Mois: mai 2019

LADY TURQUOISE

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Voici la grâce qui remplit une jeune fille de 16 ans qui cherche dans la capitale de la mode une robe de soirée désespérément. En se promenant dans les rues de Paname, arrivant de cette île continent si lointaine, l’Australie, la jeune fille invitée à la dernière du spectacle de « RuPaul », fameuse drag queen américaine, son modèle, se promène rue St Paul et rentre dans une boutique, douce comme un bijou, un cabinet de curiosités, un cocon qui l’attire irrémédiablement, pour rencontrer Nico, Designer de son état, le maître des lieux.

De sa petite voix douce, la jeune fille, qui est comme Desdémone, lui raconte son histoire. Pour une soirée, je cherche une robe avec un corset. Nico ne manquant pas de ressources, puisqu’il confectionne les robes lui-même, lui propose de l’habiller de pied en cap pour sa soirée (car au XIIIe siècle, le mot, issu du latin caput, signifiait tête ) : une robe noire avec un corset et pour accessoiriser sur sa chevelure abondante il dépose une tête d’oiseau vintage des années 30 avec plumes d’aigrette comme le Sirin. Il ornera aussi ses oreilles de boucles comme deux cascades qui couleraient de ses deux lobes comme les chutes d’Iguazu. « Avec les retouches, la robe sera-t-elle prête pour ce soir demanda la jeune ingénue de sa toute petite voix ? » Nico et François lui livreront l’ensemble à son hôtel en fin de journée, venant du même coup rehausser l’image des boutiques de luxe à la Française. Lire la suite »

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RESTREPO LA CITÉ DES COULEURS

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Giacobello

Le sable se changeait en transparence et la couleur orangée du jus se confond entre le climat à la chaleur intense, les heures et les saisons se joignaient au cassis embaumant la bruyère et, les orangeraies étaient déjà couvertes de fruits dorés comme la cage en or d’Ophélie. Les muses attirées pas la fraîcheur de ce parfum bondissaient pour attirer dans leurs bras le Giacobello.

Mille insectes de feu, soudainement, naissaient dans l’air, ressemblant à des étoiles volantes. Des parfums inconnus enivraient tous nos sens, et, ébloui par ce brillant aspect, j’ai pensé qu’un miracle si beau ne pouvait être que l’ouvrage d’un prodige. Une splendeur, qui m’entoure, un trésor dont l’origine ne peut être que du Divin.

La fleur à la bouche

La base de ce building est éclairée par la lumière rougeoyante des enseignes et à mesure que je le regarde en remontant, il disparaît progressivement par la sacro-sainte loi de la perspective. Quel éblouissement ! Ce flacon rayonne de l’intérieur en un vol de nuit dissipant les brumes de nos pensées moroses du matin. Relief d’une douceur ronde, j’ai pensé à Botticelli car j’avais éprouvé le même choc à sa vision, une impression d’entrer dans le futur par la petite fenêtre de la pensée. Une tour de parfums, un tabernacle de la réussite, qui se transforme en flèche de cathédrale, avec un nom magique la fleur à la bouche. Une beauté organique et profonde que nous offre le prince ci-dessous. Lire la suite »

DELON ADIEU L’AMI

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C’est l’histoire d’un acteur devenu une légende. Un charisme absolu, un jeu instinctif, un talent insolent, et bien plus encore… Au cours de sa carrière de plus de soixante ans, Alain Delon s’est construit une filmographie remarquable, s’illustrant dans de nombreux chefs-d’œuvre : Plein soleil de René Clément, Le Guépard de Luchino Visconti, La Piscine et Borsalino de Jacques Deray, Le Clan des Siciliens d’Henri Verneuil… Alors qu’il vient de recevoir une Palme d’Or d’Honneur lors du 72e Festival de Cannes, le mythe Delon continue de faire rêver les spectateurs du monde entier.

Fugitive beauté dont le regard m’a fait m’interroger sur moi-même.  Il est écrasé par l’idée et la sensation du temps, et il n’y a que deux moyens pour échapper à ce cauchemar : le plaisir et le travail. Le plaisir nous use et le travail nous fortifie, il faut résolument juste choisir.

