Jour: 8 avril 2019
50 NUANCES DU FLOP FRINGANT
Elles ne sont que les voyeuses de la vie des autres, une sorte d’Allemagne de l’Est et de la Stasi réunies. Elles remplacent les mannequins en carton, sorte de PLV vivante rémunérée seulement en cadeaux, les influenceuses sertisseuses. Le Flop Fringant, qui décrit la mode pendant 52 minutes sur un ton télégraphique et monocorde comme si celle-ci était dénuée d’humanité ou de poésie, parle de ces Demi-mondaines avec concession. Ces jeunes donzelles qui pensent que Tolstoï « n’était guère épais », sont d’anciennes vendeuses de rouges à lèvres et de serviettes sémiotiques dans des magasins américains qui seraient en Europe nos vendeuses de chez Carrefour, là où comme au cirque, tous « les sots sont périlleux ».
Les maisons les transbahutent, pendant la Fashion Week, comme des objets, elle et son époux, dans les hôtels de luxe de la capitale, là même où autrefois ses congénères Bulgares arpentaient les couloirs en essayant d’attirer le chaland. Voici ainsi la mode d’aujourd’hui, des vendeuses de supermarché pour représenter les marques. Des représentantes qui savent à peine parler et, pour l’écrit, ne savent que donner un autographe photographique. Elles décryptent la mode comme le perroquet des marques, ainsi pouvant pour meubler la ménagerie de ses 3 millions de followers qui ne sont que des gens de rien, une sorte de trou noir de personnes qui ne seront jamais clientes des maisons en tout cas. Lire la suite »