Mois: octobre 2020

UN BREAKFAST GARGANTUESQUE

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Juste avant le confinement, Français voilà un accord très fructueux pour le Seigneur des Arnault : un breakfast à quatre cents millions de dollars pour payer l’addition chez Tiffany. En effet, le joaillier Américain avait peur de l’imbroglio mené par le groupe Français devant la cour du Delaware qui avait beaucoup de chances de tourner en la faveur du groupe de luxe Français. Alors, le Seigneur des Arnault, dans sa grande mansuétude, a organisé une table de négociation profitant de cet avantage, qu’il va faire de lui, à l’issue, l’un des meilleurs négociateurs au monde dans le domaine du luxe.

Les cinq principaux dirigeants de la maison Tiffany vont recevoir collectivement environ 100 millions de dollars d’indemnités, et c’est une chance pour eux car si la maison était restée seule et avait dû subir la crise de la Covid-19, ils auraient certainement été moins riches.

La stratégie de LVMH est de faire de Tiffany une grande société dans le luxe et la joaillerie, avec un plan quinquennal que le Seigneur choisira lui-même. Mais, il ne faut pas oublier qu’avec tous les points de vente de Tiffany aux États-Unis, il a un patrimoine immobilier de boutiques qui l’intéresse fortement pour pouvoir implanter ses propres marques dans les plus grandes villes du pays des Amérindiens, « Ugh ». Lire la suite »

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LE CARREAU DU TEMPLET

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Si vous pensez que les friperies de la rue de La Verrerie à la rue du Temple sont là par hasard, vous vous trompiez ! En 1806, le jeune et fringant Général Pierre Dorcenne s’apprête à partir pour la campagne de Prusse, et la guerre, à cette époque, c’est aussi l’élégance car l’élégance est la seule beauté qui ne se fane jamais. Aussi Le Général commande à son tailleur un bel uniforme blanc tout neuf qui est emballé soigneusement car bien décidé à l’étrenner sur le champ de bataille.

La veille de son départ, il va se distraire au théâtre de La Gaieté sur le boulevard du Temple où on donne un mélodrame. Soudain, au second acte, l’acteur principal entra sur scène avec un resplendissant habit blanc de Général… Dorcenne ajuste ses jumelles et observe les détails. Mais, oui ! c’est bien son propre uniforme qu’il venait de faire réaliser. À la fin de la représentation, le Général fait arrêter l’acteur. Celui-ci se défend avec véhémence et explique qu’il a acheté l’uniforme au Temple. En effet, le Valet de chambre du Général, avant d’être congédié, pour cause de guerre, avait vendu aux fripes le costume tout neuf de son patron avant que celui-ci s’en aille guerroyer.

Belle époque où des cris retentissaient dans tous les quartiers de Paname. On les appelait les colporteurs ; ils montaient dans les étages et ils vous proposaient de racheter vos vêtements usagés pour quelques sous. Lire la suite »

AMAZING GRACE CHEN

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Grace.. Un bien fabuleux prénom pour travailler dans la mode et le luxe ! Voilà donc la charmeuse de l’Empire du Milieu, la perle de l’Orient qui travaille la mousseline comme le fera un orfèvre pour l’argent. Dans cette gigantesque vague de la Fashion Week  de Shanghai nous touchons peut-être au sublime. Grace Chen se nourrit de la flamme Haute Couture qui brûle dans son cœur, et nous donne un billet d’amour pour nous faire percevoir sa tutelle invisible ; celle des anges qui s’enivrent de brillants et qui guident son bras, pour nous faire découvrir l’ambroisie et le nectar du sublime.

Elle joue avec le vent, et ainsi les plumes s’enivrent des chemins que seul l’esprit peut percevoir, comme un pèlerinage. Et, soudain, l’Orient jaillit comme un fleuve, la lumière coule à flot et le ciel s’en abreuve… Considérée comme l’une des créatrices de mode les plus influentes de Chine, première diplômée de l’Institut de Technologie de la Mode de New York, Grace Chen a été la créatrice de stars à New York et à Hollywood avant de créer sa propre marque en 2009. Comme une orgie de beauté et de subtilités, voilà donc le retour d’une créatrice avec une force dionysiaque. Lire la suite »

GÖREME ET LES HUIT FILLES DU DÉSERT

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Il est vrai que quand on est amoureux, rien ne compte plus que la douce que vous enlacez. « On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans » disait Baudelaire, mais quand on est amoureux, on a toujours 17 ans. Ces chambres troglodytes, à trois heures d’Ankara par la route de l’ancienne voie de l’Orient-Express qui, autrefois, emportait Agatha Christie via Mossoul jusqu’à Bagdad, sont digne d’un voyage dans l’Orient de nos songes. Littéralement taillées dans la roche, ainsi, il n’est pas besoin de climatiseur malgré la chaleur extrême du désert ! Toute la ville de Göreme est remplie de maisons troglodytes où les habitants de la Cappadoce vivent dans ces trous béants depuis des siècles.

