énarquesses au schéma mental provenant d’un virus fabriqué à partir d’une mutation d’un génome d’Ephad et d’un organisme unicellulaire mono-neuronale.
Les crétines dans cette profession sont légion et nous vivons avec elles tous les jours « en bonne intelligence » un comble ! Une de celles-ci me délivra un soir une diarrhée verbale où j’entendais ceci : « Les Bimbos sont un mouvement contemporain qui ouvre une voie dé-culpabilisante entre acceptation et rejet des normes, en plaidant le choix radical de l’auto-détermination tout en reconsidérant la culture Pop. (Et ta sœur elle bat le beurre !), et continuant ainsi, il s’agit de dépasser l’imaginaire et d’opposer les femmes « collabos » maquillées du patriarcat à des femelles rebelles, forcément androgynes et poilues, qui se seraient construites dans la pure opposition au système. Assurément, certains dîners sont poilants pour l’intellect ! Lire la suite »
HALSTON WHO ?
Envie de briller en société ? Alors vous pouvez évoquer le nom d’Halston qui, probablement, ne vous dit rien, mais celui-ci était le styliste star des seventies. Tout comme Coco Chanel et Jeanne Lanvin, c’est en tant que modiste que Roy Halston Frowick a fait ses premiers pas dans l’industrie de la mode. Ce designer, à l’existence riche (qui veut dire dans la mode « extravertie), a traversé son époque en se faisant remarquer aussi bien pour son talent que pour son irrévérence, (comme quoi je ne suis pas si à la mode que cela).
D’une famille de Iowa, et après s’être enfui de chez lui encouragé par sa mère à qui il confectionnait des chapeaux, il fait ses débuts à Chicago, puis après quelque mois, il se rend à New York pour rejoindre l’atelier de Lilly Daché, mais c’est chez Bergdorf Goodman, où il est embauché en 1959, qu’il commence à construire son nom. Créateur favori de Jackie Kennedy, en 1961 en pleine campagne électorale, la future première Dame fait appel à lui pour ses chapeaux qu’elle portera en public lorsqu’elle apparaît aux côtés de son époux lors de l’investiture de ce dernier. Quand John Kennedy est élu, elle propose à Halston de devenir son couturier officiel avant qu’Oleg Cassini ne lui soit finalement préféré. Qu’à cela ne tienne le 20 janvier, il se lancera seul et deviendra une référence, un Jean Barthet était né. (Autre chapelier Français qui vous permettra de surbriller aussi.)
En 1983, Halston signe un contrat avec les magasins JCPenney. Désireux d’habiller « toute l’Amérique », le designer voit grand mais ses soutiens ne l’entendent pas de cette oreille. Si son nom résonne alors dans tous les foyers américains, les magasins Berdgdorf Goodman lui tournent le dos et abandonnent sa ligne principale. Lire la suite »
JEUX DE MOTS LAIDS
On peut décidément s’amuser d’une kyrielle d’expressions d’un autre temps qui disparaît dans le forage de Kola et dans les profondeurs des grandes horizontales de la Télé-réalité. Et, le politiquement correct vient en rajouter une couche, par exemple : une cartouche d’encre noire devient une cartouche de couleur nuit.
Les lavandières qui ne faisaient que laver, aujourd’hui deviennent « laver » Maria ! Et le petit rat de l’Opéra arrive seulement aux heures de pointe de même qu’un crétin qui imprime un logo sur des T-shirts s’appelle un couturier ! Et un bug humain ; un Trump.
Voici donc la madeleine de « Proust », qui n’est plus un petit moment de votre enfance, mais un bruit incongru, odorant émis par Madeleine comme beaucoup d’expressions imagées qui se transforment au fur et à mesure des années. « C’est pas au vieux singe qu’on apprend à faire la limace ». Il y a aussi : « J’ai été pompeuse d’essence », « C’est pas l’âge qui fait le moine », « Les oreilles ont des murs » .