Qu’importe ce que peut être la réalité, elle la plaçait hors de lui, à sentir ce qu’il était vraiment. Un jour, grâce à lui, j’ai compris que le diable existait, car je le sens en moi, comme beaucoup de scorpions. Lire la suite »

LA LIBERTÉ DE BLÂMER

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Il est vrai que l’on ne copie que les meilleurs ! Mais, là, c’est fort de café qu’un anonyme Dyptique ou dillnite puisse passer de l’inspiration à la copie pure. Eux qui ne savent probablement pas que le Spiritus veut dire « l’Esprit Divin ». Voici donc encore des barbares, des sauvages de l’esprit humain, qui lancent leur venin caché sous la langue de leurs avocats, des natures moyennes qui osent plagier la grande Chantal, papesse de la parfumerie, qui est à l’origine de parfums célèbres comme « Opium » d’Yves Saint Laurent, « L’eau d’Issey » et bien d’autres… Une marque qui tonne « Dyptique » : quel orgueil de penser que non content de se comparer à une peinture ou à une sculpture, il pense que nous allons tomber dans le deuxième panneau. Lire la suite »

LIBRE COMME L’ART

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Un univers dont les créations rayonnent dans l’âme, et qui honorent la modernité. Il fait tournoyer le futur de la mode, et son cœur de poète est un porte-voix visionnaire qui est la sentinelle des collines verdoyantes au-delà du banal. Comment ne pas envier une existence placée sous le signe de la création, l’alliance de l’accessoire et de la vêture, comme une religion ? Un Cauchois gaulois très loin d’être gauche et ancien élève de la Chambre Syndicale, mais du temps de Madame Sora. C’est vous dire pourquoi il est bon. Les connaisseurs apprécieront.

Un projet d’accessoires pour donner au monde un peu de poésie sur nos têtes et dans notre cœur afin de sortir de cette léthargie qui nous entoure et de ce monde ampoulé préoccupé à se regarder le nombril. Ce poète des temps modernes baigne dans la lumière vive du sublime. Certains parleront d’un saltimbanque ou d’une bête hybride, mais cette bête est semblable aux demi-dieux d’Egypte.

Je suis émerveillé, et ma plume en décrit les contours. Un article lyrique pour célébrer l’énorme flamme d’un créateur de l’envie et de l’émotion. Cet ancien proche de Christian Lacroix, que ce dernier considérait comme son neveu, nous montre le chemin de la création comme elle devait être, c’est-à-dire parsemé d’envies, de désirs, d’amour et de passions fertiles. Lire la suite »

LA PARSONS LOOSE

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C’est la décadence des écoles de couture. Les hommes et les femmes sont devenus à force de l’habitude du peu, des iconoclastes. Ils difforment les jeunes esprits pour leur faire croire que la mode, c’est eux, alors que la mode, ce sont les autres. Ces « vêtementeux » confondent exception culturelle française et polichinelle en goguette pour carnaval. Voici l’histoire et la chronique des échecs de défilés médiocres qui apportent au fromage leur décadence et aussi l’inexorable décoration du sens non esthétique, de la mode Anglo-Boxon.

Le mieux aurait été de ne pas s’en vanter et de ne rien montrer, mais ils sont tellement sûrs de leur condition d’orgueilleux dévorés d’ambition, qu’ils claironnent à tout va « regarder comme nous créons le beau». Un « an pire » où tout va encore plus mal qu’ailleurs. Des élèves qui se prennent pour des « Saint-Laurent » alors que le seul « Saint-Laurent » que je vois ici, est le fleuve du même nom celui de la déconvenue et qui gèle chaque saison.

Ils ne sont ni des créateurs ni des couturiers dans un style factice et ne manquant pas de fausse chaleur. Il ne restera qu’un curieux « Don qui Chiotte » certainement hardi qui transpercera ces moulins à « Pets » pour les découvrir. Nous sommes à la convergence de ce que la mode était hier et de ce qu’elle sera demain, un rien pour un tien. Ecole hors pair, La Parsons forme des élèves qui pensent que le point de « feston » et un point pour veston. Lire la suite »

LA CÉLÉBRATION DU BUZZ

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Faut-il remplir le rituel de l’extraordinaire pour être reconnu ? Faut-il se scarifier de toute part et se faire tatouer sur l’ensemble du corps des peintures tribales pour devenir intéressant ? Faut-il que je torture mon animal de compagnie favori pour faire le buzz sur Youtube ? Bienvenue dans le monde de l’Absurdie.

