Mois: mars 2020
MORT DU RASPOUTINE DE LA MODE
Si les Willot étaient les « Dalton du textile », et Boussac le roi du coton, Maurice Bidermann, lui était le Tsar du prêt-à-porter homme. L’homme d’affaires, Maurice Bidermann, qui constitua le groupe textile du même nom, est mort lundi à l’age de 87 ans. Frère de la chanteuse Régine, né en 1932 en Belgique, il avait constitué dans les années 1960 et 1970 un empire du textile à partir d’une petite société familiale dont il avait hérité. En modernisant les techniques de production et les pratiques commerciales, le groupe Bidermann, s’est développé avec plusieurs licences pour le prêt-à-porter masculin de marques de luxe.
En 1966, Maurice Bidermann fait là une des journaux en décrochant un formidable marché avec l’Union Soviétique portant sur 310 000 vêtements pour hommes. Marché sur lequel personne n’osait se risquer, mais qui lui ouvre les marchés internationaux. L’histoire raconte que Pierre Bergé, qui suivait les activités de cet homme d’affaires Belge, qui travaillait depuis les années 50 pour son oncle Georges Bidermann lui confia sa ligne de prêt-à-porter homme pour St Laurent. Lire la suite »
HAUTE COUTURE ANHÉLATION
Voilà une annulation qui va poser problème ! La Haute Couture ne présentera pas en juin ! Mais, pourquoi grand Dieu ? Peut-être ne faut-il pas révéler au grand public que très peu de couturiers, (j’en compte seulement deux ou trois) puissent réaliser de leurs mains et seuls dans leur atelier des robes de Haute Couture.
Les vais couturiers usuellement n’ont pas besoin d’équipe pour créer une robe, à l’image de Franck Sorbier, de Stéphane Roland, ou de Christophe Josse. Quant aux autres ils produisent une Haute Couture « prêt-à-monter » de luxe, et tombent sous le statut d’infatigables barbouilleurs. En bref, des Voltaire de femmes de chambre.
Nous voilà, enfin, en un temps où les vraies compétences vont pouvoir s’exprimer et que les faiseurs de vent vont être dévoilés, ces apostats sectaires iconoclastes et écoliers charlatans. Vous pouvez déjà imaginer que le Rousteing de pacotille, seul dans son appartement, ne pourra coudre aucune collection de Haute couture, pas plus que l’homme de Tolède et sa Maria Grazia Lire la suite »
AKRIS PARIS 2020
Brune, telle une lance en sa gracilité, son regard reflétant l’éclat du fer bleuté, la taille mince, évoquant une lame qui ferait couler un rouge sang, comme un verre en fusion, sur ma feuille qui s’épanche. Le cœur touché et les ailes battantes, là où la brise du matin me fait deviner le superflu, pour découvrir les robes d’Akris, comme un vœux enfoui voilà la grâce délicieuse, la splendeur charmante de l’âme, où l’heure des amants s’unissent ! Un moment de tendresse pour un désir qui dort, mais d’un oeil.
Anonymode
DANS LA FUREUR DE CE MONDE
Qui est seul n’est pas toujours pauvre, mais qui est pauvre est trop souvent seul, rien n’est pire que la pauvreté dans les richesses, parce que le mal tient à l’âme, le pauvre devine ce que donne la richesse, le riche ne sait pas ce que signifie la pauvreté.
Nous voilà passés d’une société du chauffeur Uber phallocrate, dictateur, et humain de contrefaçon, au statut de héros national qui livre les personnes et la nourriture. Voici les nouveaux bons Samaritains ! et le propriétaire de la Samaritaine ne sera pas en reste, il proposera une mode simple au style masqué, et pour les pauvres qui regardent ses vitrines remplies de parfums « Poison », ils vont enfin avoir des flacons de hydro-alcoolique avec le logo d’une marque de luxe pour lutter contre ce poison, et puis rester immobiles, après avoir voté pour une société en « Marche ».
