Mois: décembre 2018
UNE NOUVELLE ANNÉE S’OUVRE
Dans la ville, qui se réveille, une nouvelle année, sous l’ombre des ponts de Paname, sommeille là où l’hiver vient de commencer ! Là où, le matin, dame nature en robe blanche pose avec amour du givre sur la ville endormie. Les fleurs se cachent tour à tour : adieu coquelicots et bonjour perce-neige qui reste bien cachée dans les jardins … et le temps, doucement qui est passé, marche à pas de velours, sans bruit, sur la nouvelle année. Lire la suite »
UNE NOUVELLE POÉSIE URBAINE
Cette fascinante maîtrise du langage poétique, qui revient en odeur de sainteté, prouve que la vie est un balancier où les excès engendrent toujours les opposés. Toutefois, un autre mouvement est en train de s’affirmer et fait place à une nouvelle forme d’expression. La poésie est partout et celle dite « urbaine » s’inscrit aussi sur nos murs. Car quand vous vous promenez dans Paris, vous pouvez admirer sur les murs de Paname, des dessins ou messages d’amour qui viennent vous faire prendre conscience que vous aussi vous pouvez être riche, célèbre et drogué.
La poésie urbaine des murs est une poésie de l’affiche et de l’âme, tout à la fois, où le public de rue joue un rôle central, il est interactif. Son attitude réceptive et « selfiiste » dynamise la ville, l’affiche ou le Tag pour le dire, et la vision réaliste d’un monde qui ne serait pas si décadent que cela.
On affiche amour, drogue, violence, mais surtout, on parle du vrai monde, tout simplement. D’une femme que l’on aime, d’un homme pour qui l’on serait capable de courir en pleine nuit sous la pluie comme Antigone, mais on parle aussi d’inégalités sociales, d’injustice, de pauvreté… Lire la suite »
CHANEL LE ROUGE ET LE NOIR
Rouge pour le sang versé et noir pour la pollution de la planète. Bienvenue dans la monde merveilleux de la parfumerie. Le parfum de tous les parfums, présenté sous sa forme la plus rare. Un « Extrait », qui dit-on est l’expression de la Haute Parfumerie, sublimé par un flacon monumental, qui, le temps d’une édition imitée, se pare de la couleur favorite de Gabrielle Chanel : le rouge.
Le flacon, tout en cristal de chez Baccarat, taillé comme un diamant, est traité selon un savoir-faire unique : le rouge à l’or. Une technique incomparable obtenue par la fusion progressive du cristal clair et de la poudre d’or 24 carats à une température exacte de 540 degrés, nous dit le service marketing. Bien évidemment, vous aurez compris que ce rouge n’est certainement pas à l’or, compte-tenu du prix prohibitif de l’once. Beaucoup moins glamour, ce rouge obtenu au cadmium sélénium ou au cuivre fera largement l’affaire pour une cliente encéphalogramme plat.
Un N°5 qui se dit floral à souhait et quintessence de néroli de Grasse mais surtout chargé de jasmin venant directement des usines chimiques de Givaudan ou de Firmenich. Là encore une fois, la cliente tétraplégique de la pensée n’y entend rien et pense que l’on peut produire plusieurs milliards d’hectolitres de parfum avec des champs de fleurs à perte de vue. Or, pour produire seulement 10 000 flacons, il faudrait 50 tonnes de jasmin qu’aujourd’hui personne ne peut manufacturer. L’histoire de ce parfum est une saga politico-familiale d’avant-guerre entre Gabrielle, Félix Amiot et les Wertheimer. Lire la suite »
J’IRAI LIKER SUR VOS TOMBES
Il y a ceux qui « like» par nécessité, ceux qui le font parce que leurs doigts sont trop paresseux pour écrire un commentaire, ceux qui ne savent pas écrire et ceux qui ne « like » pas. Et, si cette typologie dichotomique des « social networkers » était bousculée par l’apparition d’un bouton « Don’t like » ?
