Jour: 4 décembre 2019

GUO PEI LA VALLÉE DU SI CHIANT

Publié le Mis à jour le

Comme un oiseau d’ébène qui induit la triste couleur de l’imagination d’un sourire d’une chinoise devant les « Délices de Tokyo », voici le sévère décorum de la déconvenue, la vision lugubre du corbeau errant loin du rivage de « l’An Pire » du Milieu… celui de la nuit. Une collection impériale au rivage plutonien, dans la prison de la cité du même nom. Guo Pei nous donne la Chine dans sa sinistre rétro-vision d’un monde si isolé et si agoraphobe ; avec ce message que rien n’est permanent, rien ne meurt vraiment, tout change… essayant ainsi de se souvenir de la maxime de Lavoisier.

Est-il possible de transposer un sujet aussi sensible que la vie et la mort dans une collection Haute Couture ? Une phrase de l’académie du commun des mortels ! Une piste de sable mouvant était décorée d’un portail macabre par son imaginaire lugubre. « Quand j’étais enfant, je pensais souvent à la mort, dit la couturière par l’intermédiaire d’un traducteur. A ce moment là, j’ai aussi pensé à la litote de Pierre Bergé qui disait : » La Haute Couture est morte ». Pour cette collection, du tissu d’ananas de chanvre, un matériau précieux provenant des Philippines et qui existe depuis plus de 400 ans a été utilisé. Une femme à ma gauche de la famille Ding Ding, habillée dans une robe d’une grande couturière chinoise – vous voyez le clin d’oeil – semblait l’avoir enfilée à l’aide d’un chausse-pieds, et faisait sans le savoir de la pub pour le bibendum Michelin, Ah » La NANA » en boîte ! Lire la suite »

Publicité