Les riches eux sont dans leur 400 mètres carrés avec jardin, ou dans les caraïbes sur leur île déserte à contempler l’immensité de la bêtise de nos dirigeants qu’ils ont mis au pouvoir. Voilà la plèbe qui jaillit comme une ombre malsaine ; des gens non éduqués qui n’ont même pas la connaissance de l’hygiène primaire ! Elle porte le ressentiment d’être pauvre sur leurs parents qui eux se reposent sur une religion qui nourrit la culpabilité et la répression jusqu’à l’imbécillité.
Nous voilà donc arrivés au bout de la terre dans une opacité qui nous est tout à fait étrangère, avec un sentiment de désolation, et surtout de questionnement. Qu’avons-nous fait de cette condition humaine ? Devant la porte de la chambre de son HLM souffle une brise légère de l’ouest pour la première fois exsangue de pollution. Elle teinte cette matinée d’une promesse d’un monde meilleur, peut-être ! Lire la suite »
JACQUEMUS, LA CASTA DEL PAPEL
Voici le plus créatif des stylistes porté au pinacle, en son temps par Didier Grumler, son mentor, qui nous donna rendez-vous à la défense sachant que les transports sont compliqués mais espérant peut-être que nous serions dans l’impossibilité d’y « vomir ». Voici le premier mannequin star perdu des années 80 née à Lumio en Corse, pour présenter la première robe sable comme le désert de « Gatsby » qui n’est pas magnifique.
J’ai toujours aimé le désert, on s’assoit sur une dune, on ne voit rien, on n’entend rien, et cependant quelque chose rayonne en silence, mais là, à la Défense Arena, rien ne se passa avec les robes couleur sable de « Jacques Moche ». La « Porte » de la création ne s’est pas ouverte, et comme le Rousteing de pacotille, le style Jacquemus s’imposa devant nous fade et avec le mépris hautain pour l’harmonie en diffusant des robes à bimbos pour cagoles. Comme une syntaxe qui racle la gorge, et qui, au plus haut du palais, me donna l’impression d’une chose coincée que l’on ne peut se décider à dégurgiter.
Quelle réponse fera l’histoire à ses trente ans de Florentinisme, vous êtes bien grand, Monsieur, dans la bouche des « Pages » et des « Grumler », mais le monde est plus grand encore et, en tout cas, assez grand pour que l’on vous y invite à marcher longtemps et ainsi que l’on puisse ne vous rencontrer jamais. N’imaginez pas un instant le remplir comme un St Laurent et si vous continuez ainsi celui-ci vous oubliera à jamais dans les limbes où beaucoup d’autres sont venus s’y plonger pour y disparaître à jamais, vous êtes un peintre de la Provence qui continue croûte que croûte. Lire la suite »
WHO WILL BE THE LORD OF LUXURY?
L’acquisition de Tiffany change radicalement la donne pour le groupe Richemont, depuis que celui-ci s’est fait souffler Tiffany par le Seigneur des Arnault. Cette acquisition par le Seigneur, Monsieur Luxe, comme l’appellent ses collaborateurs les plus dévoués, met un point final à la réflexion potentielle de constituer un conglomérat qui pourrait mettre la main sur le luxe mondial. Ces deux groupes étant très complémentaires, leur rapprochement ferait qu’ils auraient pu occuper une position de leader dans presque toutes les catégories d’articles de luxe personnels. Mais, la probabilité d’une telle fusion ou rapprochement est nettement passé aux oubliettes depuis le rachat par LVMH de Tiffany, et ainsi de passer du « Breakfast » de la cinquième avenue à « Breakfast In America » pour une « Supertramp » sur le groupe Suisse.
Cette acquisition augmente la pression sur Richemont avec une menace concurrentielle plus pertinente dans le secteur de la joaillerie. LVMH s’est forgé une excellente réputation en relançant « Bulgari », maison italienne fondée en 1884 par Sotirio Bulgari qui dormait copieusement sur les lauriers de César, avec seulement une seule boutique dans la capitale Romaine. « Bulgari » est aujourd’hui devenu une maison mondiale, dont les racines sont la joaillerie et l’horlogerie. De nouvelles cordes à son arc ont été depuis ajoutées comme les accessoires et le parfum. Ainsi, la marque, au cours des huit dernières années et depuis que LVMH l’a rachetée, n’a cessé de gagner des parts de marché face à des entreprises de luxe comme Cartier.