Pouvoir choisir entre l’option « j’aime » et « j’aime pas » serait un minimum nécessaire par vision démocratique, mais l’expression des médias sociaux est-elle vraiment démocratique ? Le monde que nous impose Facebook est plutôt binaire et, pas vraiment républicain. Celui-ci gagne sur tous les tableaux. Non seulement le leader des médias sociaux vous demande de l’argent pour diffuser vos informations au-delà de 25 personnes, mais vous soumet à la publicité qu’il vous impose, et je ne compte pas les 40 millions d’euros que Bercy donne par an au groupe de Mark Zuckerberg pour espionner les contribuables qui seraient pris au volant de leur voiture de sport non déclarée aux services fiscaux.
Si le bouton « j’aime pas » apparaissait sur Facebook et Instagram, cela appellerait certainement à un boycotte référendaire des marques de luxe peu exemplaire, et c’est pour cela que les Gaffa ne le souhaitent pas, car pour eux des clients égalent publicité, et d’empêcher d’être hostile assure aux diffuseurs une action toujours positive sur les marques qu’ils représentent. Éventuellement un Emojï comme ‘ »j’aime, j’adore, je rie, je wouah, je suis triste ou en colère » rien de négatif, mais un « Don’t Like » serait une preuve de démocratie. Lire la suite »
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PETITES INCIVILITÉS DE MODE
Comme il est difficile de vivre dans un monde sans valeur, où le fondement même de la vie en société est bafoué chaque jour, pour une révolution tranquille qui glisse sur un vivre où la loi du plus fort règne en maître. Notre honneur c’est aussi notre devoir de garder à tout prix le sens même de l’humanité. Une femme qui fête ses 70 ans de « régime », comme la Corée du Nord, me bouscule avec son vélo sur un trottoir pendant la Fashion Week trop pressée de regagner la collection suivante, et au passage me lance un doigt d’honneur pour me remercier de lui faire remarquer qu’en me frôlant elle m’a donné un coup sur le bras qui s’avère être une fracture après radio.
Cette affiche dans Paris, « Il n’y a pas de petite incivilité », contient une vérité première : les incivilités sont perçues comme un trouble, et contribue à une exaspération grandissante. Davantage que les actes, ce sont leurs conséquences qui dérangent. Salissures, odeurs, traces, résidus, déchets, souillures, débris divers décomposent les espaces et les lieux de vie. Les incivilités nourrissent une spirale de dégradation et de déclin toujours plus difficile à enrayer quand elles ne sont pas traitées en temps réel. Lire la suite »
LE LAC DES FRIPES DE CHANEL
Sur un air de Bel Canto, la maison Chanel vient de rompre son contrat avec l’Opéra de Paris. Deux millions d’euros pas an et toujours à la « pointe », la maison revoit sa position pour la restauration de Garnier, car les danseuses refusent, malgré les cadeaux généreux de la maison, de porter les vêtements de notre Kaiser préféré.
« Pas assez chic ma fille » disait-on dans les couloirs du Palais et, ici, c’est les petits rats qui quittent le navire, et demandent de choisir : les seules robes que veulent porter les ballerines sont celles de Franck Sorbier. Normal, car celles-ci, depuis bien longtemps, présentent ses collections et les douces aux jambes de fer ne veulent rien savoir : une Sorbier ou rien d’autre, car nous le valons bien. Il est vrai que nous ne sommes pas ici au claque (théâtre) traduction pour les béotiens.
Un camouflet pour la marque aux deux « C » habituée au tétralogie, à défaut des tétraplégiques de l’esprit. Il est vrai que nous avons été surpris lors du Grand Echiquier sur France 2 de voir Aurélie Dupont habillée dans une robe des années 80 plus Balenciaga que Mademoiselle Venelle de la rue Cambon.
Les pointes d’humour de la maison dans ses dernières vidéos n’auront pas duré, des sauts de chats au-dessus d’un Bruno spasmophile vert de rage, mais les entrechats n’étaient pas ceux de Choupette, héritière incontestée de Karl que l’on dit en phase de naturalisation, pour une « chou peste » plus en phase avec les services marketing ! Lire la suite »
LA MÂLE DEFFEENNE
Les choses ne sont pas toujours ce qu’elles semblent être, car, à l’intérieur de cet écrin, tu peux tout savoir et apprendre sur les broderies et les plumassiers, avec le plaisir, de surcroît, de choisir un cadeau. Juste au coin de ma rue, une boutique comme un pas vers le ciel, comme une impression assez grande pour vous tenir affamé d’affection. Un outil à remplir sa hotte de Noël, dans un lieu qui vient calmer votre esprit, car son confort de découvrir et de chercher rend celle-ci toute particulière. Le secret de l’âme se révèle par la pointe de la plume, n’est-ce pas ?
