Mois: mai 2018

P MORAND, LA VOIX DE SON ÊTRE

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Parce qu’en bon chef de « l’An Pire » britannique, Pascal Marrant, dans sa chronique du Figaro de la mode Outre-Manche de pioche, nous parle d’un moment long, dur et qui débouche sur 60 millions de faux-culs ; le Tunnel sous la Manche, bien sûr.

Ne soyez pas surpris ! Notre Pascal préféré ne pouvant pas parler de la mode française vient disserter sur la mode anglo-saxonne devenant ainsi le prince du Fashion Brexit. Je ne vous expliquerai pas la tenue de son article, car entre le calvinisme, l’austérité victorienne et David Bowie, cela donne un bric-à-brac pour au final faire un article que personne ne comprend même pas lui. C’est le but de nous amuser toujours plus par ces fameuses chroniques destinées à l’almanach Vermo-Figaro.

Tout cela pour nous démontrer que la vie est comme un balancier ; les excès engendrent toujours les opposés. Merci de nous le rappeler. Toutefois, dans le vrai monde de la mode, nous le savons depuis la nuit des temps. L’avantage avec Stéphane Wargner, c’est que ce dernier ne nous assommait qu’avec des évidences et ne se prenait pas pour un écrivain journaliste impénitent. Lire la suite »

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FASHION WEEK DE TUNIS

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La légende, que l’on rapporte, mérite-t-elle créance ? La princesse, nommée Elissar, vint s’établir à Cambé, fuyant la colère de Pygmalion et dans la légende de Didon, « la fugitive » acheta au roi de Liby-Phéniciens Japon un vaste territoire où elle bâtit la ville qui prit le nom de Karth-hadschath « la ville neuve », nom dont les Grecs en firent Karchédon et les latins Carthago. Nous y sommes enfin dans ce Carthage millénaire ; celui du commerce et de la navigation en Méditerranée occidentale, la cité du business et, quoi de plus naturel, finalement, que d’accueillir la Fashion Week pour cette dixième année.

La Dame de Carthage, Julienne de Sourdis, celle que l’on rencontre à la Fashion Week de Paris, voulant imposer sa marque à tout prix, mais surtout à toutes fripes. Il paraît que les plus belles femmes du monde sont arabes, des femmes à faire pâlir « des Waycooler ». Ces dames, où la sensualité et la beauté orientale leur donnent un brin de mystère ; qu’elles soient Tunisiennes, Egyptiennes, Marocaines, Libanaise etc… Elles ont toutes un je ne sais quoi de pimenté qui rend cette Fashion Week de Tunis comme l’entrée d’un conte des milles et une nuit, et c’est ainsi que commence les défilés quand la température monte d’un cran sur les ruines de Carthage. Lire la suite »

NICOLAS 2 AT VUITTON

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La marque de luxe française, Louis Vuitton, propriété de LVMH, a annoncé mercredi le renouvellement du contrat de Nicolas Ghesquière en tant que directeur artistique des collections féminines.

L’annonce cimente ainsi la relation entre Vuitton et le créateur, qui, sous son mandat, a connu une croissance « sans précédent » dans le prêt-à-porter et la maroquinerie. Bernard Arnault s’est dit « très heureux » que Vuitton poursuive son parcours avec Ghesquière. « Il a su rendre la femme Louis Vuitton contemporaine. Sa vision, son talent et sa créativité le placent parmi les meilleurs designers au monde aujourd’hui », a-t-il déclaré.

Michael Burke, président de Louis Vuitton, a également déclaré : «Il a su rendre la femme Louis Vuitton contemporaine, sa vision, son talent et sa créativité le placent parmi les meilleurs designers au monde aujourd’hui « . Quelle étrange ressemblance mais c’était la voix officielle du groupe.

En 2016, une rumeur courait selon laquelle Nicolas Ghesquière quitterait la marque en annonçant à la télévision qu’il prévoyait de lancer son propre label. Vuitton a pris probablement la mesure de cette déclaration. Usuellement, le groupe ne cède pas à ce type de pression et met plutôt sur la touche le maître chanteur. Toutefois, à force de changer de designer et vu la politique menée par Monsieur Pascal Morand sur les écoles, à terme, LVMH aura raison de garder les meilleurs, car la génération qui vient sera certainement moins flexible et, malheureusement, surtout moins compétente. Néanmoins, ne préjugeons pas et restons optimiste. Lire la suite »

POURQUOI CHANEL A CRÉÉ LA PETITE ROBE NOIRE?