Si le groupe du Seigneur parvient à redresser Tiffany de la manière que Bulgari, la pression sur Richemont s’en trouvera accrue, ce qui aggravera la menace concurrentielle des méga-marques de couture et de maroquinerie qui se lancent dans la joaillerie à leur tour, comme par exemple Chanel. Lire la suite »
CHANEL, LA ROMANCE DE PARIS
Un vrai printemps dans la tête pour la « créa-triste » qui passe des classiques élégants et revisités de Karl à la douce romance poétique d’une Karine « Viargre » qui ne connait rien aux Millennials brutaux et flashy de circonstance. Si j’avais été un jeune journaliste, j’aurais sûrement pris la tendance et encensé les tissus aérés, les couleurs épurées et les broderies élégantes de Lesage. Mais, le monde change, la petite fille qui se touche, ressemble aujourd’hui plus à une Kardarshian vulgaire qu’à une photo de Marie Laurencin.
Voici Chanel qui ne comprend rien au monde dans lequel nous vivons et qui change sans cesse, à contrario du Seigneur des Arnault, qui lui sait que le changement crée la différence, et il engendre la survie de son groupe, et que, finalement, l’abondance de produits nouveaux entraîne les consommateurs dans une spirale infernale de consommation sans limite. Comme un prosac l’achat du luxe devient une demande pour soigner nos insatisfactions permanentes et nos frustrations profondes.
A part la « Crush » et quelques verroteries, le groupe ne crée plus rien de nouveau depuis des années et multiplie le 255 comme le Seigneur le ferai au bord du lac de Tibériade. Chanel nous fait les yeux doux avec du papier de verre. Lire la suite »
CON FINEMENT
Confiné à l’image de Natascha Kampusch, la psychose est telle que j’ai même congelé du PQ. On ne sait jamais ! Mais je garde en mémoire qu’à la fin mars on aura une heure de moins pour le changement d’heure ! Quel bonheur. Je suis parti faire des courses et il y avait tellement de monde, que j’ai failli crier Allahu Akbar pour avoir un peu de place, mais je n’ai pas voulu ajouter la peur à la peur. Au supermarché, l’angoisse au ventre, dans les rayons : plus de pâte, plus de beurre, mais d’un seul coup, d’un seul, un sourire irradie mon visage : le rayon du pinard est plein à craquer. Et, si la Chine, après le Covid-19, lançait le Covid-19 « plus » à l’image de la marque à la Pomme.
Il paraît que les défenses immunitaires sont boostées par une masturbation soutenue, et je ne comprends pas pourquoi certains dénoncent cela, car finalement, c’est un bon moyen de se reprendre en « main ». En rentrant, je regarde « face de Bouck », et je regarde ce crétin complotiste qui n’a rien compris au film et qui veulent paranoïder gentiment. Le confinement devient dur. Hier, j’ai cru que le chat m’avait insulté, et qu’il me reprochait d’être trop souvent chez lui, alors que je l’avais mangé lundi dernier.
Comme la chanson de Georges Brassens : (Des comploteurs qui haranguent les réseaux publics, réseaux publics, réseaux publics, en s’foutant pas mal du virus bien oblique des passants poètes, les comploteurs qui déconnent pour les Bimbos publics, Bimbos publics, en faisant des « vocalises trop pathétiques, ont des p’tites gueules pas sympathiques. Lire la suite »
CÉLINE LA PHILO ZOO PHILE SLIMANE
Chez Céline, Slimane fait du Slimane, pensant peut-être que son costume clubbing noir des années 90 irait à la marque dans une « Phobie » de l’après Karl. Voilà le plus grand tour d’équilibriste qu’un créateur de la nouvelle génération peut donner. Il crée comme un buvard. Normal, il travaille en sous-main, et en même temps pour les Espagnols et entre autres pour Zara qui va se faire un plaisir de vendre ses collections dans les boutiques du même nom.
Un style Renault ! non pas la voiture, mais le chanteur avec un touche de Mick Jagger. Voilà le plus noir des couturiers français, qui nous offre cette foi-ci un peu de couleurs mordorés pour des robes que l’on peut trouver dans la Haute Mouture de la Goutte d’Or ou de la rue St-Denis, c’est selon. Est-ce que le Seigneur des Arnault lui a dit que la marque Céline était à reconstruire, et non pas à détruire comme les anciens Bouddhas de la vallée de Bâmiyân. C’est à en douter.
