Mois: août 2018
LA MADELEINE DE FAUCHON
Le traiteur parisien de la place de la Madeleine ouvrira le 1er septembre son premier hôtel, en lieu et place où a vu naître la marque voilà 132 ans : Dieu que le temps passe ! Cinquante quatre chambres dont 17 suites, exclusivement pour les étrangers, car je suppose que c’est comme dans la boutique où les vendeuses servent d’abord les étrangers dédaignant leurs clients locaux qui viennent tous les midis se sustenter.
L’Hôtel Fauchon sera l’un des rares établissements, cinq étoiles, à offrir une vue sur la Tour Eiffel de son restaurant panoramique, gastronomique et astronomique : « L’Oiseau Blanc ». Pour les oies blanches de Paris, mais pour jouir d’un tel privilège, il faudra réserver une chambre de luxe d’une trentaine de mètres carré à 830 euros la nuit soit le prix d’un studio à Paris pour un mois dans le 18ème arrondissement. Lire la suite »
DEUX ETOILES POUR UN CAUCHEMAR
La semaine dernière, à l’ouverture de la boutique de la Fédération Française de Football à Paris, la commande de huit millions de maillots à des fabricants d’Asie arrive au compte goutte, et, seulement, mille maillots sont arrivées par « Féodal express ». Le coût de fabrication d’un maillot est de 3.5 euros pièce, vendu à la boutique à 96 euros. La Fashion Foot est lancée mais, surtout la Fashion « footage de gueule ».
Voici les aficionados qui se pressent aux alentours de la boutique des 6 heure du matin, et attendent bien sagement. Certains « homeless » se sont infiltrés dans la file d’attente et revendent leur place pour 150 euros, faisant ainsi un business sur la place qu’ils occupent depuis 24 heure. C’est le plus grandiose échantillon de crétinismes illuminés qu’il fut possible de rencontrer, une bande de cerveau poisson rouge, qui, pour un maillot, créé par des enfants à l’autre bout de la planète, dans des locaux insalubres et probablement affamés par des Ténardiers de la mode. Lire la suite »
FASHION WEEK DE PARIS EN SEPTEMBRE
Cette année, la maison du Seigneur des Arnault, j’ai nommé « J’adior », passera devant Jacquemus pour les présentations de septembre:; « Seigneur oblige ». Et c’est Gucci qui clôturera les débats avec un défilé en fin de soirée au Palace, la légendaire discothèque parisienne redevenue récemment à la mode, là où Didier Grumler avait courtisé T-Ardi-con et où certains, par « privilège », pour les gens des deuxièmes bureaux officiaient en coulisse.
Slimane fera ses débuts chez Céline ce qui fera le buzz sur les media sociaux ainsi que dans le monde de la mode. Ce défilé est prévu un vendredi soir à 20h30 ; un changement par rapport à Phoebe Philo qui a toujours mis en scène ses événements en plein jour, un malheur pour nous, et Slimane le roi du noir dans une nuit de Paname en bon notaire arrivera au dernier « acte ».
Quant aux maisons comme Carven, dont l’avenir se jouera prochainement devant le Tribunal du Commerce, Vanessa Seward qui a été délaissée par son parrain APC, et qui cherche un nouveau financement, ne seront pas présents. De nombreuses maisons françaises en recherche de créateurs dont trois marques emblématiques comme Lanvin, Nina Ricci et Lacoste, vont s’abstenir de présenter cette saison. Comme annoncé précédemment, le designer star Japonais Jun Takahashi d’Undercover a également quitté le podium féminin pour se concentrer sur la mode masculine.
Par contre, les maisons comme Mugler et Courrèges, toutes auréolées de leurs nouveaux créateurs organiseront leurs premiers défilés. C’est Casey Cadwallader pour Mugler et Yolanda Zobel pour Courrèges. Souhaitons leur bonne chance, et espérons qu’ils auront l’intelligence de nous inviter, mais cela c’est moins sûr ! Lire la suite »
DIOR LE MIME A LA JOY
La prestigieuse maison Dior vient de dévoiler son nouveau grand féminin qui porte le nom de « JOY », pas si nouveau que cela d’ailleurs, car en reprenant le si mythique patronyme lancé par Patou en 1930, Dior invente un nouveau concept : le plagiat de lui-même. Bonne idée ! un Joy pour Dior, tant pis si le nom est déjà pris, nous achèterons la marque se dit le prince du Luxe et peu importe le prix pourvu que l’on ai l’ivresse. Le rachat de la maison mère de la marque Joy fera l’affaire du félin homme d’affaires, une dépense minime car même si le parfum ne marche pas, les investissements seront remboursés dès les premières ventes. Un calcul savant qui ne sera par une pierre dans les reins de la petite montagne, le Montaigne du Luxe.
La « joy » pour un patron, qui gagne un million d’euro par minute, il y a de quoi être joyeux. Si Dior me l’avait demandé, j’aurai donné cette prose pour ce nouvel ode à la Joie. La Joie est un sentiment particulier pour une interprétation olfactive de la beauté fragile, le charme invincible qui emporte le désir, sous le feu d’un baiser quand notre flacon va frémir de sensualité sous les doigts experts de ma maîtresse. Un éclair de vie est une étincelle qui brûle vos cœurs étonnés comme un souffle d’amour au travers de votre poitrine, un flot de bonheur vous tenant suspendu, et là, aux pieds de la Beauté lorsque le nez divin vous enivre éperdu de son parfum clair et généreux, c’est une joie de plaisir infini. Lire la suite »
HERMÈS UN LUXE DE LUXURE
Une bataille d’héritage, à plus de deux milliards d’euros, se déroule secrètement au sein de la famille Hermès où quand un cheval de « Trois » ou un Américain à Paris vient chercher l’argent qui lui est dû cela fait du bruit dans les écuries, mais d’Augias. De quoi réjouir le Seigneur des Arnault qui se portera probablement à la rescousse du groupe pour prêter si nécessaire ce pourboire. C’est la banale histoire des familles françaises où l’on voit le jour de la mort du père arriver chez le notaire les fils et filles adultérins qui viennent, comme pour la soupe populaire, réclamer leur dû de la vie passée et dévolue des défunts. Mais, cette soupe est un potage à deux milliards d’euros.
