Jour: 2 juillet 2019

SCHIAPARELLI PARIS TEXAS

Publié le Mis à jour le

Pas la peine de se fatiguer à chercher qui est le créateur de Schiaparelli, car au premier mannequin on devine Thom Browne à la « maheutre », celui qui avait conquis l’architecte « Raf si monstre ». C’est au pied du pavillon « Sans Bon » là où Chanel officiait que nous venons voir l’homme de Dallas, mais la Bible ne fait pas le moine, et, par la chaleur actuelle, à vaincre sans baril, on triomphe toujours sans boire.

Voici le texan, le plus inconnu des couturiers, Daniel Roseberry qui se met en scène sur sa table de travail au milieu du « cat walk », avec dans ses mains non pas un crayon mais le couteau de Fulbert et la patère de Corybantes, ayant pour objectif de rendre Venus inféconde. Des mannequins maigres comme les clientes de l’Armée du Salut, le Torquemada du Texas et des maisons de couture, fils spirituel de Raf Simons et de Thom Browne qui se seraient accouplés pour féconder une haine sournoise à la beauté. Celui-ci répugne au format harmonieux, comme pour punir les poètes que nous sommes parfois, et nous frapper sur des biens qu’il a perdu depuis longtemps. Un Nicolas Ghesquière des pauvres, couturier d’astreinte, il lui ressemble d’ailleurs. Il se met à son pupître et commence à faire ses dessins pour nous montrer qu’il sait dessiner alors que nous aurions préféré qu’il sache « couturier »

Il exècre, à ce point, l’éclosion de la fleur Haute Couture des autres couturiers que cela lui donne une si envieuse fureur, que, pour calmer son animadversion, il relègue le beau aux archives nationales de la Chambre Syndicale des céphalo-abstinents. Lire la suite »

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