En réalité, une fois de plus, la vision lugubre et noir de ce couturier nous emmène dans une spirale toujours plus profonde. Ses admiratrices peuvent tout au plus espérer qu’un jour un curieux ou un raffiné à la Grumler logera ce couturier de « Paco tille » dans un volume tiré à cent exemplaires, en compagnie de son copain Rousteing. Combien de créateurs plus digne que lui ne sont-ils tombés sans jamais être embaumés dans les pages d’un Elzévir. Sur un manteau, des Brandebourgs, suite à un voyage à Berlin, il aura confondu avec la Porte de Brandebourg, ou celle de « Bande Bourre » là où les imbéciles se font mettre 100 points au trouduc. Lire la suite »
SERIAL LOVER IMPÉNITENT
Je suis entré en gérontologie comme on s’aventure sur un continent à peine exploré et comme il se doit déjà embrumé de légendes… Cette place de vieux, je l’occupe malgré moi, et je la laisserais bien volontiers aux plus jeunes. Voici l’état et la désillusion d’un serial lover, ou comment passer d’un statut de play-boy chasseur à celui d’un chassé par des femmes de plus de 70 ans.
Mon fils, déjà, m’avait qualifié de vieux « con » lorsque je n’ai pas épousé ses valeurs musicales pendant son adolescence, dont le prince était un groupe de métal rock insupportable qui a depuis disparu. Oscar Wilde dans le Portrait de Dorian Gray relatait que : « La tragédie de la vieillesse, ce n’est pas de vieillir, c’est de rester jeune. », montrant ainsi le décalage entre la perception du regard des autres (que le miroir expose) et le vécu personnel. Lire la suite »
UN BAT RESTAURANT
Avis à tous les fans de Bruce Wayne, alias Batman : voilà un restaurant dans Gotham-London qui va vous enchanter, et où vous pourrez venir au radar ! Une idée de génie pour réhabiliter la chauve-souris qui finalement n’était pas responsable du Corona, mais espérons que l’on pourra y trouver la bière du même nom.
L’ouverture est prévue pour ce printemps (enfin, espérons !) un restaurant au style Art Déco qui sera situé au cœur de la capitale Londham City. Au programme, un repas-spectacle, mais pour en savoir plus, contacter le Joker, il a des idées de folies. Les clients accéderont au restaurant par un escalier ascenseur comme dans la « BatCave ». Un bar chic dit le pingouin trônera avec une décoration iconique, certains disent qu’il aura la silhouette de Boris Johnson, et la batmaid celle de Thérésa Maybe. Pour la petite histoire, les ailes du héros, qui s’inspirent de la machine volante de Léonard de Vinci en forme d’ailes de chauve-souris, pourront être utilisées pour se rendre à la salle VIP.
Le tarif de base commence à 53 euros par personne. Cependant, la prestation semble en valoir la chandelle avec des menus variés et battronomiques, ainsi qu’un divertissement en direct. Un endroit qui sera certain d’attirer les milliers de fans du monde entier. Un engouement pour l’univers de la Bat, la plus célèbre du monde, qui a d’ailleurs été révélée par son annonce sachant que dans le prochain film figurera Robert Pattinson. Lire la suite »
PFW LA MARQUE ET LA PLUME
Babylone a vanté ses murailles de briques, Rhode a fait renommer son colosse l’orgueilleux, et l’Égypte a réalisé des sommets avec des masses de pierres admirables, alors que la Fashion Week de Paris réalise une masturbation intellectuelle. Après Monsieur « Grivois », cela ne m’étonne pas. Mais, on peut remarqué que la maison Chloé, quant à elle, était l’équilibre parfait entre la beauté et la fonction et donnait les grandes tendances. Le rouge était mis après le jaune des gilets chez Saint Laurent et l’utilisation du vinyle pour le 41 rue Quincampoix chez Denise. Seul Watanabe continue sa déconstruction vestimentaire hors tendance, et probablement, plus du tout dans la bonne direction. Lire la suite »