Jour: 12 novembre 2020

ROBERTA DI CAMERINO

Publié le Mis à jour le

Bourse de parure, elle est l’âme féminine qui se perd dans quelques soufflets à fermoir en or, bric-à-brac de l’identité féminine et mal rangée jusqu’aux abysses de ses interstices. Ce sac est aussi le trophée d’ado boutonneuses, symbole d’une liberté pas toujours affirmée, le premier fourre-tout de l’indépendance ! Cette besace-là à l’anse fragile garde le souvenir des premiers émois, et des emballages des serviettes qui se faisaient agynique.

Le sac à main est à la femme ce que la voiture est à l’homme ! Plus la besace est volumineuse, plus la tentation, d’y fourrer les riens de tous les jours, est grande ! Une montagne d’encombrants dans un chemin urbain que mon sexe boy qualifie d’éléphantesque ! Objet de notre fardeau au quotidien avec son indispensable trousse de maquillage pour vous plaire en toute circonstance à ces Messieurs ! C’est ainsi qu’en un clin d’œil et en une plongée rapide de la main au fond de celui-ci, je peux effacer ces valises sous les yeux suite à une journée harassante ou une nuit sans sommeil, suite à un amant rare qui a remis cent fois sur le fessier son ouvrage.

Mais, qui connaît aujourd’hui Roberta di Camerino, née à Venise, le 8 décembre 1920 ?  Camerino est également le nom de sa marque de haute couture qu’elle a fondée après la fin de la Seconde Guerre mondiale et qui porte le prénom de sa fille Roberta. Elle acquit une renommée internationale en particulier pour des costumes en trompe-l’œil, des ceintures, des écharpes et surtout des sacs en velours à compartiments brodés d’or et d’armoiries vénitiennes. Lire la suite »

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