Jour: 4 juin 2020

LA GOUTTE D’OR IN VINO VERITAS

Publié le Mis à jour le

La rue de la Goutte d’Or de Paname tire son nom d’un vin blanc fameux que l’on produisait ici. Du temps de Saint-Louis au XIIIe siècle, un classement des meilleurs crus donna ce podium de vainqueurs : Premier : le vin de Chypre proclamé « Pape des vins », deuxième: le vin de Malaga baptisé « Cardinal des vins » et troisième : le vin de la Goutte d’Or couronné « Roi des vins ».

Le quartier se développera réellement à partir de 1830, notamment en raison de l’implantation de manufactures en tout genre. La Goutte d’Or oublia ses moulins et son vin pour devenir une vaste cité ouvrière avec son lot de misère sociale… Depuis 1983, un vaste plan de rénovation transforme le quartier et les immeubles ainsi que les usines du sexe qui s’étaient installées et qui proposaient jusqu’à 100 passes par heure. Ainsi les péripatéticiennes et les caboulots d’autrefois ont définitivement disparu.

Oui, je sais, il faut expliquer le mot « Caboulot » qui est, je l’avoue, pittoresque, mais néanmoins du patois franc-comtois, qui a obtenu droit de cité dans l’argot parisien. Il désigne un trou, un lieu sordide d’apparence, mais aussi, par extension, un petit bazar ou petit café. Le premier caboulot était au beau temps de la bohème ; de cette bohème dont Murger (Henry Murger était un écrivain français, né le 27 mars 1822) nous a raconté l’histoire, qui avait conservé le patrimoine de l’intelligence et qui nourrissait l’espérance de prendre rang dans le monde artistique. Lire la suite »

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