Jour: 12 juillet 2019
ROLLAND SLAVE DE MONGOLIE
Nous arrivâmes sur le boulevard Haussmann, une artère faite d’immeubles parfaitement alignés qui se dressent comme un rempart, mais subitement tout change car à l’arrière de celui-ci, nous pénétrons dans les arcanes du pouvoir, sur la droite, la voyez-vous cette rampe remplie de pavés qui s’échappent de la rue avec tant de grâce ? C’était là où, autrefois, les carrosses arrivaient pour franchir cette porte discrète ornée de deux aigles de bronze, là où l’empereur aurait dû accueillir ses invités en toute discrétion. « De quel style est le nouvel opéra ? » demanda, en son temps, l’Impératrice Eugénie. L’architecte Charles Garnier lui répondit : « C’est du Napoléon III, Madame. »
Nous voici donc devant l’Opéra Garnier pour la présentation de Stéphane Rolland, et dans la brume du désert des Tartares à la limite de l’Oural, là où le désert de Gobie commence et où la frontière de la Chine est si proche, c’est sur un air de Jessye Norman, que le créateur à la barbe bien taillée et au cheveu de d’Artagnan charge l’histoire d’une collection Haute Couture, et, comme un signe, il sort de son sillage pour prendre son envol, l’amour de la couture transcende toutes les frontières, qu’elles soient géographiques, sociales ou politiques car il parle au cœur de chacun, et Rolland nous parle au cœur. Lire la suite »