Vous trouvez cela drôle ? Certes, en effet, mais c’est aussi consternant ! Si vous lisez sur le langage Aristote, celui-ci définissait le langage humain comme un langage de signes, alors que la communication animale est un code de signaux. Voici donc ces acteurs de la télé-réalité qui viennent contredire tous les philosophes, car, à n’en point douter, certains humains sont visiblement plus proches des animaux. Lire la suite »
POUR CEUX QUI N’ONT JAMAIS AIMÉ
Elle est poignée d’amour, et ces petites anses charnues, qui poussent sur ses hanches, me proposent d’accrocher mon cœur à pleines mains. Je fonds comme un sorbet au soleil à la vue de ses reins qui, comme des salières de Vénus ou des fossettes rieuses, me creusent l’appétit. Voilà pour vous Mesdames une poésie gourmande, juste pour le plaisir.
On ne peut pas commencer un poème sans une parcelle d’erreurs sur soi ou sur le monde, sans une innocence, qui, aux premiers mots, se découvre. Je fais un effort digne d’Hercule pour retenir la prosodie, et ce que je découvre provoque en moi la nouveauté et son infini me mettant en péril à chaque vers.
Ma muse, elle, transporte le verbe par des petits cris comme une abeille qui va faire chavirer son miel sur la passade d’un nuage. Le cœur est la raison, et j’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j’ai aimé surtout, éperdument.
Anonymode
CHANEL SUR UN CHAMPS DE MARS
Chanel a toujours été le rendez-vous le plus attendu des Bimbos de la Fashion Week. Les Madame « de », qui sont des anciennes portugaises reconverties par mariage, sont légion, et comme la fête à neuneu ou l’ouverture d’un « curry wurst » rue St-Denis devient un événement « un con-tournable » de la mode Française. Le défilé prendra cette fois ses quartiers sous la nef d’un Grand Palais en bois et toile plastique monté sur le champs de Mars, pour une grande messe, voilà qui est bien normal. Le groupe explique bien aux Bimbos que le prochain défilé ne sera pas sur Mars, devant le nombre d’appels, faisant exploser au passage le standard du groupe, demandant le lieu du départ de la fusée pour Mars.
Il est vrai que nous avions déjà vu un suppositoire géant, du temps de Karl, décoller sous la coupole, et puis faire « Psttttt… » Les invités Bitumeuses de la marque, plus douées pour prendre en photo leur arrière-trains que pour faire une phrase digne de ce nom, se préparent car pour elles une vie sans couture c’est comme une vie sans prothèse… C’est terne et fade
Depuis quelques années, Chanel essaie de nous donner la couleur de nos envies : le double C prend des accents « Vile ta Meuse », avec des déclinaisons fluo, rappelant les filles de la petite couronne, avec leur grand 93 sur la poitrine pour affirmer leur appartenance à leur quartier. Lire la suite »
SORAYA L’EMPIRE DES PERCEPTIONS
J’aime le souvenir de cette époque où les femmes en bikini arpentaient les plages et dont Phoebus se plaisait à dorer ses statues. Nous jouissions alors sans mensonge et sans anxiété de cette vision si douce, que le ciel amoureux caressant leur échine permettait de regarder avec plaisir ces morceaux de tissus qui, en masquant tout, ne cachaient rien.
Un produit, pourtant généreux par ses matières, et que les louves, au cœur gonflé de tendresses, abreuvaient l’univers de rondeurs brunes ou blondes. Comme des fruits purs de tout outrage, et vierges des gerçures du sel sur la peau, les petits morceaux de lycra enveloppant les corps promenaient notre âme dans des contrées de beautés inconnues.
Soraya, voilà bien un beau nom pour une princesse. Son nom en Perse veut dire « la beauté des étoiles » et nous susurre le charme de Romy et de « La Piscine », ainsi que du pagne que La Pérouse, dans la description de ses voyages, désigne plus largement comme «un coupon d’étoffe qui sert à envelopper le corps d’une Vahiné». Flaubert décrit également, dans son œuvre, l’enveloppe subtile utilisée par les Africaines au cœur simple juste au pied du Kilimandjaro et de ses neiges éternelles. Lire la suite »
ENQUÊTE DE SATISFACTION CANAL-LUXE
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LE FLEURON FALCON 10 X
Le nouvel avion phare, à très long rayon d’action, de Dassault revendique un intérieur plus spacieux que celui des fleurons de la concurrence, le Falcon 10X bénéficie également d’avancées techniques au niveau du cockpit et de la conception de ses ailes. Un avion d’affaires ultra-long-courrier à battre en termes de luxe et de volume intérieur. C’est le plus grand intérieur, parmi les jets à très long rayon d’action, avec 3 300 pieds carrés d’espace, dont une largeur de cabine de 9’1″ et une hauteur libre de 6’8″. Selon les préférences des futurs propriétaires, cela se traduit par quatre salons, dont une chambre à coucher avec son coin salon et une salle de bain privée avec douche complète.