La quête de la notoriété est aujourd’hui une recherche vitale pour les nouvelles générations. Chaque personne est munie de son arme de communication, appelée Smartphone, qui n’est d’ailleurs pas du tout « smart », celui qui filme votre vie en direct et sans pudeur au détriment de notre vie privée. On trouve sur Facebook et Instagram des incontournables : les sextapes d’anonymes qui nous tartinent sur la toile de leurs ébats amoureux, en appelant ceux-ci le « Karma sutra » ! On découvre des parents débiles mentaux laissant jouer les enfants avec des casseroles d’eau bouillante, brûlant ainsi gravement leurs progénitures et en arrière-plan les géniteurs écroulés de rire !!!

Voici le Le Duct Tape Challenge, un défi qui consiste à ligoter une personne sur une chaise, avec du ruban adhésif, et à le regarder tenter de se défaire de ses liens. Un ado de 14 ans a failli trouver la mort après avoir réalisé ce défi, celui-ci, tentant de se détacher, est tombé la tête la première sur le cadre d’une fenêtre. Résultat : écrasement orbitaire et traumatisme crânien. Lire la suite »

SULFURES POUR FRÉMIR DE PLAISIR

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Les moins de vingt ans confondront certainement la luxure avec le sulfure mais qu’importe ! Il est comme un diamant brut qui avec un procédé de fabrication très ancien ces baguettes de verre multicolores aux dessins complexes était déjà connue des Egyptiens sous la 18ème dynastie. Magie des arts du feu, celui qui désigne à la fois le bien et le mal, qui brille au paradis et brûle en enfer, cuisine pour notre plaisir, mais qui aussi peut déclencher l’Armageddon.

Autrefois réalisé sur des plaques de mosaïques qui furent plus tard enrichies de feuilles d’or pour les plus fortunés, Venise recueillit cet héritage et lui donna le nom toujours utilisés : “Millefiori”(mille fleurs), voici une techniques qui trouvera son épanouissement à Murano puis passera de Venise en Bohème et de Bohème en Lorraine .

Véritable prouesse technique, la fabrication demande plusieurs années d’expérience, et il s’agit d’un assemblage à chaud de couches successives de cristal : le maître verrier dispose une première couche de cristal de forme ronde sur le motif réalisé, puis recouvre le motif d’une multitudes de couches à nouveau. Toute la difficulté réside dans le fait que les couches de cristal successives doivent refroidir harmonieusement entre elles pour éviter les fêlures. Lire la suite »

LES SENTINELLES DU PEUPLE FASHION

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Existe-il encore des critiques de mode dans cette profession ? L’industrie du luxe et de la mode, qui cadre ses journalistes et ses influenceurs journaleux en les mettant sous perfusion d’argent, n’engendre que des courtisans et d’infatigables scribouilleurs qui vivent au crochet des marques. De faux talents métaphoriseurs de mots ampoulés, ne parlant jamais avec réflexion, des « Flop Fringant », pas vraiment dangereux, il est vrai, mais qui pensent que le mieux, c’est le bien d’autrui.

En tous cas, les marques se contentent de peu. Elles souhaitent faire appel à de bons valets, peu hostiles au banal et préfèrent cela à un « J’accuse » de Cola littéraire, louche et chef des odeurs qui pourraient lâcher une vérité lors d’un petit moment bien choisi. Si vous critiquez ces groupes, et même si cette critique est constructive, ceux-ci vous blacklistent systématiquement pour vous reléguer dans les bas-fonds de leur fausse à putains.

Sorte de purgatoire du luxe, où il faut passer pour montrer votre allégeance, avant d’atteindre le paradis, un quatre pattes obligatoire en signe de soumission pour venir faire partie du troupeau des « Bergé ». Mais, où sont passés ces indépendants d’autrefois, ces critiques qui éreintaient les marques et qui osaient nous montrer la couture des infâmes ? Critiquer aujourd’hui les marques et la mode, c’est critiquer ces nouveaux Seigneurs orgueilleux comme des filles publiques, qui ne savent pas que sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteuse. Lire la suite »