Cela n’est pas le hub de Milan de la station de métro Cadorna Effeenne et, pourtant, le créateur est Italien. Je parle de cette petite échoppe 22 rue St Paul, l’antre de Nico Thibault Francioni & de François Mahé. Parfois, il faut rêver les yeux ouverts pour oublier la réalité et se donner un moment de liberté. Alors, entrons dans leur rêve, sans vergogne et sans inhibition.
Si vous cherchez des accessoires utilisant les techniques traditionnelles de la Haute Couture, de la broderies et de la plumasserie, le maître des lieux, Nico, se fera un plaisir de vous les expliquer. Lire la suite »
HOMO DÉCRYPTAGE PARIS
Tout d’abord, PIGALLE PARIS, une veste à paillettes mauve, avec motifs en cuir de vachette associée à un pantalon de survêtement facile à enlever avec les mêmes rayures latérales des banlieues chics de Villetaneuse, et d’autres déclinaisons futuristes, le tout associé à des bijoux de visage, de perles qui courent d’une oreille à la mâchoire, une image de Pigalle choisie par la chambre pour stigmatiser le bordel ambiant. It makes sense !
Il y a aussi eu, lors de cette semaine, CHRISTIAN DADA, des produits issus d’adolescents pas encore usés par la mode ou l’idée stéréotypée selon laquelle les vêtements doivent être portés par les Dadaïstes, sorte de meute ou secte mononeuronale qui intègre le calendrier pour la circonstance, et qui n’auront pas le bon goût de nous inviter, heureusement. Un créateur de robes pour Lady Gaga, de Dada à GAGA, it makes sense. Lire la suite »
UNE MEXICAINE BASANÉE…
Cela n’est pas très difficile dès que vous avez appris les fondamentaux du tricot. Cela demande de dégager du temps et également de la patience, mais pour Maria Fury, cela a été facile : il suffit de copier les journaux des années 70 et passer ses vacances au Mexique et, ensuite, donner le modèle aux ateliers. Le tour est joué, pauvre Christian Dior ! Lire la suite »
TRILOBE ARTS ET MÉTIERS
C’est dans un musée qui retrace l’histoire des techniques, depuis le XVIème siècle, dans des domaines aussi diverses que les instrumentations scientifiques, les matériaux, la mécanique etc… C’est dans l’ancienne abbaye de Saint-Martin-des-Champs qui sert d’écrin, pour un soir, aux montres de la marque Trilobe près de la station de métro « Arts et Métiers », inspirée du Nautilus de Jules Verne. Peut-être un signe ? Une nouvelle montre est toujours un événement dans le luxe.
Trilobe vient perturber le référentiel de l’affichage que chacun d’entre nous a appris de longue date. Une montre qui tourne comme si les planètes autour de nous s’étaient mises en mouvement, tandis que nos indicateurs resteraient à l’arrêt. Prendre le temps de lire l’heure est un luxe à l’heure des portables. Mais, quelques instants nous ont suffit pour apprivoiser ce nouveau mode d’affichage. Comme un monde au-dessus de la voûte céleste, un monde sans aiguille qui trahit la splendeur qui étincelle l’âme infatigable de la recherche de la beauté.
Les siècles, accusant ces flèches stériles qui imposent une vision formatée du temps qui passe depuis des siècles. C’est une nouvelle approche, une vision du cycle que la marque Trilobe met à notre disposition, et entre les mentalistes et les hypnotiseurs présents, j’ai vu hier l’antique Orion comme une découverte qui perçant la nuit de Paname laisse apparaître l’outil le plus précis du monde et le plus audacieux de la galaxie. Lire la suite »