Trente-huit fenêtres réparties dans l’ensemble de la cabine et les futurs acheteurs pourront personnaliser les sièges et les aménagements intérieurs, en travaillant avec des designers de l’équipe de Dassault. Avec deux moteurs Rolls-Royce, la conception du bimoteur Pearl 10X répond à la demande des clients pour une sécurité ultime en matière de propulsion ainsi que l’utilisation de matériaux comme des ailes en fibre de carbone qui permettent de se poser sur des pistes de très courte distance. Lire la suite »
UN RÉGIME POUR ZARA HOMME
Quand vous commencez un régime, vous ne savez pas exactement pour quelle raison vous le faites. Moi, j’avais une raison toute trouvée : pouvoir faire un article sur les gens qui souhaitent porter des vêtements qui sont vendus dans les boutiques de prêt-à-porter. « Un régime me dit la Baronne Bibendum »! Elle qui n’a connu qu’un seul régime dans sa vie, celui de Juan Carlos Onganía, en Argentine.
Pour commencer, il a fallu d’abord me désintoxiquer de cette nourriture qui arrive en abondance sur la table, et de ce sucre qui vous rend fou et que le commerce de l’agro-alimentaire intègre à tous les aliments comme exhausteur de goût. Les règles, que je me suis fixée, étaient simples : plus de sucre, plus d’alcool, plus de pain, plus de fromage – une vraie vie en sommeil, en sorte – car supprimer tous les plaisirs de cette pauvre vie devrait à terme me faire chuter dans l’anorexie mentale.
Les premières semaines furent terribles. Une envie qui monte de mon estomac en permanence comme le Vésuve qui voudrait exploser, me tiraillant jour et nuit. Cela a continué pendant presque trois mois. Pour lutter contre cette force, j’ai bu de l’eau en abondance pour me remplir l’estomac, me transformant en « Chutes d’Iguazú ». L’objectif à atteindre, à partir de mon quintal, était d’atteindre mon indice de masse corporelle, soit 16 kilos à perdre.
Au bout de trois mois, je n’avais perdu que 5 kg mais l’été aidant, les salades se suivaient les unes derrière les autres, et le sucre commençait à moins me manquer. J’avais une énergie un peu plus grande, mais surtout une libido en berne. Il a fallu attendre six mois pour que je puisse commencer à tirer les bénéfices de ses efforts. Lire la suite »
CHANEL CRUISE 2021
Chanel prévoit d’organiser un défilé avec des invités en juillet et la Pavlovska parle du retour des événements en présentiel. Pour cela, la maison a invité une poignée de journalistes (on ne sait pas où ils les ont trouvés ! ) ainsi que des célébrités à assister au tournage du défilé de la croisière 2022 aux Carrières de Lumières, dans le village des Baux-de-Provence, dans le sud de la France, un lieu qui renvoie à l’histoire de sa fondatrice (Les Baux contre le Meurisse en 45, c’est plus discret). Le saviez-vous, je n’ai pas été convié ! Bizarre, non ?
Finalement, la France s’apprête à lever progressivement les mesures de confinement à partir du 19 mai. Les maisons de luxe se préparent à organiser, ce qui sera les premiers défilés avec un public depuis neuf mois. Chanel fait pression sur ses confrères afin qu’ils se rallient à nouveau à la Semaine de la mode de Paris, voilà donc le succès de Pascal Marrant éclatant, tout le monde quitte le navire sans voile ou sans vapeur, c’est selon.
Et après une année, qui a vu, un certain nombre de grandes marques, dont Saint Laurent, Balenciaga et Céline, se détacher du calendrier créé par Jacques Mouclier, il est probable que le Seigneur des Arnault monte sa propre organisation. Mais il n’y a rien de négatif dans le changement, si c’est dans la bonne direction : « rien n’est permanent, sauf le changement. »(Héraclite)
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