Jour: 16 avril 2020

UN NEZ ÉLECTRONIQUE

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Demain, un nez électronique pourra-t-il avec le même succès qu’un parfumeur créer une nouvelle fragrance ? À Grasse, territoire historique de la fabrication des parfums qui regroupe 70 entreprises et 5000 emplois pour un chiffre d’affaire de 2,7 milliards d’euros, la question taraude les professionnels. Tous en conviennent, avec le big data et l’intelligence artificielle une nouvelle révolution industrielle s’amorce. La précédente, d’ailleurs, remonte à l’arrivée des ingrédients de synthèse à la fin du XIXe siècle. « Oui, un ordinateur peut apprendre à décoder les odeurs » avançait un chercheur lors d’un colloque sur la Côte d’Azur.

Si vous avez l’ambition de découvrir une nouvelle science, ou mesurez une odeur, lançait en 1914 Alexander Graham Bell, l’inventeur du téléphone, il faudra beaucoup travailler. Une start-up grenobloise tente aujourd’hui de relever le défi. Aryballe Technologies a mis au point un nez artificiel en adaptant un procédé innovant conçu par un laboratoire CEA-CNRS, un appareil qui permet de quantifier mais surtout de reconnaître les odeurs. Rien à voir, selon lui, avec les nez électroniques apparus dans les années 1990 : « Ces instruments ne peuvent détecter que quelques gaz à la fois, souvent toxiques, et qui sont rarement portatifs. »

Néose s’inspire du principe de fonctionnement du nez humain. Une cinquantaine de bio-capteurs différents, fixés sur un prisme optique, joue le rôle des récepteurs olfactifs présents dans la cavité nasale. Lire la suite »

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