C’est la vénielle histoire de ces groupes familiaux qui, à travers le prisme marketing, veulent donner la vision de leurs familles au-dessus de tout soupçon, des « soies blanches » comme des colombes que les corbeaux noirs survolent le jour de la procession des familles endeuillées. C’est la fable d’une famille et d’une maison de cuir qui monte à crue et qui voulait se faire plus grosse que le « beauf » et qui finira par chuter par cette petite escarmouche mal calculée pour tomber dans les bras du Seigneur du Luxe qui attend sa proie comme un félin. Lire la suite »
KUCCINI A LA FORTUNE DU PÔ
C’est le haut de la botte où triomphait autrefois l’industrie de la mode et les beautés d’inspiration fellinienne, un mélange des genres de l’ex-rue St-Denis gorgé d’antan de demi-mondaines, pour un restaurant, le Kuccini qui rime avec épure, entre Carla Bruni et Monica Bellucci.
D’emblée, à l’évocation de la cuisine italienne, je colle toujours l’image de la générosité impétueuse, mais pour ce restaurant avec ses arômes d’huile du Piémont et ses couleurs sang de tomate, que la brune incendiaire en ma compagnie allait transformer en Western spaghetti, fut une révélation. Fort à parier que ce restaurant italien devienne ma cantine, car situé à 2 minutes de ma tanière, il propose une vraie cuisine italienne goûteuse, loin des milanaises et scampi frutti « surgelati » des autres. C’est coloré, crémeux et bien chaud, parfaitement réconfortant pour un soir d’été entouré de deux blondes du sud de Naples et d’une brune de Lombardie.
Un restaurant qui reparle de l’unité de la civilisation romaine et de son Empire, qui en moins de deux siècles, entre le Nord qui était ballotté entre l’influence des pays régnants de l’Autriche-Hongrie, et de l’autre la France et son duché de Savoie, un ensemble qui associe sa cuisine à l’exception culturelle Italienne. Lire la suite »
UN PISTIL DE HAUTE CULTURE
C’est la rencontre d’un petit homme vert sortant tout droit de la forêt de Brocéliande là où MERLIN l’Enchanteur, de sa baguette magique, donna à cet homme cet incroyable savoir-faire. Il le mis, d’abord, au service de la Haute couture pendant plusieurs années mais, les Grumler & cie avaient fini par le dégouter du métier à force de préférer le vêtement.
Il m’avait demandé de venir voir son safran et j’avais pensé, moi, béotien, qu’il me proposait une traversée en bateau au-delà des mers du sud. En fait, c’était le pistil de cette fleur mauve au coeur écarlate ; un cadeau du paradis qui évoque l’Eden et nous enchaîne à une mélodie qui embaume d’un parfum enivrant les plats les plus exotiques du monde. Nous sommes ici où il cultive au milieu de la Bretagne profonde son riz hors d’eau, mais aussi ses valeurs d’antan du luxe, du travail bien fait, et loin de l’agitation assourdissante des florentins parisiens et de leurs hordes de courtisans. Avec passion, il continue de donner aux autres le meilleur de lui-même. Le prénom de cet homme en vert, qui est aussi la couleur de l’espoir et de la fraternité, est Alexandre Le Grand pour un si petit homme avec un si grand talent. Lire la suite »
LE SAVOIR EST UNE ARME
C’est la chronique ordinaire de certaines écoles de mode, qui sont aujourd’hui des boîtes à apprentissage, motivées plus par faire des bénéfices que de donner une vraie instruction à des étudiants qui veulent travailler pour ce métier ; une sorte de « dépôt de Bihan ». C’est la chronique ordinaire de la vie de tous les jours, avec des classes surchargées, et des professeurs sous-payés, pour des inscriptions toujours plus onéreuses. Les responsables de départements, dont je faisais partie, doivent jongler avec les impératifs budgétaires pour trouver les meilleurs professeurs à petit prix. Connaissez-vous un discounter de prof. ?
Il faut puiser dans des réseaux personnels, faisant jouer nos amitiés, au risque de mettre en péril celles-ci, et parfois, compléter le salaire de certains avec ses propres deniers. C’est la chronique ordinaire d’une direction qui reproche au corps professoral de ne pas chercher de nouveaux étudiants appelés clients. Ah ! pardon je n’avais pas saisi. Donc, en plus de la pédagogie, de l’enseignement et du suivi des professeurs, je dois également assumer le recrutement de nouveaux étudiants ?
C’est la chronique ordinaire de dirigeants sans tolérance, sans réelle connaissance de ce métier, qui adaptent leur langage marketing à la productivité de l’entreprise, avec un seul but : faire rentrer toujours plus de nouveaux élèves, en usant et abusant du mot « luxe » car c’est le mot qui fait vendre, par rebond, en s’associant aux grandes marques du même nom, ne comprenant pas qu’elles sont, elles aussi, en déliquescence de savoir au sein même de leur entreprise. La preuve est que Monsieur Arnault crée sa propre école pour être sûr d’avoir des candidats qui ne sortent pas de « nowhere ». Lire la suite »