Et, même en plein désert, une américaine hurle dans le couloir sur un pauvre turc car son wifi est trop lent. Regardez la vue, lui dis-je car, pour moi, cela marche très bien. Elle regarde à l’horizon et se retourne avec un air interrogateur, je ré-enchéris : et, bien oui, moi avec mes « huit filles »(Wifi), cela marche très bien. Mais, elle, assurément, ne manquait pas de haut débit, mais c’était le HD de la beauté périmée.

Si vous souhaitez séjourner dans une suite mythique, vous y êtes ! Et pour les lève-tôt, entendez six heures du matin, vous pouvez observer le spectacle des ballons à air chaud s’élevant dans le ciel en silence, comme si des bulles de savon colorées flottaient dans l’azur pour votre seul plaisir. Voilà donc un bijou mêlant son odeur aux vagues des senteurs de l’ambre, avec de riches plafonds ainsi que des miroirs si profonds qu’ils attisent la splendeur orientale du lieu, là où tout n’est que beauté, luxe, calme et volupté, comme aurait pu dire Charles Baudelaire. Lire la suite »

UN CHIEN VAUT MIEUX QUE DEUX TU L’AURAS

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Saviez-vous qu’en 1840 s’ouvrent en France des «colonies agricoles» destinées à éloigner des jeunes urbains de leur contexte géographique pour les ramener dans le droit chemin ? Nous devons cela à Napoléon et c’est son Code pénal de 1810 qui a fixé à 16 ans l’âge de la majorité pénale. Vers 1830, la mise en place des «maisons de correction» pour ces jeunes n’étaient déjà pas à l’époque un luxe. Les psychologues vous disent que les enfants ont besoin de barrières structurantes, et l’envoi de ces fortes têtes dans les rangs de l’armée était couramment pratiqué. Par la suite, le service militaire obligatoire en France permettait de les repérer car les voyous sortent toujours du lot et se voyaient intégrés dans l’armée de métier. Beaucoup de jeunes ont été sauvés par ce système précaire, j’en conviens, mais efficace pour la remise sur un chemin plus vertueux ces humains de contrefaçon.

Les virus ne sont pas vraiment là où on les attend ! Car là aussi il faudrait reprendre ces zones de non droit qui pullulent et que l’on laisse volontairement à l’abandon pour mieux les contrôler. Avec des policiers dépassés par la violence d’enfants de 11 ans qui peuvent devenir des tueurs et que la justice continue à libérer pour cause de minorité. Juges dépassés par une loi qui n’est plus d’actualité et qui donnent à ces sauvageons la possibilité de vous faire condamner sur simple dénonciation attestant cette idée, qui est un vieux poncif éculé, les enfants ne mentent jamais. Lire la suite »

PARFUM DE LA RHUM ANTIQUE

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Les fragrances « Pepe Jeans » incarnent parfaitement la «positive attitude» nous disent les attachées de peste, et se prononce en anglais « PIPI », probablement des aficionados de Lorie ou d’El Gringo, j’ai nommé « Raf à rien ». Un flacon aux formes innovantes et sophistiquées, symbolisant un verre à « cocktail » à prendre avec cautèle. Peut-être que l’objectif était de faire penser à un « drink drink » de parfum, jouer au Baccarat pour un flacon à mettre aux alcooliques anonymes réalisé par un artiste « pinte ». Je n’ai pas pu m’en empêcher !!!

Fusion de la guimauve et de la vanille, saupoudrée d’amande douce, et c’est bien la moindre des choses dans ce monde de brutes. Voilà le commun des immortels du parfum, pour le commun des mortels filles de mauvaise vie, les Karda et cies qui viennent nous saupoudrer de micro-particules pas vraiment fines, mais pour parties fines assurément. Un parfum chic pour la « Londo mienne » maîtresse des pipes pipes. Parfum des mondes d’aujourd’hui, où les anges ont les ailes de chauve-souris avec des faces de catin de supermarché.

Rien ne m’étonna moins que la première olfaction qui emprisonna mon nez comme des sournoiseries de séminariste, avec une note de fond digne d’un clérical en manque de chérubins. Un parfum qui triche sur sa conscience, pour vous emporter dans son enfer par un petite porte plus masquée que musquée. Lire la suite »

SAMARITAINE LA VRAIE HISTOIRE

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Voilà une pompe qui elle n’était pas à fric ! Malheureusement, détruite en 1813, elle ne sera pas remplacée, elle était là pour prélever de l’eau de la Seine et alimenter le Louvre ainsi que le Palais des Tuileries. Sa façade du côté du Pont Neuf fut ornée d’une décoration qui donna à l’ensemble son nom : on pouvait y admirer un groupe de statues en bronze dorées, représentant Jésus Christ et la Samaritaine devant le puit de Jacob.

