VILMORIN UN CÉSAR FINALEMENT POMPÉE

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Le paradoxe est une qualité humaine qui fait merveille à celui que l’on considère comme un maître ou rien, et celui qui monte comme une fusée « d’artifesse » retombe souvent dans un anneau musculaire plus noir qu’un cul-de-basse-fosse. Mon choix est fait et je m’arrête volontiers à la seconde considération un rien de rien. Je ne lui marchanderai pas la louange, car il est difficile d’être rien du tout, avec autant de perfection et de profondeur, en devenant dans la couture le maître pour débobiner le néant et, avec plus de verve et de pétulance, que ce bourgeois gentilhomme.

Je regarde avec curiosité ce faux galant, et remarque tout de suite qu’il a une tête de comédien, la face rasée, rosâtre et la lèvre minaudière crispée pour ressembler à un séminariste cabotin. Poète, il ne l’était point par le ciel, et il a dû se donner un mal affreux pour devenir ce plagieur à la minute de gloire, dans un siècle où règne en maître l’agonie.

Il n’est pas le poète d’un enfer terrible, mais le damné d’un enfer burlesque. Il voulut être le César de la couture, il en sera seulement le Pompée, car il ne faut jamais poéter plus haut que son luth. Combien de morts de cette génération maudite, entre Simoëns & Cie, meurent doucement en s’endormant sur des lauriers artificiellement créés. Qu’il mange l’ordure qu’il fabrique m’importe guère, le seul ennui, c’est qu’il la rend. Alors la prudence impose d’apporter un parapluie pour sa prochaine collection. Il n’y a que les arrivistes finalement pour arriver.

Anonymode

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