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Les années folles battaient leur plein quand un magazine de mode présenta sur sa couverture en « front page » la première «petite robe noire» conçue par Coco Chanel et qui inaugurait ainsi le long règne de la mode des soirées de la parisienne chic. Une femme garçonne qui posait avec des Penny Loafers, des perles et une robe noire à manches longues et cintrée à la taille. Le journaliste de l’époque décrit le vêtement élégant comme « The Ford », se référant à l’époque incroyablement populaire du modèle « T » de chez Ford. Et, comme Henry Ford, à la question des reporters : « Monsieur Ford, si je voulais acheter un Ford « T » d’une autre couleur que noir cela serait-il possible ? » Henry répondit : « Aucun problème, vous pouvez l’acheter de la couleur que vous souhaitez à partir du moment où c’est noir.

Cette petite robe défraie la chronique de l’époque, car dans cette période post-victorienne, qui a précédé les années 20, les vêtements noirs de coupe simple étaient liés à l’habillement des domestiques d’une part ou des gens en deuil d’autre part, plutôt qu’à la haute couture. En fait, le fait même de porter une robe unie en public était une dérogation à la tradition.

Mais, comme beaucoup d’autres conventions du monde avant la Première Guerre mondiale, celles-ci ont changé à l’époque du Jazz, dans les années 1920. Les changements de garde-robe sont révolutionnaires, et l’apparition des vêtements de sport dans la garde-robe des femmes entraîne plusieurs autres changements, produisant un style vestimentaire décontracté et décontractant, qui va faire souffler un sentiment de liberté sur les femmes. Lire la suite »

BALMAIN HOMO SA PINCE

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Prenez le sac bao bao de « Issey Miyake », puis une veste comme un sac matelassé « Chanel » pour en faire une hybridation issue d’un assemblage flashy de « Versace », ensuite, ajoutez un blouson à pointe de métal type « Paco Rabanne », mais pour la circonstance plus « Paco-cheap » que « Paco-chic », et, pour finir, saupoudrez le tout d’une pâle copie de Nicolas Ghesquière et de Léonard femme pour faire une collection quarteron « Sang pour Sang » collection des autres. Lire la suite »

MASUMOTO, LE MUST DU QUARTIER

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Naoto Masumoto était aux fourneaux, pour une cuisine au croisement des terroirs nippons et européens. Un concert de cuisine qui se nourrit d’une large gamme de notes, en témoignent notamment le risotto aux algues aonori, Saint-Jacques grillées ou encore la poire en gelée de uméshu, coulis de kaki, et glace à la fleur d’oranger. Tout un univers ! Un franco-japonais minimaliste en « live », pour un résultat final comme une plongée au pied du Fujiyama. Au comptoir, les associations de foie gras poêlé et d’œuf à la sukiyaki ou encore le risotto aux algues font des heureux. Le samouraï de la gastronomie japonaise à Paris nous fait son show sur des plaques qui « brillent » mais ne brûlent pas.

De grosses gambas juste saisies et des légumes croquants : gombo, choux romanesco, courgettes, carottes et je ne sais plus, mais c’était simple, savoureux et bon. Une cuisine franco génèse, digeste avec des incursions japonaises et parfaitement maîtrisées par le chef japonais Naoto Masumoto (l’ancien chef du Benkay). Lire la suite »

NEWS FROM HAUTE COUTURE

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Les défilés Haute Couture auront lieu du 1er au 5 juillet prochain. Proenza Schouler, qui avait fait le buzz sur internet avec son arrivée au calendrier de la Haute Couture en juillet dernier, ne sera pas présent cette saison. Le duo de créateurs Jack McCollough et Lazaro Hernandez, particulièrement enthousiaste en juillet dernier, ne donne pas d’explication. Comme il est dur de confronter sa mode aux meilleurs ! Il est probablement plus facile de briller parmi les moyens de la Fashion Week de New York que celle de Paris.

En revanche, Rodarte, la griffe américaine des sœurs Kate et Laura Mulleavy, confirme sa présence et sera présente aux côtés des membres permanents, les indispensables, les poids lourds… Bref, les défilés les plus ennuyeux de la Fashion Week, excepté celui de Franck Sorbier qui reste l’âme de cette Fashion Haute Couture. Cette saison, la seule nouvelle maison à intégrer le calendrier est la marque Aganovich dont l’agence de presse « Michèle Montagne » a été élue ; pas « Montagne » mais Aganovich : « élu un bien grand mot » ; parlons plutôt de membre invité par le « Comic T » de la Chambre Syndicale de la Haute Couture.