Un demi-siècle plus tard, à son emplacement, un certain Ernest Cognacq vend, sous un grand parapluie rouge, toutes sortes d’objets destinés aux femmes. Surnommé le « Napoléon du déballage », son commerce est florissant. Ce camelot, qui tente de vendre sa marchandise, se précipite pour empêcher un accident de calèche. Il saisit les rênes des chevaux et parvient à stopper la voiture à cheval. L’accident a été évité de justesse et une femme en noir sort de ce fiacre bouleversée. Personne ne la reconnaît : c’est l’Impératrice Eugénie. Dans les jours qui suivent elle fait remettre une belle somme d’argent à son sauveur et cet homme de 32 ans avec l’argent et son courage décide d’abandonner son parapluie pour faire construire un magasin face au Pont-Neuf.

Plus tard, il se marie avec Marie-Louise Jaÿ, vendeuse au Bon Marché, qui l’aidera à faire prospérer ses affaires jusqu’en 1860 où naîtront les fameux Grands Magasins de La Samaritaine de style Art Nouveau. Comme au Monopoly, le couple Cognacq-Jaÿ rachète les immeubles voisins pour étendre leur propriété. Lire la suite »

GUCCI ATTENTION TROUS EN FORMATION !

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Ne dites pas : « Ils vont nous imposer sur le liquide séminal. » mais Dites : « Colle en dîme ». La mode n’a pas fini de nous surprendre, et le « Luxe-cifer » de la mode Alessandro « Missel » pour Gucci souhaite nous suspendre à un fil. Après un jean tâché d’herbe pour la modique somme de 680 euros, mais l’herbe n’était pas « à chiche « ! Ceci explique cela. Eh bien, voilà maintenant à la vente un collant troué de quoi vous donner un rhume, pour une tempête sous narine. Si vous entrez dans la boutique, vous trouverez pour la somme de 140 euros un collant déjà filé. Vous en conviendrez : cela n’est pas donné pour des troues.

C’est le nouveau sermon de la maison : « œuvre de chaire » certainement, ce qui prouve bien que l’homme descend du songe. Ce créateur abuse de la permission qu’ont les gens d’esprit d’être laid. Ce charlatan trompeur croit qu’il est le Socrate de la couture, pénétré de la noble envie de nous instruire, prodiguant le mépris pour les autres et organise l’estime pour lui-même. C’est un bien grand empire que le néant, régnez-y.

Anonymode

KERING L’IMPASSE DE LA BITUMEUSE

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Une curiosité vagabonde du côté de la Rive Gauche, au siège de Kering qui ouvre exceptionnellement ses portes au public le temps d’une balade au creux de ses jardins pour une exposition exceptionnelle. Aménagé dans l’ancien Hôpital Laennec situé à quelques pas du Bon Marché, le temple de la distribution du luxe du Seigneur des Arnault. Kering nous offre un « bol d’art » contemporain avec 40 œuvres signées des plus grands artistes du XXème siècle : Bourdelle, Calder en passant par Miró, Rodin et Niki de Saint Phalle.

Non loin de là une impasse aujourd’hui largement occupée par l’hôpital mais qui, au début du siècle dernier, a défié la chronique. En effet, au numéro six se trouvait un joli pavillon au toit pantu où habitait Adolph Steinheil peintre de son état avec sa femme Marguerite. Le 31 mai 1908, au matin, le domestique du couple découvrit une scène d’horreur. Steinheil est étendu dans la salle de bain une corde au cou, mort. Sur le lit, git sa belle-mère venue rendre visite au couple morte aussi, et sur une chaise sa femme Marguerite bâillonnée et ligotée bien vivante elle. Lire la suite »

TRIPES ADVISOR BRUCELLES A L’HEURE

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« Vous aimez les abats ? Eh bien, moi aussi et j’ai tous leurs disques ». C’est comme ça que la soirée a commencé, ça vous donne le ton de la beuverie qui s’en ait suivie avec la Bitumeuse que je trimballais comme un obscur objet de désir. « La Viva M’Boma » est un restaurant à noter d’urgence en 5 étoiles sur « Tripes » advisor. Dans le quartier de Sainte-Catherine, à Bruxelles, qui abrite une congrégation de vieux bobos « tripistes », un groupe d’amateurs de viscères, d’entrailles, de glandes et autres organes mettent un point d’honneur à cuisiner avec cérémonie. Le pire, c’est que vous aimerez ça et que vous en redemanderez. Depuis « Quand Harry rencontre Sally », on n’avait jamais autant pris son pied (de veau) dans un restaurant. « Very good « tripes » indeed… ? »

Ames sensibles, s’abstenir : à l’intérieur c’est un véritable abattoir. Le décor, tout en carreaux de métro blancs, type boucherie parisienne, avec crochets inox, ambiance village du quartier « Bobobulaire » de Bruxelles, pour gens éclairés, abats rouges, abats blancs… quand on y « panse », les tripes, c’est chic.

Langues d’agneau et de sanglier, que vous allez pouvoir tourner 7 fois dans votre bouche, mais aussi des pis de vache aux girolles – « Ne sera pas mieux que la bombasse aux gros pis qui m’accompagne et qui est prête à m’étriper en fin de soirée» – Mais, à ne pas manquer, une spécialité locale des animelles de taureau et aussi des rognons et des ris de veau: un trip’tique gagnant. Lire la suite »