Jour: 2 juillet 2020
VRAIS FAUX D’HERMÈS
Une peau de lion, style descente de lit, une gueule ouverte qui n’avale rien, des dents superbes qui ne mordent pas, du rouge au cœur, mais c’est seulement une bordure d’andrinople, une queue flasque, prétentieuse ramenée sur le flanc, il croit encore que pour casser les vitres il suffit d’y jeter des pierres, et son éloquence est à l’éloquence ce que Monsieur Marrant est à Marrant.
Et, dans ce cas, c’est toujours le patron qui donne le ton ! A la suite des déclarations de cet ex-employé d’Hermès qui contrefaisait des vrais faux dans sa cuisine pour arrondir ses fin de mois, il déclara au tribunal : « j’ai trompé la famille, mais je n’aurais jamais fait cela du temps de Monsieur Jean-Louis Dumas ». Voilà bien la leçon de vie de la semaine, qui montre que l’exemplarité des patrons rejaillit sur leurs employés.
Femmes de luxe qui avaient un Birkin, il est fort probable que celui-ci soit un faux. Pendant que la bimbo Nabilla, demi-mondaine et bitumeuse de son état, aurait un vrai sac fourni par la maison du « faux bourge ». Les vraies clientes, quant à elles, auraient des vrais faux ce qui alimente l’idée que les fausses clientes ont des vrais sacs, alors que les vraies clientes ont des sacs faux. Un imbroglio qui atteste l’idée que les marques de luxe finiront par tuer leur propre business à force de toujours avoir des prix plus prohibitifs : 40 000 € pour un sac en croco alors que, dans les années 70, il ne valait que 5000 Fr. soit 1000 € . Lire la suite »