Pour les non initiés, quand la littérature rencontre la couture, l’un, Brooke Taylor est un écrivain irlandais, l’autre, Aganovich est diplômée de la Central Saint Martins School. La maison est basée à Paris et prône, depuis des années, une élégance pure inspirée des mouvements du futurisme et du constructivisme. Bref, du « bullshit en couture ». Brooke Taylor et la créatrice danoise, Nana Aganovich, donne une palette couture de noirs et blancs. Les mannequins choisis sont un mixte de femmes d’âge mur et de jeunes filles. Ils travaillent sur les volumes et l’asymétrie, très très niche, mais pas de chien heureusement. Lire la suite »

IL ÉTAIT UNE FOIS LA CHARENTE D’AISE

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De la Charente, nous connaissons son pinot, son fleuve, ses plaines à perte de vue et, si vous avez grandi en Charente, alors vous connaissez les vraies Charentaises. Mais, c’est bien ici, quoi qu’en disent les « Parigogos », qu’on connait le vrai nom du pain au chocolat, la chocolatine, et rien d’autre.

Cette pantoufle, qui est apparue au XVIIème siècle, a une histoire directement liée à celle du sabot, car, dans les campagnes, autrefois, pour rendre cette « poulaine » du jurassique plus confortable, les cordonniers-savetiers enfournaient les rebuts de feutres utilisés pour les pèlerines de la Marine Royale fabriquées localement à la suite de la fortification de la ville de Rochefort par Colbert en « 1666 ». 666 – Que Diable !!!

Jugée « un peu vieillotte », la Charentaise revient à la mode pour les jeunes qui pantouflent dans les entreprises. Je faisais partie de la French Touch chez Apple et, après une nuit plus arrosée que de raison, au petit matin, nous sommes venus au siège rencontrer les dirigeants du groupe pour présenter notre projet. Lire la suite »

ANNA WINTOUR DE PISTE

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Anna Wintour, la papesse de la mode, la souveraine infaillible des Mags, le bescherelle de la « fashion » qui donne ses règles au rythme de ses menstruations. La légende de la Marie-couche-toi-là de la culture pop, la terreur des faubourgs de l’industrie du luxe que personne n’ose affronter. La femme, la plus aimée, mais aussi la plus détestée des créateurs, vous invite à dépenser 275 000 $ pour une table au Met Gala. Invité à payer au Met, néanmoins, vous ne choisissez pas votre robe ni vos ‘sex Boys’ de la soirée car chaque détail doit être approuvé par la diablesse, qui elle ne s’habille pas en Prada, montrant ainsi sa grande influence sur les puissants de la planète Mode.

Quelques jours après son dîner sur le thème catholique, en pleine confusion et guerre de religion, ajoutant au scandale, Scarlett Johansson portait une robe conçue par l’ex-épouse d’Harvey Weinstein, Georgina Chapman – un comble ! Il suffit de regarder le pipeline des starlettes qui ornaient les couvertures de Vogue dont certaines d’entre elles devaient être des cibles de choix et qu’elle donnait sans vergogne en pâture au producteur Américain. Lire la suite »

SANTOS TIC TANK

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Il y a une montre que je chéris plus que les autres; un bijou précieux que je protège souvent en l’oubliant délibérément plus que de raison dans son écrin rouge. Je la garde comme un reliquaire là où j’entrepose toutes celles qui ont plus une valeur sentimentale que financière. Mais, bientôt, celle-ci va me quitter car il est temps de la transmettre à ma descendance. Et avant son départ, j’aurais voulu vous compter ces années que nous avons passées ensemble.

Elle est arrivée, dans ma vie, un matin de printemps et, la première fois que je l’ai vue, je me suis dit : » C’est elle » que je veux. Le premier jour l’arborant à mon poignet comme un nouveau symbole social, je la porte pour impressionner mon auditoire. Toutefois, cette dernière, cachée sous un de mes poignets mousquetaires s’était faite discrète et, pourtant, elle m’avait donné, ce jour là, une assurance jamais égalée.

Dans certains dîners, là où les Nabilla se pâment comme des poules en rûte, je pose délicatement ma main sur la table et, par un très léger mouvement du poignet, j’essaie, par jeu, de sentir le balancier interne qui égraine les secondes de ma vie. Mais, en vain, car cet objet de précision arbore un silence plus grand que si vous étiez au cœur d’un Parc Naturel de l’Ariégeois ; le silence est l’âme des choses. Lire la suite »