Jour: 6 septembre 2018
UNE FASHION WEEK SANS CON
Sartre avait raison : « l’enfer c’est les autres », et cela est quand même incroyable que nous réussissions à faire des oranges sans pulpe, des raisins sans pépin, des farines sans grumeaux, du café sans caféine, du sirop sans colorant et de la bière sans alcool sans jamais être capable de faire un monde sans imbécile ? Serions-nous capable de créer une Fashion Week sans nigaud ? Alors, nous nous sommes posés la question : que serait une semaine de la mode sans céphalo-abstinent ?
Nous commencerions, tout d’abord, par supprimer les agences de « pestes » qui font leur travail en dépit du bon sens et qui arrivent même à nous faire parvenir les invitations une journée après la présentation. Un monde sans selfie de « photos graveleuses », qui ne prennent pas les collections mais qui se prennent à la collection. Un monde sans photographes grossiers et mal élevés qui se battent pour une place et qui crient au premier rang en invectivant les invités : « décroisez les jambes Mesdames ».
Une Fashion Week aussi sans les garçons coiffeurs chauves et les couturiers manchots ou avec deux bras gauches, c’est selon. Exterminons les demi mondaines qui viennent pour trouver l’âme non pas sœur, mais l’âme riche qui les fera vivre quelques semaines de plus contre service de « chélation ». Une semaine entière sans « silly conne », ni gogo-tox pour que notre œil, qui finit par s’être s’habitué à l’infâme et l’horrible, ne finisse pas par confondre le laid du beau « tox ». Lire la suite »